mardi 29 janvier 2013

BROTHER'S JUSTICE de Dax SHEPARD & David PALMER

BROTHER’S JUSTICE
BROTHER’S JUSTICE
Not every idea is a winner


Fiche Technique

REALISE PAR : Dax Shepard & David Palmer
ECRIT PAR : Dax Shepard
MUSIQUE DE : Julian Wass
PRODUIT PAR : Nate Tuck
PRODUCTION : Palmer – Primate
DISTRIBUE PAR : TriBeCa aux USA
ORIGINE : USA
DUREE : 1h28min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 20 Avril 2011 aux USA
BUDGET : Pas d’Infos
REVENUS : Pas d’Infos
LIEUX DE TOURNAGE : Los Angeles, CA aux USA
GENRE : Mockumentaire
DISPONIBILITE : DVD Zone 1
SUITES : Non

DAX SHEPARD : Himself
NATE TUCK : Himself
TOM ARNOLD : Himself
DAVID KOECHNER : Himself
BRADLEY COOPER : Himself
ASHTON KUTCHER : Himself
RYAN HANSEN : Himself
SETH GREEN : Himself
STEVE TISCH : Himself
JON FAVREAU : Himself

Synopsis

          Dax Shepard se réveille un matin avec une envie assez singulière. Ce dernier veut faire un film de kung-fu avec lui dans le rôle principal. Il en touche un mot avec son ami producteur, Nate Tuck, qui décide de se lancer à corps perdu dans l’aventure. Dax Shepard et Nate Tuck partent alors en quête d’un financement et d’un acteur pour le deuxième rôle.

Critique

          Dax Shepard, acteur trop méconnu de comédies parfois débiles (Jusqu’au cou), parfois très intelligentes (Idiocracy) mais toujours sympathiques et peu connues en France. Alors sa première réalisation…
          Si les Français l’ont snobée, les Américains aussi, critique comme public. Pourtant, Brother’s Justice est un film absolument fantastique. En effet, cette comédie sur le cinéma, cette aventure passionnante et hilarante sur un pauvre acteur de seconde zone essayant de monter un film sur son nom en allant voir ses collaborateurs est un petit bijou de drôlerie sincère et dynamique, avec des perles toutes les dix minutes, comme ces dialogues géniaux entre Tom Arnold et Dax Shepard, ce passage fabuleux avec David Koechner et Bradley Cooper et surtout ces faux films dans le film, vraiment habiles. Le film a de plus le bon goût de ne durer qu’une heure vingt, ce qui est tout à fait adéquat pour un tel film. La mise en scène est efficace et bien plus proche des personnages que de l’action. Car, si Dax Shepard n’a en fait pas grand-chose à dire, il est très doué pour écrire des personnages passionnants.
          Brother’s Justice est un film cruellement méconnu car fichtrement réussi, drôle et passionnant. Un vrai OFNI en quelque sorte, qui a eu le mérite de préparer l’excellent Hit & Run.
Ma Note : 17/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : HIT & RUN de Dax SHEPARD & David PALMER, deuxième film du duo, très réussi aussi. 

SCHIZOPOLIS de Steven SODERBERGH


SCHIZOPOLIS
SCHIZOPOLIS
Come early ! Come often !
Skitz-Ah-Puh-Liss


Fiche Technique

REALISE PAR : Steven Soderbergh
ECRIT PAR : Steven Soderbergh
MUSIQUE DE : Cliff Martinez, Jeff Rona & Steven Soderbergh
PRODUIT PAR : John Hardy
PRODUCTION : .406 – Universal
DISTRIBUE PAR : Northern Arts aux USA – ARP en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h36min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 9 Avril 1997 aux USA – 2 Avril 1997 en France
BUDGET : 250.000 Dollars
REVENUS : 10.000 Dollars (240.000 Dollars de Pertes)
LIEUX DE TOURNAGE : Bâton Rouge, LO aux USA
GENRE : Comédie
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : Non

STEVEN SODERBERGH : Fletcher Munson – Dr. Jeffrey Korchek
BETSY BRANTLEY : Mrs. Munson – Attractive Woman #2
DAVID JENSEN : Elmo Oxygen
KATHERINE LANASA : Attractive Woman #1
EDDIE JEMISON : Nameless Numberhead Man
MIKE MALONE : T. Azimuth Schwitters
TRIPP HAMILTON : Dr. Korchek’s Brother
SCOTT ALLEN : Right-Hand Man
MARY SODERBERGH : Document Delivery Woman
PETER SODERBERGH : Lester Richards

Synopsis

          Fletcher Munson (STEVEN SODERBERGH) travaille au siège social d’une religion type Scientologie. Quand il apprend que sa femme (BETSY BRANTLEY) le trompe avec le docteur Jeffrey Korchek (STEVEN SODERBERGH), ses ennuis commencent vraiment, surtout qu’il s’aperçoit que le docteur Korchek… c’est lui !

