samedi 26 avril 2014

INSIDE JOB de Charles FERGUSON

INSIDE JOB
INSIDE JOB
The film that cost $20,000,000,000,000 to make
Le film qui a coûté plus de 20 000 000 000 000 dollars.


Fiche Technique

REALISE PAR : Charles Ferguson
ECRIT PAR : Charles Ferguson, Chad Beck & Alan Bolt
MUSIQUE DE : Alex Heffes
PRODUIT PAR : Charles Ferguson & Audrey Marrs
PRODUCTION : Sony – Screen Pass – Representational
DISTRIBUE PAR : Sony aux USA et en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h45min
PUBLIC : Pour tout public
SORTIE : 8 Octobre 2010 aux USA – 17 Novembre 2010 en France
BUDGET : 2 Millions de Dollars
REVENUS : 7 Millions de Dollars (5 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Islande, France, Chine, USA, Angleterre & Singapour
GENRE : Documentaire
DISPONIBILITE : BluRay Zone B
SUITES : Non

MATT DAMON : Narrateur
FREDERIC MISHKIN : Himself
CHRISTINE LAGARDE : Herself
DOMINIQUE STRAUSS-KAHN : Himself
ELIOT SPITZER : Himself
SAMUEL HAYES : Himself
JOHN CAMPBELL : Himself
SIMON JOHNSON : Himself
MARTIN FELDSTEIN : Himself
KRISTIN DAVIS : Herself

Synopsis

            Le cinéaste Charles Ferguson décide d’expliquer les raisons de la crise financière des subprimes de 2008, en allant voir les responsables de cette faillite, partant du point de départ (la chute d’AIG et la faillite de Merrill-Lynch) de la crise jusqu’aux conséquences terribles que celle-ci eut sur l’équilibre financier mondial.

Critique

            Dans le monde du documentaire américain, on connaît bien Michael Moore, Frederick Wiseman et Charles Ferguson. Ce dernier avait déjà connu une nomination à l’Oscar du Meilleur Documentaire en 2007.
            Il connut l’Oscar en 2010 avec Inside Job, documentaire sur la crise des subprimes, narré par Matt Damon, qui raconte en détail les origines et les conséquences de cette tragédie qui frappa des milliards de gens et qui mit en danger l’équilibre financier mondial. A la manière d’un exposé monté comme un thriller, Inside Job parvient parfaitement à rendre son propos intelligible sans jamais prendre les spectateurs pour des idiots en le vulgarisant (délit dont il semble accuser les banquiers, justement) et pourtant exprimer des choses très techniques sans jamais perdre son spectateur. C’est le grand talent de Charles Ferguson, qui parvient à tenir près de deux heures sur un rythme soutenu, avec une mise en scène impressionnante, quand on voit certaines séquences exécutées avec grand talent. Sa gestion de la bande-son est assez fabuleuse, aspect très important dans les documentaires. Il ne tire jamais sur la corde sensible, ne nous montre jamais des particuliers en train de pleurer comme peut le faire Michael Moore mais préfère nous montrer des professionnels, des experts pour réellement faire parler des gens au fait de ce qu’il veut démontrer. L’important n’est pas d’influer le ressenti mais de donner les faits au public qui se fera son idée tout seul. C’est alors un plaisir d’écouter des gens comme Dominique Strauss-Kahn, qui expliquent parfaitement bien le problème.
            Aussi révoltant que formellement parfait, Inside Job est un documentaire indispensable qui explique bien plus qu’un débat à la télévision et qui permet au spectateur d’être enfin mis au courant du pourquoi du comment de cette crise.
Ma Note : 18/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : CLEVELAND CONTRE WALL STREET de Jean-Stéphane BRON, qui aurait dû être aussi bien que ça, sur le papier. 

U-TURN - ICI COMMENCE L'ENFER (U-TURN) d'Oliver STONE

U-TURN – ICI COMMENCE L’ENFER
U-TURN
Sex. Murder. Betrayal.
Everything that makes life worth living.


