lundi 29 octobre 2012

SKYFALL (SKYFALL) de Sam MENDES


SKYFALL
SKYFALL


Fiche Technique

REALISE PAR : Sam Mendes
ECRIT PAR : John Logan, Neal Purvis & Robert Wade
MUSIQUE DE : Thomas Newman
PRODUIT PAR : Barbara Broccoli & Michael G. Wilson
PRODUCTION : MGM – Danjaq – Eon
DISTRIBUE PAR : Sony au Royaume-Uni et en France
ORIGINE : Royaume-Uni / USA
DUREE : 2h23min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 26 Octobre 2012 au Royaume-Uni et en France
BUDGET : 200 Millions de Dollars
REVENUS : Exploitation en Cours
LIEUX DE TOURNAGE : Angleterre, Chine, Ecosse & Turquie
GENRE : Espionnage
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : 23e opus de la saga James Bond

DANIEL CRAIG : James Bond 007
JAVIER BARDEM : Raoul Silva
RALPH FIENNES : Gareth Mallory
ALBERT FINNEY : Kincade
BERENICE MARLOHE : Séverine
OLA RAPACE : Patrice
JUDI DENCH : M
BEN WHISHAW : Q
RORY KINNEAR : MI6 Chief of Staff Bill Tanner
NAOMIE HARRIS : Eve Moneypenny

Synopsis

            James Bond (DANIEL CRAIG) est blessé en mission, atteint par une balle perdue. Déclaré comme mort par le MI6, il finit par revenir quand Londres est victime d’une attaque terroriste. M (JUDI DENCH) le déclare apte à l’action et le voilà parti pour Shanghai à la recherche de Patrice (OLA RAPACE)

Critique

         Il y a 50 ans démarrait la franchise cinéma James Bond. Depuis, elle a beaucoup changé, devenant avec Daniel Craig un ersatz de Jason Bourne. Quantum of Solace était même le plus mauvais film de la saga, avec ses scènes d’action caméra à l’épaule et son scénario vide.
            Il est alors superflu de dire que l’on attendait Skyfall avec fébrilité, dans le camp des fans de 007. La première (bonne) surprise intervient dans la première scène d’action, l’ouverture épique du film. La caméra n’est plus à l’épaule, le découpage est clair et la musique parfaite. Elle est d’ailleurs à l’image du film : la réalisation de Sam Mendes transcende parfaitement un scénario plutôt habile de l’équipe habituelle (Neal Purvis & Robert Wade) aidés par John Logan (L’Enfer du Dimanche). On a souvent parlé de Casino Royale comme la réinvention d’un mythe. Et si c’était plutôt Skyfall, la vraie réinvention de la saga ?
            En effet, tout change ou presque. A la manière d’un Dark Knight, on retrouve des personnages emblématiques de la saga réintroduits, comme Q, joué par l’excellent Ben Whishaw, Bill Tanner qui y trouve un rôle plus important que dans Quantum of Solace, Miss Moneypenny que l’on voit sur le terrain (dont la découverte du nom rappelle un peu le Robin de The Dark Knight Rises)… On ne dévoilera pas ici le twist final qui rendra impatient n’importe quel fan de voir le prochain épisode. Le film va jusqu’à nous montrer l’endroit d’enfance de 007, ce qui nous permet de voir un fantastique Albert Finney. Tous les acteurs, d’ailleurs, ou presque, sont absolument excellents, avec le terrifiant Javier Bardem qui s’en donne à cœur joie dans le cabotinage réjouissant.
            On regrettera quand même un petit trou d’air dans le milieu du film, quand le film se trouve à Macao. La deuxième James Bond Girl, jouée par la frenchie Bérénice Marlohe n’est pas franchement intéressante, il manque un bras droit marquant à Silva, la menace ici était plutôt fantôme avec le méchant possédant des sbires agissant dans l’ombre comme c’est la mode dans le cinéma de maintenant (The Dark Knight Rises en est le parfait exemple) et les génériques sont toujours aussi moches depuis l’arrivée de Daniel Kleinman aux commandes, malgré une chanson fabuleuse d’Adele.
Cependant, Skyfall est ce qui s’approche le plus, depuis Goldfinger du fantasme d’un Bond parfait et c’est bien plus que ce qu’on attendait. Un excellent cru, inoubliable.
Ma Note : 18/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : GOLDFINGER de Guy HAMILTON, le meilleur James Bond de l’histoire.

