vendredi 28 février 2014

A TOUTE EPREUVE (LAT SAU SAN TAAM) de John WOO

A TOUTE EPREUVE
LAT SAU SAN TAAM
As a cop, he has brains, brawn, and an instinct to kill.
More exciting than a dozen Die Hards


Fiche Technique

REALISE PAR : John Woo
ECRIT PAR : Barry Wong & Gordon Chan
MUSIQUE DE : Michael Gibbs
PRODUIT PAR : Terence Chang & Linda Kuk
PRODUCTION : Golden Princess – Milestone
DISTRIBUE PAR : Golden Princess à Hong Kong – Metropolitan en France
ORIGINE : Hong Kong
DUREE : 2h08min
PUBLIC : Interdit aux moins de 12 ans
SORTIE : 16 Avril 1992 à Hong Kong – 16 Juin 1983 en France
BUDGET : 5 Millions de Dollars
REVENUS : 19 Millions de Dollars (14 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Hong Kong
GENRE : Thriller
DISPONIBILITE : BluRay Zone B
SUITES : Non

CHOW YUN-FAT : Inspector Tequila Yuen
TONY LEUNG CHIU-WAI : Inspector Alan
ANTHONY WONG : Johnny Wong
PHILIP CHAN : Superintendant Pang
PHILIP KWOK : Mad Dog
TUNG WEI : Inspector Foxy
TERESA MO : Inspector Teresa Chang
BOWIE LAM : Inspector Ah Lung
BOBBY AU-YEUNG : Lionheart
JOHN WOO : Bartender

Synopsis

            En 1992, à Hong Kong, la guerre des gangs fait rage. L’inspecteur Tequila Yuen (CHOW YUN-FAT), tête brûlée fan de jazz et de… tequila, voit son ami Ah Lung (BOWIE LAM) se faire descendre par le gang de Johnny Wong (ANTHONY WONG) dans un salon de thé. Malgré le superintendant Pang (PHILIP CHAN) qui lui demande d’être mesuré, Tequila Yuen fonce dans le tas.

Critique

            En 1992, les gens connaissent John Woo pour ses films de gangsters aux gunfights élaborés et à la symbolique omniprésente. Mais le réalisateur hongkongais commence à être catalogué.
            Alors il réalisé A Toute Epreuve, un film qui fait la part belle aux policiers, deux en particulier. Si l’inspecteur Alan passe un bon moment undercover, ne sachant plus démêler le vrai du faux, le vrai héros du film, le très bien nommé Tequila Yuen est présenté comme un demi-Dieu. Dès les premiers instants, le ton du film est donné : le son est tonitruant, Tequila Yuen se sert un verre de tequila avant d’entonner un morceau de jazz à la clarinette avant que des dizaines de mafieux explosent le salon de thé avec des rafales de balles. Voilà ce qu’offre A Toute Epreuve : des séquences aussi dantesques qu’à prendre au second degré. Ca se tire dessus toutes les cinq minutes, le nombre de méchants est ahurissant, Tequila Yuen saute par-dessus des motos pour envoyer une volée de shotgun à un autre motard dans un hangar, se cache sous l’eau pendant un meeting entre Alan et le grand méchant sanguinaire Johnny Wong, rappe une berceuse à un bébé avant de flinguer le mec en face de lui et se permet même de choper la fille. Autant vous dire qu’il renvoie John McClane à ses études, surtout qu’il est joué par l’immense Chow Yun-Fat, dont le charisme est encore inégalé.
Le film est à l’avenant : le méchant est fabuleusement machiavélique et irrattrapable, joué par un Anthony Wong au sommet du cabotinage, son sbire joué par Philip Kwok est mutique et aussi dangereux que du cyanure, le sidekick de Tequila Yuen, joué par un jeune Tony Leung Chiu-Wai, est sympathique, beau gosse et tout aussi azimuté et le troisième acte surpasse même le meilleur des Die Hard. John Woo enchaîne les séquences bourrines sans faiblir pendant deux heures, clairement jusqu’à l’excès, comme en témoigne ce final ahurissant de trois quarts d’heure dans un hôpital où on protège des nouveau-nés en flinguant les mecs en face, tout en se réservant un rôle de deus ex machina (dont la voix est étrangement hors synchro) de barman. A la musique, c’est Michael Gibbs, qui livre une prestation qui ressemble à celle de Commando de James Horner passé aux 33 tours et qui colle parfaitement avec la démesure que cherche à insuffler John Woo.
On considère souvent A Toute Epreuve comme le meilleur film d’action de l’Histoire du Cinéma. Impossible de dire s’il l’est vraiment. Mais il est évident qu’il fait partie du Top 5, tant le film est techniquement parfait et délibérément over-the-top. A Toute Epreuve est un modèle du cinéma policier, un chef d’œuvre pur et simple.
Ma Note : 18.5/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : UNE JOURNEE EN ENFER de John MCTIERNAN, qui représente probablement le meilleur film d’action hollywoodien des 90’s.