Fiche Technique

REALISE PAR : Oliver Stone
ECRIT PAR : John Ridley
MUSIQUE DE : Ennio Morricone
PRODUIT PAR : Dan Halsted & Clayton Townsend
PRODUCTION : Phoenix – Illusion – Clyde is Hungry – Canal +
DISTRIBUE PAR : Columbia aux USA et en France
ORIGINE : France / USA
DUREE : 2h5min
PUBLIC : Interdit aux moins de 12 ans
SORTIE : 3 Octobre 1997 aux USA – 14 Janvier 1998 en France
BUDGET : 19 Millions de Dollars
REVENUS : 7 Millions de Dollars (12 Millions de Pertes)
LIEUX DE TOURNAGE : Arizona, Nevada & Californie
GENRE : Film Noir
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : Non

SEAN PENN : Bobby Cooper
JENNIFER LOPEZ : Grace McKenna
NICK NOLTE : Jake McKenna
POWERS BOOTHE : Sheriff Virgil Potter
JOAQUIN PHOENIX : Toby N. Tucker A.K.A. TNT
CLAIRE DANES : Jenny
JULIE HAGERTY : Flo
JON VOIGHT : Blind Indian
VALERI NIKOLAYEV : Mr. Arkady
BILLY BOB THORNTON : Darrell

Synopsis

            Bobby Cooper (SEAN PENN) doit livrer 13 000$ à un gangster (VALERI NIKOLAYEV) en Californie. Malheureusement pour lui, le radiateur de sa voiture explose en plein désert, l’obligeant à s’arrêter à Superior, en Arizona. Une fois arrivé, le garagiste (BILLY BOB THORNTON) refuse de lui rentre sa voiture à moins de lui donner une grosse somme d’argent que Bobby n’a pas…

Critique

            Il arrive qu’un réalisateur décide juste de s’amuser l’espace d’un film, parce qu’il n’a plus d’idées ou parce qu’il en a juste envie. Steven Soderbergh l’a fait avec Full Frontal. Oliver Stone l’a fait avec U-Turn.
            Après une carrière passée à faire des films d’horreur ou des films politiquement très engagés, Oliver Stone s’est retrouvé à la tête d’un petit film noir écrit par John Ridley, d’après son roman Stray Dogs. Et on peut penser qu’il s’est bien amusé à réaliser cette histoire de truand coincé dans une ville sale de l’Arizona, avec des femmes fatales, des tarés consanguins, des businessmen véreux et des fans d’Elvis Presley dégénérés. Personne n’y est sympathique, personne ne mérite la pitié, tous les personnages sont des raclures hilarantes et débiles, qui font tous les mauvais choix possibles, dans une ville poisseuse et poussiéreuse avec une bande-son absolument parfaite d’Ennio Morricone, qui détonne bien avec le nihilisme de l’entreprise.
En plus d’être noir à souhait, U-Turn est un film aussi hilarant qu’imprévisible. Les personnages méritent ce qui leur arrive et le spectateur ne peut que rire aux éclats devant les personnages de Joaquin Phoenix, excellent, ou de Billy Bob Thornton, exceptionnellement machiavélique. Avec cela, Oliver Stone réalise le film de manière particulièrement expérimentale, avec des jump cuts, des inserts, des passages en noir & blanc, bref, la panoplie complète de ce qu’on l’a vu faire avec des films comme Natural Born Killers. Sauf qu’en l’absence de message à faire passer, tout y est pour rire. Et ça marche beaucoup mieux.
U-Turn est une récréation bienvenue dans la filmographie d’Oliver Stone et la preuve pure et simple que c’est un très grand réalisateur capable de très grands films, même quand il n’a rien à dire.
Ma Note : 18.5/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : FULL FRONTAL de Steven SODERBERGH, qui décide de jouer avec sa caméra.