AMOUR (LOVE) de Michael HANEKE


AMOUR
LOVE


Fiche Technique

REALISE PAR : Michael Haneke
ECRIT PAR : Michael Haneke
MUSIQUE DE : Alexandre Tharaud
PRODUIT PAR : Margaret Menegoz
PRODUCTION : Wega – Les Films du Losange – X-Filme Creative Pool
DISTRIBUE PAR : Les Films du Losange en France
ORIGINE : France / Autriche / Allemagne
DUREE : 2h05min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 24 Octobre 2012 en France
BUDGET : 7 Millions d’Euros
REVENUS : Exploitation en Cours
LIEUX DE TOURNAGE : Paris, France
GENRE : Drame
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Non

JEAN-LOUIS TRINTIGNANT : Georges
EMMANUELLE RIVA : Anne
ISABELLE HUPPERT : Eva
ALEXANDRE THARAUD : Alexandre
WILLIAM SHIMELL : Geoff
RITA BLANCO : Concier            ge
RAMON AGUIRRE : Le mari de la concierge
SUZANNE SCHMIDT : La voisine
LAURENT CAPELLUTO : Policier #1
DAMIEN JOUILLEROT : Ambulancier #1

Synopsis

            Georges (JEAN-LOUIS TRINTIGNANT) et Anne (EMMANUELLE RIVA) sont un couple d’octogénaires Parisiens. Quand Anne fait une attaque cérébrale qui la laisse paralysée d’un côté et qu’elle est atteinte d’une maladie dégénérescente, Georges prend soin d’elle.

Critique

            Très peu de réalisateurs remportent deux fois la Palme d’Or. Il se trouve que Michael Haneke en fait partie. Après Le Ruban Blanc, c’est Amour qui remporta le Saint Graal cette année au Festival de Cannes
            Amour, comme son nom l’indique, parle de l’amour entre deux octogénaires. Etrange pour un auteur comme Michael Haneke, plutôt habitué à nous coller une histoire sordide pour choquer son spectateur. Alors, évidemment, il s’intéresse à une histoire d’amour en fin de vie, avec la femme (une Emmanuelle Riva risible, tant elle est théâtrale. C’est un style de jeu d’acteur qu’il faut apprécier. Les détracteurs de ce style s’en amuseront) atteinte d’une maladie incurable dont Haneke ne nous épargnera aucun détail, des escarres à la paralysie faciale. Ce film ressemble vraiment à une somme de la carrière de l’Autrichien : ses adorateurs vont aduler le film, ceux qui ne l’aiment pas vont s’ennuyer ferme. Ce côté morbide accumulé de certains plans cent fois trop longs sans vraie raison peut en fatiguer certains. Cependant, ils ne pourront occulter la forme du film, parfaite en tout point, Darius Khondji réalisant encore un travail de titan. Hormis la très théâtrale Emmanuelle Riva, Jean-Louis Trintignan et Isabelle Huppert sont excellents et une scène en particulier est excellente, celle du cauchemar.
            Amour est un film qui plaira aux fans d’Haneke et qui ennuiera les non-initiés. Ce dont on peut tous être d’accord, c’est que la Palme d’Or a connu des meilleurs jours.
Ma Note : 13/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : LE RUBAN BLANC de Michael HANEKE, son autre Palme d’Or.

dimanche 28 octobre 2012

LA NUIT NOUS APPARTIENT (WE OWN THE NIGHT) de James GRAY


LA NUIT NOUS APPARTIENT
WE OWN THE NIGHT
Two brothers on the opposite side of the law.
Beyond their differences lies loyalty.