OLDBOY (OLDEUBOI) de Park CHAN-WOOK

OLDBOY
OLDEUBOI
15 Years of Emprisonment, 5 Days of Vengeance
Séquestré pendant 15 ans. Par qui ? Pourquoi ?


Fiche Technique

REALISE PAR : Park Chan-Wook
ECRIT PAR : Park Chan-Wook, Lin Chun-Hyeong & Hwang Jo-Yun
MUSIQUE DE : Jo Yeong-Wook
PRODUIT PAR : Kim Dong-Joo & Lim Seung-Yong
PRODUCTION : Egg – Show East
DISTRIBUE PAR : Show East en Corée du Sud – Bac en France
ORIGINE : Corée du Sud
DUREE : 2h
PUBLIC : Interdit aux moins de 16 ans
SORTIE : 21 Novembre 2003 en Corée du Sud – 29 Septembre 2004 en France
BUDGET : 3 Millions de Dollars
REVENUS : 15 Millions de Dollars (12 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Corée du Sud & Nouvelle-Zélande
GENRE : Thriller
DISPONIBILITE : BluRay Zone B
SUITES : Non. Un remake US en 2013

CHOI MIN-SIK : Oh Dae-Su
YOO JI-TAE : Lee Woo-Jin
KANG HYE-JUNG : Mi-Do
JI DAE-HAN : No Joo-Hwan
KIM BYEONG-OK : Mr. Han
YOON JIN-SEO : Lee Soo-Ha
OH DAL-SU : Park Cheol-Woong
LEE SEUNG-SHIN : Yoo Hyung-Ja
YONG YI : Delivery Boy
OH TAE-KYUNG : Young Oh Dae-Su

Synopsis

            Oh Dae-Su (CHOI MIN-SIK) se réveille un matin dans une chambre d’hôtel complètement fermée de l’extérieur. Il y reste quinze ans, devenant fou et ne se nourrissant que de raviolis qu’on lui apporte chaque jour. Quand il en sort enfin, il décide d’aller se venger de celui qui l’a enfermé tout ce temps, Lee Woo-Jin (YOO JI-TAE). Mais est-ce vraiment le plus important ?

Critique

            Le cinéma coréen était déjà un peu connu en France, avec Kim Ki-Duk et autres artistes contemplatifs. Mais avec la sortie d’Old Boy de Park Chan-Wook, les portes se sont ouvertes bien grand.
            Aujourd’hui devenu un classique incontestable du film asiatique, Old Boy est au départ un thriller ultra-violent qui raconte l’histoire d’un type qui part plutôt à la recherche des raisons de son enlèvement, plutôt que de son kidnappeur. Dans l’idée, c’est très intelligent et le scénario de Park Chan-Wook a raison d’appuyer sur ce point dans la mesure où le reste du film est assez prévisible, avant de partir dans des histoires d’hypnotisme un peu bancales (sauf sa fin, qui est assez marquante et bien dans le ton).  A l’écran, ça rend plutôt pas mal dans la mesure où Park Chan-Wook a un talent visuel fou, qui l’aide à orchestrer des séquences incroyables comme celle où notre protagoniste principal est envahi par des fourmis ou celle d’ouverture, qui nous plonge directement dans son cauchemar… Choi Min-Sik et Yoo Ji-Tae sont d’excellents acteurs, tandis qu’Oh Dal-Su est un second rôle de talent. Mais rien n’y fait, la surprise et l’intérêt de ce thriller sont un peu aux abonnés absents, tant on est dans un cas de style over substance…
            Old Boy vaut clairement le coup d’être vu et se trouve être un milestone dans le cinéma coréen de par son rayonnement mondial. Mais c’est très loin d’être le chef d’œuvre qu’on nous vend.
Ma Note : 14/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : BIRDY d’Alan PARKER, qui raconte aussi l’histoire d’un type qui devient fou dans l’isolement.