Critique

          L’agent de Steven Soderbergh, en 1997, devait s’arracher les cheveux par pelletées. Après un film noir plutôt réussi, A Fleur de Peau, Soderbergh réalisait un monologue filmé et cette comédie très étrange, Schizopolis.
          Aucune tête d’affiche, si ce n’est lui, justement, dans un double rôle, un scénario absolument alambiqué, ambitieux et incompréhensible par moments, une forme étrange et surtout une affiche complètement contre-productive, Schizopolis était un choix de carrière bien étrange pour le surdoué qui, contre toute attente, s’en sort comme un chef (en fait, si, vu le talent du bonhomme, c’était prévisible). Les scènes s’enchaînent, toutes plus étranges les unes que les autres, comme si David Lynch se mettait à la comédie pure et presque au vaudeville. Si les seconds rôles sont plutôt bons, Katherine LaNasa en tête, c’est Steven Soderbergh qui s’impose en héros comique malgré lui et en mufle hilarant dans son double rôle. Il y est absolument fabuleux et le voir ne serait-ce que faire des grimaces à une vitre pendant une bonne minute est un grand moment du film. Tout ceci est absolument fascinant, même quand le spectateur ne peut, même avec toute la volonté du monde, comprendre ce qu’il se trame dans l’esprit compliqué de Soderbergh.
          Avec une direction d’acteur parfaite, un excellent score et une mise en scène virtuose, Steven Soderbergh réalise un film salvateur, sincère, fascinant, qui donne la foi dans tout ce qu’on appelle le cinéma expérimental. Merci monsieur Soderbergh.
Ma Note : 19.5/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : BROTHER’S JUSTICE de Dax SHEPARD & David PALMER, ce genre de films qui tentent réellement quelque chose et qui y parviennent, par le talent et la sincérité de leur propos. 

OUTSIDERS (THE OUTSIDERS) de Francis Ford COPPOLA


OUTSIDERS
THE OUTSIDERS
They grew up on the outside of the society. They weren’t looking for a fight. They were looking to belong.


Fiche Technique

REALISE PAR : Francis Ford Coppola
ECRIT PAR : Kathleen Rowell
MUSIQUE DE : Carmine Coppola
PRODUIT PAR : Gray Frederickson & Fred Roos
PRODUCTION : Zoetrope
DISTRIBUE PAR : Warner Bros. aux USA et en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h31min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 25 Mars 1983 aux USA – 7 Septembre 1983 en France
BUDGET : 10 Millions de Dollars
REVENUS : 25 Millions de Dollars (15 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Oklahoma aux USA
GENRE : Drame
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : Non

C. THOMAS HOWELL : Ponyboy Curtis
RALPH MACCHIO : Johnny Cade
MATT DILLON : Dallas Winston
ROB LOWE : Sodapop Curtis
EMILIO ESTEVEZ : Keith Matthews
PATRICK SWAYZE : Darrel Curtis
TOM CRUISE : Steve Randle
GLENN WITHROW : Tim Shepard
DIANE LANE : Sherri Valance
TOM WAITS : Buck Merrill

Synopsis

          Les Greasers (C. THOMAS HOWELL, RALPH MACCHIO, ROB LOWE, MATT DILLON, EMILIO ESTEVEZ, PATRICK SWAYZE, TOM CRUISE & GLENN WITHROW), en guerre contre les Socs se voient forcés de se séparer après que Johnny Cade (RALPH MACCHIO) en tue un pendant une bagarre.

