mercredi 8 avril 2015

PERFECT BLUE (PAFEKUTO BURU) de Satoshi KON

PERFECT BLUE
PAFEKUTO BURU
The color of illusion is…
Excuse me… Who are you ?


Fiche Technique

REALISE PAR : Satoshi Kon
ECRIT PAR : Sadayuki Murai
MUSIQUE DE : Masahiro Ikumi
PRODUIT PAR : Hiroaki Inoue & Masao Maruyama
PRODUCTION : Mad House – Rex
DISTRIBUE PAR : Rex au Japon – Metropolitan en France
ORIGINE : Japon
DUREE : 1h21min
PUBLIC : Interdit aux moins de 12 ans
SORTIE : 28 Février 1998 au Japon – 8 Septembre 1999 en France
BUDGET : 3 Millions de Yens
REVENUS : Pas d’Infos
LIEUX DE TOURNAGE : Animation
GENRE : Animation horrifique
DISPONIBILITE : BluRay Zone B
SUITES : Non

JUNKO IWAO : Mima
RICA MATSUMOTO : Rumi
MASAAKI OKURA : Me-Mania
SHINPACHI TSUJI : Tadokoro
HIDEYUKI HORI : Sakuragi
EMI SHINOHARA : Eri Ochiai
YOKU SHIOYA : Takao Shibuya
MASASHI EBARA : Mureno
TORU FURUSAWA : Yatazaki
AKIO SUYAMA : Tadashi Doi

Synopsis

            Mima (JUNKO IWAO), une chanteuse de pop idolâtrée au Japon, décide de quitter le groupe Cham et de faire du cinéma. Ses agents (SHINPACHI TSUJI & RICA MATSUMOTO) lui trouvent un rôle où elle est victime d’un viol. Après le tournage de cette scène, Mima devient fortement troublée et ne parvient plus à séparer la réalité du virtuel. Et les cadavres autour d’elle s’amoncellent.

Critique

            Quand on parle de dessins animés pour adultes au Japon, on pense souvent à Akira d’Otomo Katsuhiro. Un autre nom qui revient souvent est Kon Satoshi, dont le premier film est Perfect Blue.
            Adoré par Darren Aronofski, qui s’en est beaucoup servi pour Requiem for a Dream et surtout Black Swan, Perfect Blue est un de ces films qui dévoilent toute leur force évocatrice seulement après le visionnage. En effet, durant les 80 minutes, il est très dur de tout comprendre et assimiler tant Kon Satoshi s’amuse à mêler réalité et virtuel. Tourné en animation à cause du tremblement de terre de Kobe qui avait endommagé les studios, ce medium permet à Kon Satoshi de donner à son film une identité visuelle forte (extrêmement de couleurs pour un film d’une noirceur impressionnante) et de brouiller constamment les pistes. Très graphique, le film est une plongée dans le subconscient de cette Mima et ne déçoit qu’à son final, où il semble donner une réponse quasiment plausible dans une intrigue qui aurait sans doute dû rester ouverte jusqu’au générique final. En cela, la scène finale est inutile et continue de rationaliser un propos qui avait pour lui sa radicalité et son refus d’explicitation. En revanche, l’introduction et le développement de l’intrigue sont remarquables, avec des personnages passionnants, une musique parfaitement inquiétantes et de grands moments de gêne comme cette scène du tournage du viol où Kon ne nous prive de rien pour notre plus grand (dé)plaisir.
            Perfect Blue aurait pu être un très grand film, mais il se troue un peu sur son final. Il n’empêche que sa puissance reste remarquable et que la gêne qu’il impose à son spectateur reste présente quelques jours après vision.
Ma Note : 15/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : MULHOLLAND DRIVE de David LYNCH, autre film intéressant sur le cinéma et la dualité réalité-fiction.

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