THIRST (BAKJWI) de Park CHAN-WOOK

THIRST
BAKJWI
A mad love story
Ceci est mon sang


Fiche Technique

REALISE PAR : Park Chan-Wook
ECRIT PAR : Jeong Seo-Gyeong & Park Chan-Wook
MUSIQUE DE : Jo Yeong-Wook
PRODUIT PAR : Ahn Soo-Hyun & Park Chan-Wook
PRODUCTION : CJ – Focus – Moho
DISTRIBUE PAR : CJ en Corée du Sud – Le Pacte en France
ORIGINE : Corée du Sud
DUREE : 2h25min
PUBLIC : Interdit aux moins de 12 ans
SORTIE : 30 Avril 2009 en Corée du Sud – 30 Septembre 2009 en France
BUDGET : 5 Millions de Dollars
REVENUS : 13 Millions de Dollars (8 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Corée du Sud
GENRE : Horreur
DISPONIBILITE : BluRay Zone B
SUITES : Non

SONG KANG-HO : Priest Sang-Hyeon
KIM OK-BIN : Tae-Ju
SHIN HA-KYUN : Kang-Woo
KIM HAE-SOOK : Lady Ra
SONG YOUNG-CHANG : Seung-Dae
OH DAL-SU : Young-Du
PARK IN-WHAN : Priest Noh
LEE HWA-RYONG : Professor Ku
ERIQ EBOUANEY : Immanuel
MERCEDES CABRAL : Evelyn

Synopsis

            Le prêtre Sang-Hyeon (SONG KANG-HO) part en Afrique pour une mission humanitaire qui se passe très mal. En effet, il meurt et doit subir une transfusion sanguine d’origine inconnue qui le transforme en vampire. De retour en Corée du Sud, il attire les convoitises de la part d’admirateurs, dont Tae-Ju (KIM OK-BIN), une femme qui le fascine.

Critique

            Après sa révélation mondiale avec Old Boy et sa trilogie de la vengeance reconnue à travers le monde, Park Chan-Wook peut donc faire ce qu’il veut, quand il veut. Alors il adapte Thérèse Raquin d’Emile Zola. Avec des vampires.
            Pourquoi pas après tout, si l’angle est savamment travaillé et si le scénario se tient pendant les deux heures et demie du métrage. Malheureusement, ces deux éléments ne jouent pas en la faveur du film fini. Thirst manque clairement de rigueur dans son scénario. Pendant que Park Chan-Wook s’amuse avec le désir de ses deux personnages principaux, le scénario n’avance absolument pas et si le spectateur n’est pas rentré dans le film, il s’ennuie profondément tant celui-ci est hermétique. C’est lorsque le twist attendu arrive que le film s’éveille un peu, grâce à l’interprétation parfaite de Kim Ok-Bin en folle furieuse meurtrière et Song Kang-Ho en prêtre dépassé par les évènements et bien ennuyé par la tournure qu’ils prennent. Quand le film est ouvertement cruel, il est réussi. Quand il veut être provocateur, il l’est beaucoup moins. On s’ennuie donc pendant une heure trois quarts. C’est bien trop.
            C’est vraiment dommage parce que comme d’habitude, Park Chan-Wook part avec une ambition monstre, ce qui manque aujourd’hui dans d’autres cinématographies. Mais quand on part fleur au fusil, on s’expose. Thirst est franchement loupé.
Ma Note : 7.5/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : OLD BOY de Park CHAN-WOOK, le film qui l’a envoyé sur la stratosphère.

