mardi 18 mars 2014

ANIKI MON FRERE (BROTHER), de Takeshi KITANO

ANIKI MON FRERE
BROTHER
The one guy you trust to get your back w
hen a whole city's trying to put a bullet in it.


Fiche Technique

REALISE PAR : Takeshi Kitano
ECRIT PAR : Takeshi Kitano
MUSIQUE DE : Joe Hisaishi
PRODUIT PAR : Masayuki Mori & Jeremy Thomas
PRODUCTION : Recorded – Bandai – Fuzzy Bunny – Little Brother –  Tokyo FM
DISTRIBUE PAR : Office Kitano au Japon – BAC Films en France
ORIGINE : Japon / USA / Royaume-Uni
DUREE : 1h54min
PUBLIC : Interdit aux moins de 16 ans
SORTIE : 27 Janvier 2001 au Japon – 13 Décembre 2000 en France
BUDGET : 10 Millions de Dollars
REVENUS : 15 Millions de Dollars (5 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Los Angeles,CA aux USA
GENRE : Drame
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : Non

TAKESHI KITANO : Yamamoto
OMAR EPPS : Denny
CLAUDE MAKI : Ken
ROYALE WATKINS : Jay
LOMBARDO BOYAR : Mo
SUSUMU TERAJIMA : Kato
MASAYA KATO : Shirase
AMAURY NOLASCO : Victor
ANTWON TANNER : Colin
JOY NAKAGAWA : Marina

Synopsis

            Yamamoto (TAKESHI KITANO), un yakuza, s’exile en Californie pour aller s’occuper de son demi-frère, Ken (CLAUDE MAKI). Arrivé là-bas, il s’aperçoit que celui-ci est un petit dealer sans envergure avec ses potes Denny (OMAR EPPS), Jay (ROYALE WATKINS) et Mo (LOMBARDO BOYAR). Yamamoto décide de leur faire passer un palier, à leurs risques et périls.

Critique

            Pour son premier et unique film aux USA, Aniki mon Frère, Takeshi Kitano parle de ce qu’il connaît le mieux : les yakuza, la Mafia, la guerre entre les deux, la fraternité et la violence.
            Ces cinq éléments se retrouvent à foison dans Aniki mon Frère, un film aussi éreintant que passionnant, doté d’un casting pléthorique (on y retrouve Antwon Tanner, Amaury Nolasco, Omar Epps, Lobo Sebastian, Tatyana Ali Kool Moe Dee…) qui finit quasiment à 100% à la morgue. Car Aniki mon Frère est un film d’une noirceur réjouissante, qui refuse totalement le happy end et ne cède donc pas aux sirènes commerciales. En ce sens, c’est un film profondément japonais, qui n’accentue jamais l’héroïsme de ses protagonistes principaux, tout aussi mauvais que les Mafieux, qu’on ne voit jamais dans le champ. La menace vient d’ailleurs, elle est indescriptible mais bien présente. Et lorsqu’on peut accuser Takeshi Kitano de gore porn, il orchestre une scène déchirante dans laquelle Omar Epps revient chez lui pour voir sa famille assassinée. On ne rentre jamais dans la maison, on reste à la porte pour entendre Epps se lamenter hors champ du sort de sa famille. C’est très efficace, à l’image du score de Joe Hisaishi qui accompagne les pérégrinations de Yamamoto : il est lancinant, jazzy tel un piano-bar dans un hôtel de luxe et pourtant on ne peut cesser de l’écouter. On retrouve aussi ce sens de l’humour inattendu mais sincère dans les scènes de vie commune du cartel de Yamamoto, où les Japonais jouent au basket-ball face aux Noirs et que chacun se prend pour Michael Jordan…
            Pour tous ces éléments et ce sentiment d’inéluctabilité quant aux avenirs des cinq protagonistes qui rend le film encore plus émouvant que prévu, Aniki mon Frère est un très grand film. Quelqu’un devrait rassurer Kitano sur sa qualité, lui qui en a publiquement été circonspect.
Ma Note : 18.5/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : INFERNAL AFFAIRS d’Alan MAK & Andrew LAU, autre grand thriller asiatique.

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