Fiche Technique

REALISE PAR : James Gray
ECRIT PAR : James Gray
MUSIQUE DE : Wojciech Kilar
PRODUIT PAR : Marc Butan, Joaquin Phoenix, Mark Wahlberg, Nick Wechsler
PRODUCTION : Columbia – 2929 – Industry
DISTRIBUE PAR : Columbia aux USA – UIP en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h57min
PUBLIC : Interdit aux Moins de 12 Ans
SORTIE : 12 Octobre 2007 aux USA – 28 Novembre 2007 en France
BUDGET : 21 Millions de Dollars
REVENUS : 54 Millions de Dollars (33 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : New York City,NY aux USA
GENRE : Thriller
DISPONIBILITE : Blu-Ray Zone Free
SUITES : Non

JOAQUIN PHOENIX : Bobby Green
MARK WAHLBERG : Joseph Grusinsky
ROBERT DUVALL : Burt Grusinsky
EVA MENDES : Amada Juarez
MONI MOSHONOV : Marat Bouzhayev
DANNY HOCH : Jumbo Falsetti
ALEX VEADOV : Vadim Nezhinsky
OLEG TAKTAROV : Pavel Lubyarsky
ANTONI CORONE : Michael Solo
MAGGIE KILEY : Sandra Grusinsky

Synopsis

            Bobby Green (JOAQUIN PHOENIX) et Joseph Grusinsky (MARK WAHLBERG) sont frères. L’un est un patron de boîte de nuit trempant quelque peu dans du trafic de drogue et l’autre est, comme toute la famille, flic. Quand la guerre entre les trafiquants et les flics est à son paroxysme, Joseph et son père Burt (ROBERT DUVALL) demandent à Bobby de les aider…

Critique

            Des fresques familiales, violentes, tragiques, avec une ville de New York qui représente un personnage en elle-même et une musique grandiloquente. Sommes-nous en présence d’un film de Scorsese ? Non, James Grey !
            Impossible en effet de ne pas tisser un lien entre ces deux cinéastes. Cependant, si Scorsese se centre sur la pègre, James Gray parle ici de la police. La Nuit nous appartient passe par tous les moments inhérents du genre : l’engueulade fraternelle, le policier qui questionne son choix de vie, la réunion de famille dans le deuil, la petite copine du frère terrible qui ne convient pas à la famille… Rien n’est réellement original, mais passe à la moulinette James Gray. Tout est tiré en longueur (pas forcément un mauvais point), avec des dialogues bien plus graves qu’à l’accoutumée. Malheureusement, le film est assez longuet, et ne surprend jamais son spectateur, même lors d’un retournement de situation assez bienvenu. Les deux scènes d’action du film sont remarquables, les acteurs sont pas mal du tout et la musique 80’s plutôt sympathique dans la première heure (avant de laisser place à un score assez envahissant).
            Malgré toutes ses qualités, La Nuit nous appartient n’arrive pas à passionner totalement, tant les personnages nous sont peu sympathiques et le rythme anémique. Cependant, James Gray est un auteur talentueux, en témoigne son The Yards, bien mieux.
Ma Note : 13.5/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : THE YARDS de James GRAY, il y a un vrai style James Gray.

BACHELORETTE (BACHELORETTE) de Leslye HEADLAND


BACHELORETTE
BACHELORETTE
(In)fidèles, (re)belles, (im)parfaites,
ces filles ont tout pour (dé)plaire.


Fiche Technique

REALISE PAR : Leslye Headland
ECRIT PAR : Leslye Headland
MUSIQUE DE : Andrew Feltenstein & John Nau
PRODUIT PAR : Brice Dal Farra, Claude Dal Farra, Jessica Elbaum, Will Ferrell, Adam McKay & Lauren Munsch
PRODUCTION : Gary Sanchez – BCDF
DISTRIBUE PAR : The Weinstein Company aux USA – Mars en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h27min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 7 Septembre 2012 aux USA – 17 Octobre 2012 en France
BUDGET : 3 Millions de Dollars
REVENUS : 500.000 Dollars (2,5 Millions de Pertes)
LIEUX DE TOURNAGE : New York City, NY aux USA
GENRE : Comédie
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Non

KIRSTEN DUNST : Regan
ISLA FISHER : Katie
LIZZY CAPLAN : Gena
REBEL WILSON : Becky
KYLE BORNHEIMER : Joe
JAMES MARSDEN : Trevor
ADAM SCOTT : Clyde
HAYES MCARTHUR : Dale
ANN DOWD : Victoria
HORATIO SANZ : Barely Attractive Guy

