PROJET X
PROJECT X
Witness It.
Une nuit pour entrer dans la légende.
Fiche Technique
REALISE PAR : Nima Nourizadeh
ECRIT PAR : Matt Drake & Michael Bacall
MUSIQUE DE : Gabe Hilfer
PRODUIT PAR : Todd Phillips
PRODUCTION : Green Hat – Silver
DISTRIBUE PAR : Warner Bros. aux USA et en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h28min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 2 Mars 2012 aux USA – 14 Mars 2012 en France
BUDGET : 12 Millions de Dollars
REVENUS : 48 Millions de Dollars (36 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Los Angeles,CA aux USA
GENRE : Found-Footage Comédie
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Une est prévue.
THOMAS MANN : Thomas
OLIVER COOPER : Costa
JONATHAN DANIEL BROWN : JB
DAX FLAME : Dax
BRADY HENDER : Everett
NICK NERVIES : Tyler
MILES TELLER : Miles
KIRBY BLISS BLANTON : Kirby
ALEXIS KNAPP : Alexis
MARTIN KLEBBA : Angry Little Person
Synopsis
Thomas (THOMAS MANN), Costa (OLIVER COOPER) et JB (JONATHAN DANIEL BROWN) organisent une soirée d’anniversaire pour Thomas dans la maison de ce dernier, ses parents s’absentant pour un week-end. Sauf que ce qui devait être une petite soirée se retrouve être une grosse fête incontrôlable…
Critique
Produit par Todd Phillips. J’aurais du m’arrêter là, ce mec étant un des plus mauvais réalisateurs de sa génération, un tâcheron sans nom, racoleur, vulgaire, obnubilé par les tréfonds de l’âme humaine, profondément éméchée. Par fois, ça marche, comme pour Very Bad Trip, parfois, c’est irregardable, comme le deuxième opus du film sus-cité.
Cependant, Project X est un concept original, celui d’une grosse soirée imprévue, filmée en found-footage (arrêtez avec ça !), poussée à outrance, selon la bande-annonce. On pouvait alors s’attendre au pire du cinéma américain, surtout par un newcomer, Nima Nourizadeh qui se contente de mettre en image sans personnalité ni même talent, avec du racolage de filles à poil, de GHB, d’ados alcoolisés et drogués, pour le plus grand plaisir de la jeunesse d’aujourd’hui, qui pourrait fantasmer tranquillement devant tant de bassesse. C’était sans compter sans Michael Bacall, acteur-scénariste, déjà responsable de l’excellent scénario de Scott Pilgrim.
En effet, le scénario est bien plus malin que prévu. Loin d’être le récit d’une soirée qui prend des proportions incroyables, Project X raconte surtout comment un adolescent se retrouve embringué par son ami idiot dans des histoires totalement folles lors d’une soirée qui dérape totalement. Pas forcément drôle, mais toujours intéressant, voire même passionnant dans son dernier acte, le film ne soulève pas de question sur l’adolescence, mais se pose comme une représentation d’un fantasme estudiantin et ses mauvais côtés, sans perdre de vue qu’on est devant quelque chose de léger et qu’il ne faut pas trop se prendre au sérieux, sans oublier de garder une certaine rigueur : le film ne se laisse jamais trop aller à l’étalage de vice, il garde son histoire en filigrane, avec 90% des scènes ayant une importance pour la suite du film. Les acteurs sont efficaces, Thomas Mann et Jonathan Daniel Brown en tête. On regrettera alors évidemment l’histoire d’amour complètement débile et une sur-écriture du personnage de Costa, bien joué par Oliver Cooper. Lui est excellent, son personnage est d’abord un mélange cheap de Jonah Hill et Eric Cartman, avant d’être vraiment très drôle, pour finir péniblement lourd. Scénaristiquement, c’est donc très sympathique, ça n’en fait jamais trop, tout est assez plausible. Pas parfait, loin de là, mais chaleureux et entraînant.
C’est techniquement que le film pêche plus. Le réalisateur, comme dit auparavant, un rookie, est aux abonnés absents, les images s’enchaînant sans véritable génie. Mais le plus regrettable, c’est cette fichue envie de faire un found-footage movie. Si pendant une heure, ça reste correct, on sent sur la deuxième partie du film que cette façon de faire est un poids, et on enchaîne les champ-contrechamps idiots, les raccords absolument impossibles, bref, on perd totalement cette dimension de caméra intra-diégétique. Heureusement pour le film, la mise en scène passe très vite au second plan derrière une utilisation très judicieuse de la musique, toujours très efficace (la première partie du film en est un modèle), la durée évite l’ennui que le spectateur pourrait ressentir si le film durait un poil plus longtemps, malgré une fin triple ou quadruple.
Pour moi, Project X est une réussite inattendue, grâce à un scénario intelligent, des acteurs très bons, une musique entraînante et un esprit chaleureux, potache mais de bonne humeur, qui porte le spectateur. Pour les autres, on mesurera le succès au nombre d’invitations à des Project X Parties qu’on recevra dans nos boîtes FaceBook.
Ma Note : 14/20
Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : AMERICAN PIE de Paul & Chris WEITZ, où on retrouve cette même chaleur humaine sous une épaisse couche de vulgarité crasse.
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