MIAMI VICE - DEUX FLICS A MIAMI (MIAMI VICE) de Michael MANN

MIAMI VICE - DEUX FLICS A MIAMI
MIAMI VICE
No Rules. No Law. No Order.
Ni Loi. Ni Ordre.


Fiche Technique

REALISE PAR : Michael Mann
ECRIT PAR : Michael Mann
MUSIQUE DE : John Murphy
PRODUIT PAR : Pieter Jan Brugge & Michael Mann
PRODUCTION : Universal – ETA – Forward Pass – Foqus Arte – Metropolis
DISTRIBUE PAR : Universal aux USA – UIP en France
ORIGINE : USA / Paraguay / Allemagne / Uruguay
DUREE : 2h20min
PUBLIC : Pour tout public
SORTIE : 28 Juillet 2006 aux USA – 16 Août 2006 en France
BUDGET : 135 Millions de Dollars
REVENUS : 163 Millions de Dollars (28 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Uruguay, Dominique, Paraguay, Floride & Californie
GENRE : Thriller
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : Adaptation de la série

COLIN FARRELL : Detective Sonny Crockett
JAMIE FOXX : Detective Ricardo Tubbs
GONG LI : Isabella Montoya
JOHN ORTIZ : Jose Yero
BARRY SHABAKA HENLEY : Captain Martin Castillo
DOMENICK LOMBARDOZZI : Detective Stan Switek
JUSTIN THEROUX : Detective Larry Zito
NAOMIE HARRIS : Detective Trudy Joplin
ELIZABETH RODRIGUEZ : Detective Gina Calabrese
LUIS TOSAR : Archangel de Jesus Montoya

Synopsis

            Les inspecteurs Sonny Crockett (COLIN FARRELL) et Ricardo Tubbs (JAMIE FOXX) sont envoyés par l’agent du FBI John Fujima (CIARAN HINDS) sur la piste du trafiquant de drogue Jose Yero (JOHN ORTIZ) à la tête d’un cartel Colombien. Sonny Crockett y travaille undercover et y rencontre Isabella Montoya (GONG LI), dont il s’éprend très vite.

Critique

            Lorsque Michael Mann quitta la série Miami Vice, fin de saison 3, la série était encore légère. Pas autant qu’à ses débuts, mais il y avait toujours de la bonne humeur dans les épisodes. A son départ, où il fut numériquement remplacé par Dick Wolf, Miami Vice devint plus noir et nihiliste.
            Etrangement, la manière dont on peut résumer Miami Vice, l’adaptation cinéma de la série éponyme par ce même Michael Mann, c’est la noirceur et le nihilisme du film. En effet, ces aventures de Crockett et Tubbs sont très noires et se résument même à Sonny Crockett qui s’enferre dans une histoire d’amour avec la copine d’un truand. Quasi muet, aussi beau que froid et aride, Miami Vice surprend aussi par la qualité de ses acteurs principaux (même Jamie Foxx) qui ne jouent absolument pas à copier Don Johnson et Philip Michael Thomas. En effet, Crockett et Tubbs ne sont plus copains comme cochons, ils sont coéquipiers et passent très peu de temps ensemble. On peut en dire autant des autres acteurs, qui brillent tous, malgré un temps d’écran plutôt court.
Le film se trouve être un drame policier jusqu’à une fusillade finale aussi belle que violente, à laquelle le numérique rend parfaitement bien hommage. Comme d’habitude chez Michael Mann, la musique prend à contre-pied tout le monde et se trouve être de la pop, même dans les scènes les plus calmes. On y retrouve le succès planétaire Numb / Encore de Linkin Park et Jay-Z dans une magnifique scène, à l’image de ce que l’on pouvait voir dans la série. Et c’est là que le point principal de Miami Vice frappe le spectateur qui connaît la série. De par son lien étroit et pourtant très différent avec la série de NBCMiami Vice est une réussite totale tant le film est une variation plus qu’une adaptation du matériau originel, et ce, par son producteur exécutif. Tout rappelle à la série et pourtant, rien n’est pareil, rien n’est une resucée.
            Miami Vice est, au premier abord, un film mineur de Michael Mann. Après réflexion, Miami Vice représente parfaitement la carrière d’un des meilleurs réalisateurs de polars de l’Histoire du cinéma. Le film est pessimiste, pop, triste et définitivement passionnant. Fabuleux.
Ma Note : 18.5/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : FIRE WALK WITH ME de David LYNCH, qui avait le même rapport avec sa série originelle.