Critique

          Après ses deux Parrains, Conversation Secrète et Apocalypse Now, Francis Ford Coppola était considéré comme un auteur à part entière, un grand homme du cinéma  américain. Cependant, les 80’s ne lui ont pas été très clémentes.
          The Outsiders, sorti en 1983, frappe déjà par son casting dément, avec des acteurs qui deviendront de grandes stars quelques années plus tard. On y retrouve donc des Tom Cruise, Rob Lowe et autres Patrick Swayze, dans le rôle d’un grand frère trop raisonnable. C’est d’ailleurs le véritable problème du film : les personnages sont un peu trop simplistes et chacun a déjà été vu auparavant. Si Matt Dillon, Ralph Macchio et même Emilio Estevez se tirent bien de leurs clichés ambulants, le très fade C. Thomas Howell ne peut réellement porter le film, qui bénéficie pourtant d’une mise en scène très énergique de Francis Ford Coppola. Certaines scènes, comme la grosse bagarre de la fin du film, sont particulièrement réussies, mais il manque cruellement une bonne présentation de chaque personnage pour vraiment se sentir investi par l’histoire.
          The Outsiders est un film plutôt réussi, mais qui manque de personnalité pour bien se démarquer du reste de la filmographie d’un des génies les plus inégaux du cinéma américain.
Ma Note : 15/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : RUSTY JAMES de Francis Ford COPPOLA, encore avec ce petit groupe d’acteur, une autre histoire de jeunes gangsters.

LAST RESORT, Saison 1 de Shawn RYAN & Karl GAJDUSEK


LAST RESORT
LAST RESORT
SAISON 1


Fiche Technique

CREEE PAR : Shawn Ryan & Karl Gajdusek
REALISEE PAR : Martin Campbell, Kevin Hooks, Michael Offers, Steven DePaul, Christopher Misiano, Gwyneth Horder-Payton, Leslie Linka Glatter, Billy Gierhart, Clark Johnson & Paris Barclay
ECRITE PAR : Shawn Ryan, Karl Gajdusek, Eileen Myers, Patrick Massett, John Zinman, David Wiener, Ron Fitzgerald, Nick Antosca, Ned Vizzini, Julie Siege & Morenike Balogun
PRODUITE PAR : Jean Higgins
PRODUCTION : Big Sun – Middkid – Sony
PROGRAMMEE SUR : ABC aux USA en 2012
ORIGINE : USA
DUREE : 40 Minutes Par Episodes
DISPONIBILITE : Bientôt sur la TV française
SAISONS : 1 (annulée)
NOMBRE D’EPISODES : 13
GENRE : War Drama
PUBLIC : Pour Tout Public

ANDRE BRAUGHER : Captain Marcus Williams
SCOTT SPEEDMAN : Executive Officer, Lieutenant Commaner Sam Kendal
DAISY BETTS : Lieutenant Grace Shepard
DANIEL LISSING : Petty Officer James King
DICHEN LACHMAN : Tani Tumrenjack
CAMILLE DE PAZZIS : Sophie Girard
ROBERT PATRICK : Command Master Chief Petty Officer Joseph Prosser, COB
JESSY SCHRAM : Christine Kendal
SAHR NGAUJAH : Julian Serrat
AUTUMN REESER : Kylie Sinclair

Et Les Guests-Stars :
MATT GERALD dans le 1x01
DAVID REES SNELL dans le 1x01, 1x04, 1x06, 1x07, 1x09, 1x10, 1x11, 1x12
WILL ROTHHAAR dans le 1x01, 1x03, 1x04, 1x07, 1x10, 1x12
OMID ABTAHI dans le 1x01, 1x02, 1x05, 1x06, 1x11
JAY HERNANDEZ dans le 1x02, 1x04, 1x05, 1x06, 1x07, 1x09
JAY KARNES dans le 1x02, 1x03, 1x04, 1x05, 1x07, 1x08, 1x09
ASSAF COHEN dans le 1x02
MICHAEL MOSLEY dans le 1x04, 1x08, 1x12, 1x13
SHAUN TOUB dans le 1x09
CHIN HAN dans le 1x10, 1x11, 1x12, 1x13
ERNIE HUDSON dans le 1x11, 1x12

Liste des Episodes

1x01 : Captain
1x02 : Blue on Blue
1x03 : Eight Bells
1x04 : Voluntold
1x05 : Skeleton Crew
1x06 : Another Fine Navy Day
1x07 : Nuke It Out
1x08 : Big Chicken Dinner
1x09 : Cinderella Liberty
1x10 : Blue Water
1x11 : Damn the Torpedoes
1x12 : The Pointy End of the Spear
1x13 : Controlled Flight Into Terrain

Synopsis

          L’USS Colorado, sous-marin en mission au Pakistan, refuse de lancer ses torpilles sur les civils, malgré un ordre insistant de l’état-major américain. Le capitaine Marcus Chaplin (ANDRE BRAUGHER) décide d’investir une petite île sur leur chemin et d’établir un Etat dissident. Ils deviennent donc le plus petit pays avec l’arme nucléaire.