Synopsis

            Becky (REBEL WILSON) se marie! Regan (KIRSTEN DUNST), une de ses amies de fac s’occupe de la reception et decide de réunir les B-Girls (ISLA FISHER & LIZZY CAPLAN) pour revivre un week-end entre copine. Sauf qu’elles n’ont plus 16 ans…

Critique

            Depuis quelques temps, le film de potes vulgaire entre filles a la cote. On a eu l’excellent Mes Meilleurs Amis, la série très moyenne Girls… La dernière itération est l’adaptation de la pièce de théâtre éponyme, Bachelorette.
            Dans la promesse de Bachelorette, il y a le dépassement de toute limite de la bienséance cinématographique. Et c’est une promesse tenue, tant le film dépasse les limites du déjà-vu chez les filles au cinéma. Ca sniffe de la coke toutes les quinze secondes, les dialogues sont crus sans que ce soit gratuit ni même inutile, on traîne dans les toilettes d’un strip-club, James Marsden y joue un salopard comme rarement on en a vu et ne finit pas forcément seul comme dans tous les films du genre. Pendant une heure et quart, le film, se passant tel un After Hours sur une nuit d’ivresse folle, convainc presque totalement, par son rythme et sa drôlerie qui ne cache pas forcément un message plus lourd. Malheureusement, les quinze dernières minutes tombent un peu dans les bons sentiments. C’est vraiment dommage, car ça gâche un peu l’entreprise de Leslye Headland, qui possède un casting de très grand talent, avec en tête d’affiche le couple de Party Down, magnifique encore une fois, Adam Scott & Lizzy Caplan ou encore les surprenantzs Kirsten Dunst & Rebel Wilson. Quant à James Marsden et Isla Fisher (constamment sous coke, à hurler de rire), ils sont sur une autre stratosphère, fabuleux.
Evidemment, la réalisation n’est pas totalement parfaite et le scénario possède quelques points faibles, mais il se trouve que c’est vraiment la fin convenue qui gâche quelque peu le plaisir qu’on peut avoir devant ce film. C’est très dommage, tant Bachelorette est un film burné et en fin de compte sympathique.
Ma Note : 15/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : BACK TO SCHOOL de Todd PHILLIPS, un autre de ces trips régressifs super jouissifs mais gâchés par des défauts impossibles à surmonter (ici, la réalisation). 

vendredi 26 octobre 2012

QUANTUM OF SOLACE (QUANTUM OF SOLACE) de Marc FORSTER


QUANTUM OF SOLACE
QUANTUM OF SOLACE
Revenge will bring him no amount of confort


Fiche Technique

REALISE PAR : Marc Forster
ECRIT PAR : Paul Haggis, Neal Purvis & Robert Wade
MUSIQUE DE : David Arnold
PRODUIT PAR : Barbara Broccoli & Michael G. Wilson
PRODUCTION : MGM – Columbia – Eon – B22
DISTRIBUE PAR : Sony en Royaume-Uni et en France
ORIGINE : Royaume-Uni / USA
DUREE : 1h46min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 31 Octobre 2008 au Royaume-Uni et en France
BUDGET : 200 Millions de Dollars
REVENUS : 586 Millions de Dollars (386 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Chili, Mexique, Autriche, UK, Panama, Italie, Espagne
GENRE : Espionnage
DISPONIBILITE : Blu-Ray Zone 2
SUITES : 22e James Bond, suite directe de Casino Royale, sur 23.

DANIEL CRAIG : James Bond 007
OLGA KURYLENKO : Camille Montes
MATHIEU AMALRIC : Dominic Green
ANATOLE TAUBMAN : Elvis Green
GEMMA ARTERTON : MI6 Agent Strawberry Fields
JOAQUIN COSIO : General Medrano
DAVID HARBOUR : Gregg Beam
JUDI DENCH : M
JEFFREY WRIGHT : Felix Leiter
RORY KINNEAR : MI6 Chief of Staff Bill Tanner

Synopsis

            James Bond (DANIEL CRAIG) a retrouvé la trace de Mr. White (JESPER CHRISTENSEN), responsable de la mort de Vesper Lynd (EVA GREEN). Sa piste le mène sur les talons de Dominic Green (MATHIEU AMALRIC), du mystérieux projet Quantum et de Camille Montes (OLGA KURYLENKO), qui semble en savoir plus qu’elle ne le prétend.