BROOKLYN NINE-NINE, Saison 1 de Dan GOOR & Michael SCHUR

BROOKLYN NINE-NINE
BROOKLYN NINE-NINE
SAISON 1


Fiche Technique

CREEE PAR : Dan Goor & Michael Schur
REALISEE PAR : Phil Lord, Christopher Miller, Craig Sisk, Julie Anne Robinson, Troy Miller, Jason Ensler, Dean Holland, Peter Lauer, Beth McCarthy-Miller, Jorma Taccone, Jake Szymanski, Julian Farino, Michael Engler, Tucker Gates, Fred Goss, Victor Nelli Jr., Ken Whittingham & Akiva Schaffer
ECRITE PAR : Dan Goor, Michael Schur, Norm Hiscock, Prentice Penny, Gil Ozeri, Laura McCreary, Lesley Arfin, Luke Del Tredici, Gabe Liedman, Lakshmi Sundaram & David Quandt
PRODUITE PAR : Andy Samberg & Morgan Sackett
PRODUCTION : Fremulor – Dr. Goor – 3 Arts – Universal
PROGRAMMEE SUR : Fox aux USA en 2013 – Canal + en France en 2013
ORIGINE : USA
DUREE : 20 Minutes Par Episodes
DISPONIBILITE : TV Française
SAISONS : 1 (en production)
NOMBRE D’EPISODES : 22
GENRE : Situation Comedy
PUBLIC : Pour tout public

ANDY SAMBERG : Detective Jake Peralta
ANDRE BRAUGHER : Captain Ray Holt
TERRY CREWS : Detective Terry Jeffords
MELISSA FUMERO : Detective Amy Santiago
STEPHANIE BEATRIZ : Detective Rosa Diaz
CHELSEA PERRETTI : Administrator Gina Linetti
JOE LO TRUGLIO : Detective Charles Boyle
JOEL MCKINNON MILLER : Detective Norm Scully
DIRK BLOCKER : Detective Michael Hitchcock
MARILU HENNER : Vivian Ludley

Et Les Guests-Stars :
FRED ARMISEN dans le 1x01, 1x15
DEAN WINTERS dans le 1x05, 1x15
ANDY RICHTER dans le 1x05
KID CUDI dans le 1x07
STACY KEACH dans le 1x08
JERRY MINOR dans le 1x08
PATTON OSWALT dans le 1x09, 1x15
JOEY COCO DIAZ dans le 1x09
CRAIG ROBINSON dans le 1x12
ADAM SANDLER dans le 1x15
JOE THEISMAN dans le 1x15
NATE TORRENCE dans le 1x17
KYLE BORNHEIMER dans le 1x19

Liste des Episodes

1x01 : Pilot
1x02 : The Tagger
1x03 : The Slump
1x04 : M.E. Time
1x05 : The Vulture
1x06 : Halloween
1x07 : 48 Hours
1x08 : Old School
1x09 : Sal’s Pizza
1x10 : Thanksgiving
1x11 : Christmas
1x12 : Pontiac Bandit
1x13 : The Bet
1x14 : The Ebony Falcon
1x15 : Operation : Broken Feather
1x16 : The Party
1x17 : Full Boyle
1x18 : The Apartment
1x19 : Tactical Village
1x20 : Fancy Brugdom
1x21 : Unsolvable
1x22 : Charges and Specs

Synopsis

            Le commissariat du district de Brooklyn Nine-Nine vient de changer de patron. C’est désormais le capitaine Ray Holt (ANDRE BRAUGHER) qui va diriger l’antenne d’une main de fer et cela déplait fortement à l’inspecteur Jake Peralta (ANDY SAMBERG).