Critique

          Quand Shawn Ryan débarque avec une nouvelle série, on regarde sans hésiter. Après tout, c’est quand même l’homme derrière The Shield, une des plus grandes séries policières de l’histoire.
          Sa nouvelle série, au postulat impressionnant et passionnant sur le papier s’est malheureusement retrouvée sur une chaîne publique et a donc finie annulée, comme toutes les séries un peu osées de ces 10 dernières années. En effet, Shawn Ryan et Karl Gajdusek y imaginaient des marines livrés à eux-mêmes sur une île qu’ils ont colonisés après avoir désobéi aux ordres. Sur le papier, c’est beau, sur l’écran un poil moins. La série démarre très fort avec 4 épisodes passionnants, très ambitieux, avec une multitude de storylines excellents (oui, même l’amourette convenue entre Daniel Lissing, le mystérieux G.I. et Dichen Lachman, la belle autochtone). Malheureusement, elle fut vite placée dans les séries à risques et perdit un peu de son intérêt au fur et à mesure qu’elle avançait. Cependant, quand les producteurs ont appris l’annulation et qu’ils purent écrire une fin correcte, les trois derniers épisodes, enfin libérés de Jesse Schram, furent exceptionnels, dans la tension, l’irrévérence et l’étude de personnages… Dommage car de la mise en scène à l’interprétation des acteurs (le duo Scott Speedman – Andre Braugher était au top of the pops), le côté technique était excellent.
          Last Resort fut une bonne série, 13 épisodes de pure tension, conclue par une fin un peu bâclée, mais c’est compréhensible, au vu de l’ultimatum posé par ABC. Shawn Ryan semble être parti pour s’occuper de l’adaptation du Flic de Beverly Hills, avec Eddie Murphy en co-producteur. Génial !
Ma Note : 15.5/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : THE UNIT de Shawn RYAN & David MAMET, autre série militaire de Shawn Ryan. 

jeudi 24 janvier 2013

MALCOLM X de Spike LEE


MALCOLM X
MALCOLM X
X
Violent. Insolent. Provocant.


Fiche Technique

REALISE PAR : Spike Lee
ECRIT PAR : Arnold Perl & Spike Lee
MUSIQUE DE : Terence Blanchard
PRODUIT PAR : Spike Lee, Ahmed Murad & Marvin Worth
PRODUCTION : Largo – JVC – 40 Acres & A Mule
DISTRIBUE PAR : Warner Bros. aux USA – AMLF en France
ORIGINE : USA / Japon
DUREE : 3h22min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 18 Novembre 1992 aux USA – 24 Février 1993 en France
BUDGET : 33 Millions de Dollars
REVENUS : 48 Millions de Dollars (15 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : USA, Afrique du Sud, Arabie Saoudite & Egypte
GENRE : Biopic
DISPONIBILITE : BluRay Zone B
SUITES : Non

DENZEL WASHINGTON : Malcolm X Little
ANGELA BASSETT : Betty X Shabazz
AL FREEMAN JR. : Elijah Muhammad
ALBERT HALL : Baines
ERNEST LEE THOMAS : Sidney
CHRISTOPHER PLUMMER : Chaplain Gill
SPIKE LEE : Shorty
DELROY LINDO : West Indian Archie
LONETTE MCKEE : Louise Little
DAVID PATRICK KELLY : Mr. Ostrowski

Synopsis

            Malcolm X (DENZEL WASHINGTON), sa vie, son œuvre, sa mort. Né pendant le règne du Ku Klux Klan dans le Sud, Malcolm Little dérapa, avant de se faire incarcérer. Il en sortira changé, devenu membre de la Nation of Islam, avant de monter dans la hiérarchie de cette association. Il fut tué pendant un meeting.