DEUX FLICS A MIAMI (MIAMI VICE), Saison 5 d'Anthony YERKOVICH

DEUX FLICS A MIAMI
MIAMI VICE
SAISON 5


Fiche Technique

CREEE PAR : Anthony Yerkovich
REALISEE PAR : Don Johnson, Paul Krasny, Virgil W. Vogel, Vern Gillum, Richard Compton, James Contner, Michelle Manning, Eugene Corr, Michael Hoggan, Chip Chalmers, Colin Bucksey, Russ Mayberry & Alan Myerson
ECRITE PAR : Ken Solarz, Scott Shepherd, James Beckett, Vladislavo Stepankutza, Elvis Cole, Ray Hartung, Peter McCabe, Rob Bragin, Will Conway, Ted Mann, Jack Richardson, Bob Goethals, Richard Lourie & Terry McDonnell
PRODUITE PAR : Richard Brams
PRODUCTION : Michael Mann – Universal TV
PROGRAMMEE SUR : NBC aux USA en 1989 – Antenne 2 en France en 1990
ORIGINE : USA
DUREE : 45 Minutes Par Episode
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SAISONS : 5 (terminée)
NOMBRE D’EPISODES : 21
GENRE : Procedural Drama
PUBLIC : Pour tout public

DON JOHNSON : Metro-Dade Detective James “Sonny” Crockett
PHILIP MICHAEL THOMAS : Metro-Dade Detective Ricardo “Rico” Tubbs
EDWARD JAMES OLMOS : Metro-Dade Lieutenant Martin “Marty” Castillo
MICHAEL TALBOTT : Metro-Dade Detective Stan Switek
SANDRA SANTIAGO : Metro-Dade Detective Gina Calabrese
OLIVIA BROWN : Metro-Dade Detective Trudy Joplin
MARTIN FERRERO : Isadore “Izzy” Moreno
PAM GRIER : Valerie Gordon
JUSTIN LAZARD : Metro-Dade Detective Joey Hardin
DENNIS FARINA : Albert Lombard

Et Les Guests-Stars :
JON POLITO dans le 5x01, 5x02
VICTOR ARGO dans le 5x01, 5x02
BOB GUNTON dans le 5x03
MELISSA LEO dans le 5x04
PRUITT TAYLOR VINCE dans le 5x04
MARC MACAULEY dans le 5x04
AASIF MANDVI dans le 5x06
CARY-HIROYUKI TAGAWA dans le 5x07
RICHARD JENKINS dans le 5x08
AMANDA PLUMMER dans le 5x09
ELPIDIA CARRILLO dans le 5x10, 5x17
MIGUEL FERRER dans le 5x10
ROBERT JOY dans le 5x11
MARIA PITILLO dans le 5x13
RICHARD GANT dans le 5x13
MICHAEL CHIKLIS dans le 5x14
NED EISENBERG dans le 5x14, 5x18
PAUL GUILFOYLE dans le 5x16
XANDER BERKELEY dans le 5x16
JOHN LEGUIZAMO dans le 5x16
IAN MCSHANE dans le 5x17
VINCENT SCHIAVELLI dans le 5x18
ZACH GRENIER dans le 5x19
CCH POUNDER dans le 5x21

Liste des Episodes

5x01 : Hostile Takeover Part 3 (Les Souvenirs 1er partie)
5x02 : Redemption in Blood Part 4 (Les Souvenirs 2e partie)
5x03 : Heart of Night – Au cœur de la nuit
5x04 : Bad Timing – Les vacances
5x05 : Borrasca – Borrasca
5x06 : Line of Fire – La ligne de feu
5x07 : Asian Cut – La filière asiatique
5x08 : Hard Knocks – Tous les coups sont permis
5x09 : Fruit of the Poison Tree – Le fruit défendu
5x10 : To Have & to Hold – Possession fait loi
5x11 : Miami Squeeze – A contrecœur
5x12 : Jack of All Trades – Le dindon de la farce
5x13 : The Cell Within – Une dernière chance
5x14 : The Lost Madonna – La Madone a disparu
5x15 : Over The Line – Au-delà des limites
5x16 : Victims of Circumstance – Les victimes de circonstance
5x17 : World of Trouble – Un monde difficile
5x18 : Miracle Man – L’Homme miracle
5x19 : Leap of Faith – La grande croisade
5x20 : Too Much, Too Late – Trop, c’est trop tard
5x21 : Freefall – La dernière aventure

Synopsis

            Sonny Crockett (DON JOHNSON) est encore sous l’emprise du choc de la saison dernière et se prend toujours pour Sonny Burnett, trafiquant de drogue. Il s’approche de plus en plus du point de non-retour.