Critique

            Cette saison, la Fox a proposé une soirée à deux comédies aux castings alléchants : Dads avec Seth Green & Giovanni Ribisi et Brooklyn Nine-Nine, avec un ensemble cast impressionnant.
            Créée par des anciens scénaristes de The Office et Parks and Recreation, Dan Goor et Michael Schur, Brooklyn Nine-Nine fait partie de ces séries qui séduisent dès le premier regard et qui parviennent à maintenir un niveau relativement élevé, d’épisodes en épisodes, malgré sa nature de one-shot, grâce à une qualité d’écriture très important et un don pour les bons mots assez étonnant, surtout sur 22 épisodes. Evidemment, tout n’est pas toujours très drôle, mais la série fait très souvent mouche, avec des épisodes franchement originaux comme celui du SuperBowl (avec une excellente apparition d’Adam Sandler) et des acteurs absolument parfaits. En effet, l’ensemble cast est entièrement bon, ce qui est très rare et ce n’était pas gagné au départ. Melissa Fumero impose son personnage à première vue agaçant au fur et à mesure des épisodes, Joe Lo Truglio et Stephanie Beatriz parviennent à dépasser les barrières apparentes des leurs et Terry Crews nous fait du Terry Crews, ce qui suffit entièrement. Pour le duo Andy Samberg – Andre Braugher, c’est tout simplement un plaisir à l’état pur.
            Plaisir à l’image de la série, qui se trouve être un rendez-vous incontournable de la semaine. Et mieux encore, malgré sa nature de one-shot, la série finit sur un super cliffhanger. Que demande le peuple ?
Ma Note : 16.5/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : THE OFFICE de Greg DANIELS, excellente comédie avec un ensemble cast aussi.

lundi 21 avril 2014

POMPEI (POMPEII) de Paul W.S. ANDERSON

POMPEI
POMPEII
No warning. No escape.
Vivez la plus grande catastrophe de l’Histoire


Fiche Technique

REALISE PAR : Paul W.S. Anderson
ECRIT PAR : Janet Scott Batchler, Lee Batchler & Michael Robert Johnson
MUSIQUE DE : Clinton Shorter
PRODUIT PAR : Paul W.S. Anderson, Jeremy Bolt, Don Carmodo, Robert Kulzer & Martin Moskowicz
PRODUCTION : Constantin Film – Don Carmodo – Impact
DISTRIBUE PAR : TriStar aux USA – SND en France
ORIGINE : Canada / Allemagne
DUREE : 1h45min
PUBLIC : Pour tout public
SORTIE : 21 Février 2014 au Canada – 19 Février 2014 en France
BUDGET : 100 Millions de Dollars
REVENUS : 83 Millions de Dollars (17 Millions de Pertes)
LIEUX DE TOURNAGE : Toronto & Naples
GENRE : Catastrophe
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Non

KIT HARRINGTON : Milo
ADEWALE AKINNUOYE-AGBAJE : Atticum
EMILY BROWNING : Cassia
KIEFER SUTHERLAND : Senator Corvus
SACHA ROIZ : Proculus
JESSICA LUCAS : Ariadne
JARED HARRIS : Severus
CARRIE-ANNE MOSS : Aurelia
JOE PINGUE : Graecus
CURRIE GRAHAM : Bellator

Synopsis

            En 79 après Jésus-Christ, un jeune esclave du nom de Milo (KIT HARRINGTON) se retrouve gladiateur à Pompeii. Il y rencontre Cassia (EMILY BROWNING), une jeune fille de bonne famille dont il tombe amoureux instantanément. Mais en 79 à Pompeii, le volcan se réveilla.