Critique

            Il ne suffit pas d’un film pour réinventer une légende. Il faut pouvoir suivre avec un deuxième opus tout aussi réussi. Après Casino Royale, Marc Forster était choisi pour réaliser Quantum of Solace.
            Malheureusement, il semble que Marc Forster n’ait pas vraiment compris que les initiales J.B n’étaient pas celles de Jason Bourne mais de James Bond. Le film, filmé n’importe comment en caméra à l’épaule (ce qui entrave quelques scènes inventives, comme celle de l’opéra), se retrouve être un actioner sans réelle logique, avec des personnages assez médiocres comme celui d’Olga Kurylenko, Anatole Taubman ou pire, David Harbour, complètement sacrifié. Le scénario est extrêmement compliqué, avec un côté association de méchants tarés et complètement fous qui n’est pas déplaisant, mais avec un autre côté totalement incohérent et illogique. En effet, les 20 premières minutes sont particulièrement loupées. Daniel Craig, Jeffrey Wright (le pauvre a un rôle lamentable, mais arrive à en tirer le maximum), Joaquin Cosio & Gemma Arterton ne sont pas mal du tout mais ne peuvent sauver un film qui démarrait déjà très mal, par son générique extrêmement médiocre. Les trente dernières minutes sauvent globalement un film qui se disperse beaucoup trop, sans jamais vraiment coller à la saga et qui n’apporte ABSOLUMENT pas les réponses à la fin de Casino Royale.
            Ajoutez-y une idée complètement abrutie de placer le Gun Barrel Sequence à la fin du film (????) et vous obtenez le plus mauvais James Bond de la saga, qui reste quand même un film assez regardable.
Ma Note : 10/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : CASINO ROYALE de Martin CAMPBELL, premier épisode de James Bond avec Daniel Craig.

LES INCORRUPTIBLES (THE UNTOUCHABLES) de Brian de PALMA


LES INCORRUPTIBLES
THE UNTOUCHABLES
The Chicago Dream is that big !


Fiche Technique

REALISE PAR : Brian de Palma
ECRIT PAR : David Mamet
MUSIQUE DE : Ennio Morricone
PRODUIT PAR : Art Linson
PRODUCTION : Paramount
DISTRIBUE PAR : Paramount aux USA – UIP en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h59min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 3 Juin 1987 aux USA – 21 Octobre 1987 en France
BUDGET : 25 Millions de Dollars
REVENUS : 76 Millions de Dollars (51 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Montana & Illinois aux USA
GENRE : Thriller
DISPONIBILITE : Blu-Ray Zone 2
SUITES : Non

KEVIN COSTNER : Eliot Ness
SEAN CONNERY : Jim Malone
CHARLES MARTIN SMITH : Oscar Wallace
ANDY GARCIA : George Stone
ROBERT DE NIRO : Al Capone
BILLY DRAGO : Frank Nitti
PATRICIA CLARKSON : Catherine Ness
RICHARD BRADFORD : Chief Mike Dorsett
JACK KEHOE : Walter Payne
CLIFTON JAMES : District Attorney

Synopsis

            Lors de la Prohibition, Al Capone (ROBERT DE NIRO) dirige la ville de Chicago, arrosant les politiciens et les policiers. Il n’avait pas compté avec Eliot Ness (KEVIN COSTNER), agent du trésor américain, intègre et déterminé à redorer le blason de Chicago. A l’aide de trois coéquipiers (SEAN CONNERY, CHARLES MARTIN SMITH & ANDY GARCIA), il va s’attaquer à Capone.