Critique

            On s’en approchait, on y est. La dernière saison de Miami Vice fut la cinquième, avec le retrait de Dick Wolf à la production et la présence plus qu’effacée de Michael Mann, plus du name-dropping qu’autre chose…
            La quatrième saison s’était terminée par une interrogation passionnante où on se demandait si Sonny Crockett allait rester un trafiquant de drogue ultra-violent jusqu’à la fin de sa vie ou s’il allait retrouver les esprits. Il restait 19 épisodes, évidemment, Sonny Crockett retrouve les esprits et on est reparti comme en 40, avec de nouvelles enquêtes, beaucoup plus noires que les précédentes, avec le retour de Dennis Farina et de Pam Grier, cependant, sans oublier la présence d’Izzy Moreno, moins drôle qu’à l’accoutumée. Le ton est nihiliste (comme en témoigne le personnage de Stan Switek, qui a totalement perdu sa bonne humeur légendaire) et la fin de la série évidente, avec un somptueux montage des cinq années que nous avons passées avec le Vice Squad avant de voir Sonny Crockett et Ricardo Tubbs quitter la police de Miami, contre l’avis de Martin Castillo. C’est assez courageux de la part des scénaristes et c’est tout à fait dans la logique de la série. Malheureusement, c’est beaucoup moins fun que les premières saisons, dans la mesure où on perd pas mal de l’interaction entre les personnages du Vice Squad.
            Miami Vice se termine donc sur une saison d’un nihilisme prononcé, annonçant les séries TV policières qui suivront. C’est dommage pour ceux qui aimaient le côté bling-bling des premières saisons.
Ma Note : 15/20


 Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : THE SHIELD de Shawn RYAN & Kurt SUTTER, autre série avec un lead role ultra-charismatique.

mardi 25 février 2014

PHILOMENA de Stephen FREARS

PHILOMENA
PHILOMENA
These two unlikely companions are on a journey
to find her long lost son.


Fiche Technique

REALISE PAR : Stephen Frears
ECRIT PAR : Steve Coogan & Jeff Pope
MUSIQUE DE : Alexandre Desplat
PRODUIT PAR : Steve Coogan, Tracey Seaward & Gabrielle Tana
PRODUCTION : BBC – Baby Cow – British Film – Magnolia Mae – Pathé
DISTRIBUE PAR : The Weinstein Company au Royaume-Uni – Pathé en France
ORIGINE : Royaume-Uni / USA / France
DUREE : 1h38min
PUBLIC : Pour tout public
SORTIE : 1 Novembre 2013 au Royaume-Uni – 8 Janvier 2014 en France
BUDGET : Pas d’Infos
REVENUS : 80 Millions de Dollars
LIEUX DE TOURNAGE : Angleterre, USA, Irlande du Nord
GENRE : Drame
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Non

JUDI DENCH : Philomena Lee
STEVE COOGAN : Martin Sixsmith
MICHELLE FAIRLEY : Sally Mitchell
BARBARA JEFFORD : Sister Hildegarde
MARE WINNINGHAM : Mary
PETER HERMANN : Pete Olson
SIMONE LAHBIB : Kate Sixsmith
ANNE MAXWELL MARTIN : Jane
CATHY BELTON : Sister Claire
SOPHIE KENNEDY CLARK : Young Philomena

Synopsis

            Londres, 2002. Martin Sixsmith (STEVE COOGAN) s’est fait virer du gouvernement britannique. Il rebondit en tant que journaliste pour le journal de Sally Mitchell (MICHELLE FAIRLEY) en suivant l’histoire de Philomena Lee (JUDI DENCH), une Nord-Irlandaise qui a accouché il y a 50 ans dans un couvent de son pays natal et qui n’a jamais rencontré son fils.