Critique

            Paul W.S. Anderson est un peu le Friedberg-Seltzer du film d’action. On sait pertinemment que ça va être nul, mais on y va quand même. Et on est parfois agréablement surpris (Death Race ou Les Trois Mousquetaires).
            Quand Paul Anderson prépare un film sur la catastrophe de Pompéi, on peut donc s’attendre à du grand n’importe quoi bien bourrin et bien débile histoire de passer un bon moment en pleine honte de soi-même. Malheureusement, Paul W.S. Anderson n’a encore rien compris au cinéma. En effet, Pompeii commet le plus grand des pêchés : il se prend totalement au sérieux. Et comme son scénario est aussi bête que ses acteurs sont nuls (tous ou presque, si on veut bien sauver Adewale Akinnuoye-Agbaje et Sacha Roiz de cette galère), il est très dur de supporter une heure et quart de cet horrible navet. Kit Harrington domine tout son monde de sa nullité crasse avec son imitation horrible de Christian Bale forçant de sa voix lorsqu’il jouait Batman. Insupportable. Heureusement, l’éruption du volcan finit enfin par arriver et force est de constater que la destruction massive est plutôt bien réalisée, avec des effets spéciaux splendides (le tsunami est magnifique) et une durée loin d’être scandaleusement courte. On doit encore subir des scènes stupides avec Kiefer Sutherland en grand méchant mais avec un peu d’action derrière, elles passent comme une lettre à la poste.
            Ajoutez-y un score de Clinton Shorter pas trop mal même s’il semble tout droit sorti de Pirates des Caraïbes et vous avez Pompeii, une belle catastrophe bien nulle qui ne mérite que l’oubli ou le mépris.
Ma Note : 4/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : DEATH RACE de Paul W.S. Anderson, un film un peu plus musclé et un peu plus drôle.

UN ETE A OSAGE COUNTY (AUGUST : OSAGE COUNTY) de John WELLS

UN ETE A OSAGE COUNTY
AUGUST : OSAGE COUNTY
Misery loves family
En famille, on se soutient. En famille, on se déchire


Fiche Technique

REALISE PAR : John Wells
ECRIT PAR : Tracy Letts
MUSIQUE DE : Gustavo Santaolalla
PRODUIT PAR : George Clooney, Jean Doumanian, Grant Heslov & Steve Traxle
PRODUCTION : Jean Doumanian – Smokehouse – Yucaipa – Battle Mountain
DISTRIBUE PAR : The Weinstein Company aux USA – Wild Bunch en France
ORIGINE : USA
DUREE : 2h1min
PUBLIC : Pour tout public
SORTIE : 10 Janvier 2014 aux USA – 26 Février 2014 en France
BUDGET : 25 Millions de Dollars
REVENUS : 72 Millions de Dollars (47 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Oklahoma aux USA
GENRE : Drame
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Non

MERYL STREEP : Violet Weston
JULIA ROBERTS : Barbara Weston-Fordham
JULIANNE NICHOLSON : Ivy Weston
MARGO MARTINDALE : Mattie Fae Aiken
CHRIS COOPER : Charles Aiken
EWAN MCGREGOR : Bill Fordham
ABIGAIL BRESLIN : Jean Fordham
JULIETTE LEWIS : Karen Weston
DERMOT MULRONEY : Steve Huberbrecht
BENEDICT CUMBERBATCH : Little Charles Aiken

Synopsis

            Beverly Weston (SAM SHEPARD), patriarche de la famille Weston, disparaît. Violet Weston (MERYL STREEP), sa femme malade, appelle sa fille Barbara (JULIA ROBERTS) en catastrophe pour qu’elle vienne lui tenir compagnie et l’aider à tenir le coup. Toute la famille Weston se retrouve alors pour l’été.