Critique

            Brian de Palma a toujours pris les spectateurs en contrepied. Après une carrière plutôt sérieuse, il réalise en 1986 une comédie sur la Mafia qui ne marche pas. Il enchaîne alors avec un projet d’envergure : Les Incorruptibles.
         Adaptation du livre d’Eliot Ness, qui amena une série TV avec Robert Stack, Les Incorruptibles est un thriller d’époque qui mêle plusieurs genres avec une grande efficacité. En effet, le film passe du thriller au drame, en passant par le film d’apprentissage, la comédie et une bifurcation très bienvenue vers le film d’aventures, avec une chevauchée à cheval digne des meilleurs westerns. Le film est passionnant, jouant très bien avec la comédie et le dramatique. L’interprétation est tout à fait en harmonie avec la mise en scène, avec des acteurs plus graves, comme Kevin Costner, un poil falot, Andy Garcia et des acteurs bien plus Grand-Guignolesques et presque jouissifs comme Sean Connery, Charles Martin Smith et surtout l’immense Robert de Niro, qui joue le bouffon sadique et bagarreur comme personne. Il s’auto parodie avec un plaisir partagé. Il est alors très dommage de s’apercevoir que le film est assez inégal, ne sachant ni vraiment comment commencer, ni comment finir.
            En dépit de ce petit défaut, il est évident que Les Incorruptibles, de par la qualité de sa mise en scène et de son casting, est un classique instantané du cinéma américain. Un grand film.
Ma Note : 16.5/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : OPEN RANGE de Kevin COSTNER, qui s’est surement inspiré de la scène à cheval pour son western.

LA CHASSE (CRUISING) de William FRIEDKIN


LA CHASSE
CRUISING
Al Pacino is cruising for a killer.


Fiche Technique

REALISE PAR : William Friedkin
ECRIT PAR : William Friedkin
MUSIQUE DE : Jack Nitzsche
PRODUIT PAR : Jerry Weintraub
PRODUCTION : CiP – Lorimar
DISTRIBUE PAR : United Artists aux USA et en France
ORIGINE : USA / Allemagne de l’Ouest
DUREE : 1h42min
PUBLIC : Interdit aux Moins de 12 Ans
SORTIE : 15 Février 1980 aux USA – 23 Septembre 1980 en France
BUDGET : Pas d’Infos
REVENUS : 19 Millions de Dollars
LIEUX DE TOURNAGE : New York City,NY aux USA
GENRE : Thriller
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : Non

AL PACINO : Steve Burns
PAUL SORVINO : Captain Edelson
DON SCARDINO : Ted Bailey
RICHARD COX : Stuart Richards
NANCY ALLEN : Nancy Gates
JOE SPINELL : Patrolman DiSimone
MIKE STARR : Patrolman Desher
JAMES REMAR : Gregory
JAY ACOVONE : Skip Lee
ED O’NEILL : Detective Schreiber

Synopsis

            Steve Burns (AL PACINO), jeune officier de police se retrouve envoyé en mission sous couverture dans le milieu nyctalope des gays sado-masos dans le New York des 70’s pour retrouver un tueur en série qui découpe ses victimes et les jette à l’eau.

Critique

            William Friedkin est un réalisateur qui a souvent soulevé des débats enflammés tant il aime le morbide, le sinistre, le malsain. Avec un sujet aussi tendu, en 80, que le milieu gay sado-maso, La Chasse était un film pour lui.
            En effet, La Chasse fut interdit dans trois pays. Divertissant pendant près d’une heure, La Chasse finit par se déliter dans sa dernière demi-heure, victime de la fascination de Friedkin pour le sordide. D’abord vrai film policier, le film se transforme en thriller psychologique assez étrange et pas assez rythmé, au fur et à mesure qu’Al Pacino plonge dans le monde pas très accueillant des SM à New York et se pose des questions sur sa sexualité. Bien interprété par un duo très efficace composé d’Al Pacino et Paul Sorvino, avec un supporting cast de gueules très 80’s, à la Don Scardino, James Remar et Ed O’Neill, le film possède aussi une photographie à tomber, qui marche aussi bien que la réalisation pour inquiéter le spectateur.
            Si le film avait été un policier simple, avec sa musique aussi adéquate, La Chasse aurait pu être un classique. Malheureusement, en voulant trop en faire, Friedkin finit par perdre son sujet, et son spectateur.
Ma Note : 13/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : SERPICO de Sidney LUMET, autre film policier avec l’excellent Pacino.