Critique

            Etrange réalisateur que ce Stephen Frears. S’il est réellement doué et compétent comme peuvent en témoigner Les Liaisons Dangereuses ou Tamara Drewe, il passe assez souvent à côté, comme pour Lady Vegas ou The Queen
            Scénarisé par le toujours impeccable Steve Coogan, Philomena se range clairement dans la première pile de films de son auteur tant le film est réussi. Contant l’histoire d’une femme dont on a toujours refusé qu’elle rencontre son fils né dans un couvent, le film n’est pas forcément à charge contre l’Eglise mais contre les Sœurs Supérieures de son couvent. Jamais le personnage de Judi Dench ne remet en cause sa foi, malgré les nombreuses moqueries hilarantes du personnage de Steve Coogan. Perclus de rebondissements tantôt hilarants, tantôt émouvants, Philomena trouve le dosage juste entre comédie et drame, tant ce qui arrive à Philomena est triste mais traité avec légèreté. Steve Coogan et Judi Dench sont excellents et leurs échanges sont un bonheur à suivre, tandis que les rôles secondaires sont bons. Il est alors dommage que le film mette aussi longtemps à démarrer car les scènes d’époque n’étaient pas forcément nécessaires pour la compréhension du spectateur.
            Philomena est un très bon film de Stephen Frears, avec un score encore une fois parfait d’Alexandre Desplat, qui se marie parfaitement avec cette histoire édifiante et passionnante. Nominations aux Oscars méritées.
Ma Note : 16.5/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : LE DISCOURS D’UN ROI de Tom HOOPER, qui parvint aussi à raconter une histoire édifiante avec beaucoup d’humour

THE SPECTACULAR NOW de James PONSOLDT

THE SPECTACULAR NOW
THE SPECTACULAR NOW


Fiche Technique

REALISE PAR : James Ponsoldt
ECRIT PAR : Scott Neustadter & Michael H. Weber
MUSIQUE DE : Rob Simonsen
PRODUIT PAR : Michelle Krumm, Andrew Lauren, Shawn Levy & Tom McNulty
PRODUCTION : Andrew Lauren – 21 Laps – Global Produce
DISTRIBUE PAR : A24 aux USA – EuroZoom en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h35min
PUBLIC : Pour tout public
SORTIE : 13 Septembre 2013 aux USA – 8 Janvier 2014 en France
BUDGET : 3 Millions de Dollars
REVENUS : 7 Millions de Dollars (4 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Athens, Georgia aux USA
GENRE : Coming-Of-Age
DISPONIBILITE : Bientôt en DVD Zone 2
SUITES : Non

MILES TELLER : Sutter Keely
SHAILENE WOODLEY : Aimee Finecky
DAYO OKENIYI : Marcus
BRIE LARSON : Cassidy
KAITLYN DEVER : Krystal
KYLE CHANDLER : Tommy Keely
BOB ODENKIRK : Dan
JENNIFER JASON LEIGH : Sara Keely
MARY ELIZABETH WINSTEAD : Holly Keely
ANDRE ROYO : Mr. Aster

Synopsis

            Sutter Keely (MILES TELLER) vient de se faire plaquer par sa copine, Cassidy (BRIE LARSON). Alors qu’il sombre tout doucement dans l’alcoolisme et l’hédonisme vain, il rencontre Aimee Finecky (SHAILENE WOODLEY), qu’il considère d’abord comme un rebond avant de s’apercevoir qu’elle s’est beaucoup attachée à lui. Un peu comme lui, d’ailleurs…

Critique

            La teen romcom est un des rares genres qui survit à toutes les époques malgré les critiques qui reviennent à chaque sortie. The Spectacular Now de James Ponsoldt est le dernier exemple en date.
            Simple histoire d’amour entre deux underdogs, magistralement joués par deux jeunes talents d’Hollywood, Miles Teller et Shailene Woodley, The Spectacular Now se sépare du reste de la production cinématographique de la teen romcom par son côté réaliste et sans concession sur les sujets auquel il s’attaque. Spoilons un peu, mais non, Sutter Keely ne se débarrasse pas de son alcoolisme à la fin du film, non il ne se réconcilie pas avec son père, qui n’est pas un chic type et il ne récupère pas son boulot, qu’il a abandonné dans une scène marquante, touchante et particulièrement réussie. Epousant le point de vue du personnage interprété par Miles Teller et poussant presque Shailene Woodley à être un second rôle, The Spectacular Now gagne en émotion et en identification. Impossible de ne se reconnaître ni en Teller ni en Woodley, les personnages sont écrit avec un tel talent qu’ils sentent le réel. Tout comme les autres personnages et les situations, qui pourtant ne manquent pas de poésie, comme cette balade dans les bois pendant une fête ou ce voyage pour aller rencontrer le père de Sutter, joué par un Kyle Chandler à contre-emploi. On retrouve aussi Andre Royo, Bob Odenkirk, Brie Larson, Mary Elizabeth Winstead et Jennifer Jason Leigh dans des petits rôles réjouissants.
            Doté d’une bande-son efficace et d’une interprétation sans faille, The Spectacular Now brille surtout par l’universalité de son propos, qui n’est jamais simple et pourtant sans prétentieux. Un délice.
Ma Note : 18/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : THE BREAKFAST CLUB de John HUGHES, une vraie comédie dramatique adolescente, comme celle-là.