Critique

            Deuxième film de John Wells après l’excellentissime The Company Men, qui racontait l’histoire de trois hommes au chômage après avoir été virés par la même entreprise, Un Eté à Osage County est l’adaptation cinématographique d’une pièce de Tracy Letts créée en 2007 à Broadway. Elle remporta le Prix Pullitzer en 2008. Tracy Letts adapta lui-même sa pièce en écrivant le scénario du film. Ce n’est pas forcément la meilleure idée possible…
Le film raconte l’histoire de la famille Weston, qui se retrouve dans la tempête quand le patriarche de la famille, le très distant Beverly Weston, disparaît un matin en laissant sa femme à la langue bien pendue, Violet Weston, atteinte d’un cancer de la bouche et constamment sous médicaments et donc dépourvue d’inhibitions. Tous les Weston se retrouvent sous le toit de Beverly & Violet, une maison en plein Oklahoma où les secrets familiaux vont tous être découverts durant un mois d’Août particulièrement chaud.
Le premier plan du film annonce la couleur : le film va être hystérique. En effet, on voit Meryl Streep, sans cheveux, en train de délirer et de déambuler dans sa sombre maison. Tout de suite, on apprend donc qu’elle est cancéreuse et qu’il ne lui reste probablement plus beaucoup de temps à vivre. La scène suivante nous présente son mari, joué par Sam Shepard, un professeur poète et écrivain un peu fuyant. Le reste des personnages est à l’avenant. On a l’apparente vieille fille jouée par Julianne Nicholson, le couple séparé qui tente de se faire passer pour toujours fonctionnel avec leur fille rebelle, joué par Julia Roberts, un pauvre Ewan McGregor sous-utilisé et Abigail BreslinIl y a aussi la sœur sans gêne jouée par une fabuleuse Margo Martindale (elle aurait dû être nominée, elle) et son mari effacé qui va évidemment lui tenir tête dans le climax (le toujours impeccable Chris Cooper), leur fils timide et maladroit, que sa mère ne cesse de fustiger mais qu’elle aime quand même et bien évidemment la bimbo débile et son copain flambeur, volage et vieux beau joués par Juliette Lewis et Dermot Mulroney qui méritent franchement mieux que ça.
Si les premières scènes avec Margo Martindale sont plutôt réussies, le film coule minute après minute dans l’hystérie totale, partiellement à cause des deux actrices nominées aux Oscars. Julia Roberts en fait trop en femme au bord de la crise de nerfs bloquée entre un couple qui ne marche plus et une mère envahissante et Meryl Streep livre une performance type Oscars 2000’s. En gros, elle joue la malade mentale avec tant d’hystérie qu’on se croirait en 2003 quand Sean Penn osait le coup de l’attardé avec Sam, I Am Sam. En d’autres termes, elle est catastrophique. Disons qu’elle force autant son Oscar que les frères Hughes forcent leur point de vue nihiliste dans Menace 2 Society. C’est dire la finesse. En parlant de finesse justement, le matériau original n’est peut-être pas génial non plus.
La perte d’un patriarche est déjà un élément fort dans la vie d’une famille. Le fait de se retrouver tous ensemble autour d’une table pour en parler aurait totalement suffi pour faire un film, au vu des talents en présence (quoique la désormais célèbre scène du repas, sans doute ce qu’on verra de pire cette année au cinéma).Tracy Letts a voulu aller plus loin en y incorporant plein de rebondissements censés faire pleurer dans les chaumières. En effet, en y mélangeant de l’inceste, de la pédophilie, des enfants illégitimes et autres joyeusetés, Un Eté à Osage County en devient une adaptation non officielle des Feux de l’Amour ou d’un autre Soap Opera dans ce type-là. Le pire dans tout cela, c’est que le film dure deux longues heures.
Cette année, il y avait donc 2 chances sur 5 pour que l’Oscar de la Meilleure Actrice soit décerné à une habituée qui ne le mérite absolument pas (la deuxième étant la fade Amy Adams dans l’abominable American Bluff). Par chance, la statuette est repartie dans les mains de Cate Blanchett (pour Blue Jasmine).
Ma Note : 5/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : THE COMPANY MEN de John WELLS, son premier film, particulièrement réussi.