Critique

            Pour une icône afro-américaine très subversive, on aurait pu trouver moins partial que Spike Lee pour réaliser son biopic. Malheureusement, des pressions ont fait fuir pas mal d’autres réalisateurs un peu plus impartiaux.
            Et pourtant, force est de constater que Spike Lee a su garder son très pénible activisme forcené afin de livrer un film plutôt neutre (enfin, toutes proportions gardées). Malheureusement, il ne faut pas forcément être impartial pour faire un bon film. Il faut aussi un talent factuel. Spike Lee l’a, sans aucun doute. Certaines séquences sont tout bonnement exceptionnelles, comme la séquence à La Mecque ou le montage alterné du dernier trajet de Malcolm X.  Mais pour y arriver, il faut subir une première heure totalement hors sujet, qui aurait pu tenir en quinze minutes si ce n’était pour la mégalomanie de son réalisateur, qui s’écrit un rôle de voyou ami de Malcolm X. Le livre faisait un peu plus de 200 pages (et encore…), le film fait 3h20. Il y a donc comme un problème, sachant que ce que rajoute Spike Lee n’est absolument pas indispensable. Par exemple, cette scène de fin complètement à côté du sujet avec Nelson Mandela aurait pu être laissée de côté. C’est vraiment dommage, car si Denzel Washington est bon, Angela Bassett, Ernest Lee Thomas et Delroy Lindo sont excellents.
            Malcolm X est, formellement, un bon film, une nouvelle réussite de Spike Lee. Cependant, avec ses nombreux partis pris scénaristiques (pas de Martin Luther King ni de Louis Farrakhan, qui avait menacé Spike Lee de mort s’il faisait mention de lui dans son film), il passe parfois un peu à côté du sujet.
Ma Note : 15/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : ALI de Michael MANN, autre biopic sur une icône afro-américaine.

DJANGO UNCHAINED de Quentin TARANTINO


DJANGO UNCHAINED
DJANGO UNCHAINED
This Christmas, Django is off the chain
Ils ont pris sa liberté. Il va tout leur prendre.


Fiche Technique

REALISE PAR : Quentin Tarantino
ECRIT PAR : Quentin Tarantino
MUSIQUE DE : Elayna Boynton
PRODUIT PAR : Reginald Hudlin, Pilar Savone & Stacey Sher
PRODUCTION : Brown 26 – Double Feature – Super Cool Man Shoe
DISTRIBUE PAR : The Weinstein Company aux USA – Sony en France
ORIGINE : USA
DUREE : 2h45min
PUBLIC : Interdit aux Moins de 12 Ans
SORTIE : 25 Décembre 2012 aux USA – 16 Janvier 2013 aux USA
BUDGET : 100 Millions de Dollars
REVENUS : Exploitations en Cours
LIEUX DE TOURNAGE : Wyoming, Louisiane, Californie aux USA
GENRE : Western
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Non

JAMIE FOXX : Django Freeman
CHRISTOPH WALTZ : Dr. King Schultz
LEONARDO DICAPRIO : Calvin J. Candie
KERRY WASHINGTON : Broomhilda von Shaft
SAMUEL L. JACKSON : Stephen
JAMES REMAR : Butch Pooch / Ace Speck
DENNIS CHRISTOPHER : Leonide Moguy
WALTON GOGGINS : Billy Crash
DON JOHNSON : Spencer ”Big Daddy” Bennett
LAURA CAYOUETTE : Lara Lee Candie-Fitzwillie

Synopsis

            Lors d’un transfert d’esclaves, le chasseur de primes King Schultz (CHRISTOPH WALTZ) affranchit Django (JAMIE FOXX) et l’emmène avec lui pour qu’il lui indique l’endroit où se trouvent ses cibles. Django lui demande une chose en retour : qu’il l’aide à retrouver sa femme, Broomhilda von Shaft (KERRY WASHINGTON).

Critique

            Quentin Tarantino a deux carrières : ses trois premiers films, simples histoires de gangsters très réussies et ses quatre films suivants, très référentiels et bien plus ambitieux.
            Django Unchained fait partie de cette deuxième carrière, version très personnelle de l’esclavage par Quentin Tarantino qui se (nous ?) fait plaisir avec cette vision très manichéenne et pourtant plutôt drôle. Suivant un esclave affranchi et son ami chasseur de primes à travers le Sud des USA, les deux premières heures sont particulièrement réussies, le dialogue se mêlant parfaitement à la violence chère au trublion, qui n’en fait presque pas trop (même s’il lui arrive de mettre des plans en trop comme ce long ralenti sur le cheval blanc de Big Daddy maculé de sang. La scène sans ce plan n’en aurait été que plus forte) et surtout qui envoie une bande-son incroyable (Quentin Tarantino est aujourd’hui un des seuls réalisateurs à pouvoir mettre du Rick Ross dans un film d’époque sans que cela paraisse ridicule). Certaines scènes, comme celle, fabuleuse, du Ku Klux Klan, sont de véritables scènes de comédie, à en hurler de rire et Christoph Waltz peut briller tranquillement aux côtés d’un Jamie Foxx d’une fadeur incroyable.
            Malheureusement, Quentin Tarantino ne peut s’en empêcher et met en scène, au bout de deux excellentes heures, une fusillade complètement ridicule, amenée à la va-comme-je-te-pousse et se sent obligé d’apparaître dans son film, dans un rôle moisi. Le dernier acte en devient presque ennuyeux et répétitif, malgré la présence (ENFIN !) du toujours parfait Walton Goggins. Le film ne devient pas nul, loin de là, mais il perd énormément de sa force. Dommage car hormis Jamie Foxx, le reste du casting est excellent, en commençant par un des meilleurs rôles de la carrière de Samuel L. Jackson, absolument parfait en fourbe Oncle Tom.
            Django Unchained est un très bon film, probablement le meilleur de la seconde carrière de Quentin Tarantino, à défaut d’être le mieux construit. Que Christoph Waltz et Samuel L. Jackson ne gagnent rien aux Oscars serait une honte incroyable.
Ma Note : 17/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : THE MAN WITH THE IRON FISTS de RZA, qui aurait dû être lié à ce film. Les conditions de tournage en ont voulu autrement.