LOVELACE de Rob EPSTEIN & Jeffrey FRIEDMAN

LOVELACE
LOVELACE
X marks the legend
The truth goes deeper than you think


Fiche Technique

REALISE PAR : Rob Epstein & Jeffrey Friedman
ECRIT PAR : Andy Bellin
MUSIQUE DE : Stephen Trask
PRODUIT PAR : Heidi Jo Markel, Laura Ristel, Jason Weinberg & Jim Young
PRODUCTION : Millenium – Eclectic – Untitled – Animus – Telling
DISTRIBUE PAR : RADiUS-TWC aux USA – Helios en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h33min
PUBLIC : Pour tout public
SORTIE : 9 Août 2013 aux USA – 8 Janvier 2014 en France
BUDGET : 10 Millions de Dollars
REVENUS : 2 Millions de Dollars (8 Millions de Pertes)
LIEUX DE TOURNAGE : Glendale & Los Angeles,CA aux USA
GENRE : Biopic
DISPONIBILITE : DVD Zone 1
SUITES : Non

AMANDA SEYFRIED : Linda Lovelace
PETER SARSGAARD : Chuck Traynor
JUNO TEMPLE : Patsey
ADAM BRODY : Harry Reems
BOBBY CANNAVALE : Butchie Perano
SHARON STONE : Dorothy Boreman
ROBERT PATRICK : John Boreman
CHRIS NOTH : Anthony Romano
ERIC ROBERTS : Nat Laurendi
JAMES FRANCO : Hugh Hefner

Synopsis

            En 1970, à Davie, Floride, Linda Boreman (AMANDA SEYFRIED) attire l’œil de Chuck Traynor (PETER SARSGAARD), avec qui elle se marie très vite. Quand le couple a besoin d’argent, Chuck demande à Linda de faire un film pornographique, Deep Throat, qui deviendra le film pornographique le plus rentable de l’histoire de l’industrie…

Critique

            Le biopic est un des genres les plus utilisés au cinéma. On en fait pour tout le monde et ils se ressemblent très souvent dans leur construction. Cependant, depuis quelques temps, il semble qu’on innove dans la structure.
            Lovelace fait partie de ses films qui tentent de faire quelque chose d’original dans un genre rebattu. En effet, le film est construit sur une dualité passionnante qui rend le film particulièrement intéressant. Au bout de 45 minutes, le film, qui s’apparente alors à une success story douce-amère, se transforme sur une scène en une tragédie éreintante qui reprend tous les éléments donnés auparavant et les montre sous un nouveau jour. Non, Linda Lovelace n’était pas en train de faire l’amour avec Chuck Traynor dans une pièce d’un appartement, elle était en train de prendre une dérouillée. Mais ça, si le spectateur s’en doute, il ne l’apprendra réellement que dans la deuxième partie. Totalement à charge contre l’industrie pornographique comme pouvait l’être Linda Lovelace à la fin de sa vie, le film présente cette entreprise comme un business gangréné par la corruption, la Mafia, l’individualisme et les faux-semblants. Un Hugh Hefner joué par un fabuleux James Franco tente par exemple de profiter de l’innocence de Linda Boreman, interprétée par l’excellente Amanda Seyfried. Grâce à elle, le spectateur ne peut qu’épouser son point de vue et toute exaction commise sur Linda fait l’effet d’une balle et le film devient encore plus désespérant. Le cabotinage des seconds rôles comme Chris Noth et Bobby Cannavale est réjouissant, autant que l’interprétation en finesse du génial Robert Patrick, en père aimant et discret.
            Porté par une bande-son folle et une technique impressionnant qui pose un grain sur l’image sans pour autant passer pour une posture artistique vaine et prétentieuse, Lovelace est une nouvelle manière de faire le biopic. Rien que pour cela, on peut passer sur ses défauts minimes. Fabuleux.
Ma Note : 17/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : THE WOLF OF WALL STREET de Martin SCORSESE, un autre biopic traité de manière très originale.