mercredi 24 octobre 2012

LES INFILTRES (THE DEPARTED) de Martin SCORSESE


LES INFILTRES
THE DEPARTED
Undercover


Fiche Technique

REALISE PAR : Martin Scorsese
ECRIT PAR : William Moynahan
MUSIQUE DE : Howard Shore
PRODUIT PAR : Brad Grey, Graham King & Brad Pitt
PRODUCTION : Plan B – IEG – Vertigo – Media Asia – Warner
DISTRIBUE PAR : Warner Bros. aux USA – TFM en France
ORIGINE : USA / Hong Kong
DUREE : 2h31min
PUBLIC : Interdit aux Moins de 12 Ans
SORTIE : 6 Octobre 2006 aux USA – 29 Novembre 2006 en France
BUDGET : 90 Millions de Dollars
REVENUS : 290 Millions de Dollars (200 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Boston,MA & New York City,NY aux USA
GENRE : Thriller
DISPONIBILITE : Blu-Ray Zone 2
SUITES : Non

LEONARDO DI CAPRIO : William M. ”Billy” Costigan Jr.
MATT DAMON : Staff Sergeant Colin Sullivan
JACK NICHOLSON : Francis “Frank” Costello
RAY WINSTONE : Arnold French
MARTIN SHEEN : Captain Oliver Charles Queenan
VERA FARMIGA : Dr. Madolyn Madden
ALEC BALDWIN : Captain George Ellerby
MARK WAHLBERG : Staff Sergeant Sean Dignam
ROBERT WAHLBERG : FBI Special Agent Frank Lazio
MARK ROLSTON : Timothy Delahunt

Synopsis

            Billy Costigan (LEONARDO DI CAPRIO) fait partie du gang rapproché de Frank Costello (JACK NICHOLSON), parrain Irlandais de South Boston. La police, avec dans ses rangs Colin Sullivan (MATT DAMON) essaie d’arrêter Costello. Sauf que la situation est un peu plus compliquée que ça. Costigan est un flic infiltré et Sullivan un malfrat infiltré. Ils sont tous les deux chargés de se trouver l’un l’autre.

Critique

            Malgré ses multiples nominations aux Oscars, Martin Scorsese n’avait pas encore gagné celui du meilleur réalisateur, qu’il remporta grâce à ces Infiltrés, qui réalisèrent une razzia à la cérémonie 2007. Alors, mérité ?
            Remake libre (pas tant que ça, en fin de compte) du chef d’œuvre hongkongais de 2002 Infernal Affairs, Les Infiltrés (dont le nom en VO rapproche beaucoup de défunts, de manière religieuse) s’inscrit dans la grande tradition des fresques policières, tragique et violente. La mise en scène de Scorsese est bien plus posée que celle du film original, multipliant les symboles comme le rat et les gros plans (malheureux) sur James Badge Dale en arrière-plan comme pour signifier qu’il a lui aussi un rôle à jouer dans le climax, il arrive aussi à rendre les scènes musclées passionnantes et son utilisation de la musique est à tomber. En effet, l’utilisation de Gimme Shelter des Rolling Stones, titre récurrent du film, est à la limite de la perfection, surtout pendant la présentation, presque épique, du personnage de Jack Nicholson.
En ajoutant une heure au film original, afin d’approfondir beaucoup plus les personnages, là où le film d’Andrew Lau & Alan Mak allait à toute berzingue pour plonger son personnage dans l’Enfer du titre, William Monahan (récompensé lui aussi par un Oscar) crée un manichéisme un peu décevant, le seul défaut du film. En effet, Matt Damon, étrangement falot, est un vrai méchant, sans aucune once de bienveillance, alors que Leonardo DiCaprio, parfait au demeurant, ne questionne presque jamais son appartenance aux flics. Le reste du film reste quand même très bien écrit, avec des personnages, hauts en couleur et inoubliables, tant par la qualité de leurs acteurs (Mark Wahlberg et Alec Baldwin en tête, fantastiques, Jack Nicholson, jouissif cabotin et vraiment flippant et Mark Rolston, un tout petit temps d’écran, mais une vraie présence) que par l’écriture.
            Malgré tous ces petits défauts, Les Infiltrés est un film inoubliable, porté par une mise en scène virtuose et une musique à tomber. Flamboyant, le film va crescendo et marque le spectateur au fer rouge.
Ma Note : 18.5/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : AMERICAN GANGSTER de Ridley SCOTT, une autre excellente fresque du même genre.