LAST PARTY 2000 (THE PARTY'S OVER) de Rebecca CHAIKLYN & Donovan LEITCH


LAST PARTY 2000
THE PARTY’S OVER
An uncensored journey into democracy in America
La démocratie américaine dans tous ses états.


Fiche Technique

REALISE PAR : Rebecca Chaiklyn & Donovan Leitch
ECRIT PAR : Rebecca Chaiklyn & Donovan Leitch
MUSIQUE DE : Sabina Sciubba
PRODUIT PAR : Stanley F. Buchtal, Rebecca Chaiklyn & Donovan Leitch
PRODUCTION : Camouflage – Palisade
DISTRIBUE PAR : Film Movement aux USA – ID Distribution en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h30min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 24 Octobre 2003 aux USA – 29 Janvier 2003 en France
BUDGET : 1 Million de Dollars
REVENUS : Pas d’Infos
LIEUX DE TOURNAGE : USA
GENRE : Documentaire Politique
DISPONIBILITE : DVD Zone 1
SUITES : Suite de The Last Party, avec Robert Downey Jr., introuvable.

PHILIP SEYMOUR HOFFMAN : Himself
MICHAEL MOORE : Himself
BILL MAHER : Himself
TIM ROBBINS : Himself
SUSAN SARANDON : Herself
RALPH NADER : Himself
BARENAKED LADIES : Themselves
RAGE AGAINST THE MACHINE : Themselves
CHARLTON HESTON : Himself
COURTNEY LOVE : Herself

Synopsis

            A priori apolitique, Philip Seymour Hoffman parcourt les Etats-Unis, en 2000, afin de découvrir l’ampleur du phénomène des élections présidentielles dans son pays. Voguant entre républicains et démocrates, il finit par étudier les arcanes de son pays.

Critique

            Le documentaire politique américain est une véritable institution. En France, on ne distribue malheureusement que les pro-Démocrates. Cependant, l’exception qui confirme la règle est ce Last Party 2000.
            Suivant l’adorable Philip Seymour Hoffman dans sa quête de la compréhension de la politique (dont on comprend au fur et à mesure que ce n’est qu’une couverture), le film va d’interlocuteur en interlocuteur, des Démocrates aux Républicains en passant par le Green Party et les Libertariens. Prenant le parti pris de demander à des acteurs et des célébrités leurs points de vue sur différents sujets variés, comme la légalisation de la marijuana ou le gun control. Au détour de ces scènes, des choses très importantes et intéressantes sont dites, comme si le spectateur devait participer et attraper lui-même les bonnes informations, ce qui provoque une véritable immersion dans le film, le but recherché en prenant un acteur aussi humain que Philip Seymour Hoffman. Au détour de quelques séquences, le film se pose aussi comme le bilan d’une Amérique Clintonienne, pas si angélique que prévu. On retiendra tout particulièrement la scène très forte en émotions de Philip Seymour Hoffman posant des questions à des enfants latinos. Leurs réponses sont si logiques, humaines et symptomatiques d’un réel problème latino aux USA.
            The Party’s Over, dans tout son chaos inhérent à sa forme volatil et dans sa maladresse est un film très important pour le cinéma documentaire politique contemporain. Passionnant, accessible, il met le doigt sur de réelles questions importantes et permet d’entamer une vraie discussion, plutôt que donner des réponses toutes faites. Indispensable.
Ma Note : 19/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : FAHRENHEIT 9/11 de Michael MOORE, qui lui est vraiment Démocrato-démocrate.