SALUDOS AMIGOS de Wilfred JACKSON, Jack KINNEY, Hamilton LUSKE & Bill ROBERTS

SALUDOS AMIGOS
SALUDOS AMIGOS
Walt Disney goes South American
in his gayest musical Technicolor feature


Fiche Technique

REALISE PAR : Wilfred Jackson, Jack Kinney, Hamilton Luske & Bill Roberts
ECRIT PAR : Homer Brightman, Ralph Wright, Roy Williams, Harry Reeves, Dick Huemer & Joe Grant
MUSIQUE DE : Edward H. Plumb & Paul J. Smith
PRODUIT PAR : Walt Disney
PRODUCTION : Walt Disney
DISTRIBUE PAR : RKO aux USA et en France
ORIGINE : USA
DUREE : 42min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 6 Février 1942 aux USA – 11 Février 1947 en France
BUDGET : Pas d’Infos
REVENUS : Pas d’Infos
LIEUX DE TOURNAGE : Lac Titicaca en Bolivie & Rio de Janeiro au Brésil
GENRE : Documentaire
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : The Three Caballeros 2 ans plus tard

FRED SHIELDS : Narrateur
WALT DISNEY : Himself
CLARENCE NASH : Donald Duck
JOSE OLIVEIRA : Jose Carioca
NORMAN FERGUSON : Himself
PINTO COLVIG : Dingo
LEE BLAIR : Himself
MARY BLAIR : Herself
FRANK GRAHAM : Himself
FRANK THOMAS : Himself

Synopsis

            A travers quatre petits films, Walt Disney nous fait découvrir sa vision de l’Amérique du Sud. Donald (CLARENCE NASH) découvre le lac Titicaca et rencontre Jose Carioca (JOSE OLIVEIRA) à Rio de Janeiro, Dingo (PINTO COLVIG) devient un Gaucho et un petit avion grandit.

Critique

            Dans les années 40, Walt Disney avait ce côté courageux qui permettait à ses productions de prendre le spectateur par surprise à chaque sortie. Saludos Amigos en est une preuve.
            A travers 4 courts-métrages, Saludos Amigos est un voyage idéalisé en Amérique du Sud qui ressemble à un véritable manifeste pro-Américain plus qu’à une réelle plongée en Argentine, Brésil ou Pérou. En effet, au-delà d’un film techniquement innovant (les séquences qui mélangent prises de vues réelles et dessin animé sont absolument parfaite, en particulier la quatrième, celle qui se déroule au Brésil et qui est connue mondialement), Saludos Amigos est le témoin d’une époque où les Américains étendaient leur territoire et leur culture dans le monde afin de le diriger. On pourrait gloser pendant des heures sur le racisme latent du produit fini (les pauvres Péruviens et Argentins…) et accabler Walt Disney de quelques stéréotypes maladroits et ignorants, ce serait être totalement injuste envers un moyen métrage d’une beauté folle, au rythme aussi effréné qu’à l’imagerie magnifique et à la bonne humeur communicative. De plus, on y gagne un excellent dessin animé Dingo, les meilleurs de chez Walt Disney avec leur narrateur qui détruit le quatrième mur constamment.
            La musique est fabuleuse, l’idéologie typique de l’époque, la technique révolutionnaire et l’humour très bon… Que demander de plus à Saludos Amigos ? Un chef d’œuvre.
Ma Note : 18.5/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : LES TROIS CABALLEROS de Norman FERGUSON, la suite logique.