mercredi 29 janvier 2014

DON JON de Joseph GORDON-LEVITT

DON JON
DON JON
Everyone Loves a Happy Ending
Il y a peu de choses auxquelles je tiens


Fiche Technique

REALISE PAR : Joseph Gordon-Levitt
ECRIT PAR : Joseph Gordon-Levitt
MUSIQUE DE : Nathan Johnson
PRODUIT PAR : Ram Bergman
PRODUCTION : Voltage – HitRecord – Ram Bergman
DISTRIBUE PAR : Relativity aux USA – Mars en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h30min
PUBLIC : Pour tout public
SORTIE : 27 Septembre 2013 aux USA – 25 Décembre 2013 en France
BUDGET : 6 Millions de Dollars
REVENUS : 30 Millions de Dollars (24 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : New Jersey & Californie
GENRE : Comédie Romantique
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Non

JOSEPH GORDON-LEVITT : Jon
SCARLETT JOHANSSON : Barbara
JULIANNE MOORE : Esther
TONY DANZA : Jon Sr.
GLENNE HEADLY : Angela
ROB BROWN : Bobby
JEREMY LUKE : Denny
BRIE LARSON : Monica
ITALIA RICCI : Gina
PAUL BEN-VICTOR : Priest

Synopsis

            Jon (JOSEPH GORDON-LEVITT) a tout pour être heureux : un bel appartement, une belle gueule, des potes cools (ROB BROWN & JEREMY LUKE) et une addiction au porno qui lui va très bien. En revanche, cela ne va pas du tout à sa nouvelle conquête, Barbara (SCARLETT JOHANSSON), qui le force à changer de vie.

Critique

            La comédie romantique est un genre tellement rebattu que même des types aussi reconnus que Richard Curtis sont obligés de chercher de nouveaux concepts aux frontières de l’absurde pour en réaliser.
            Pour son premier film après une bonne fournée de projets sur son site HitRecord, Joseph Gordon-Levitt s’attaque à la comédie romantique, sous couvert d’une addiction au porno sur Internet. Rien de bien intéressant sur le papier, on pouvait craindre du racolage comme pas permeis. Où Joseph Gordon-Levitt, réalisateur-scénariste-acteur principal, est absolument parfait, c’est dans son script, qui décrit avec exactitude et tellement de précision que ça en devient effrayant les atermoiements d’un jeune homme face à l’amour et au porno sur Internet, tout en faisant de son héros un simulacre de héros du Jersey Shore. Ce scénario proche du sans-faute permet au film de s’imposer comme la comédie romantique parfaite, avec un humour toujours fin malgré son sujet, jamais où on l’attend. Les acteurs sont excellents, JGL bien évidemment, Scarlett Johansson en pure habitante du New Jersey, Julianne Moore en femme mûre un peu déboussolée, Tony Danza en père italien fier et ridicule et surtout l’immense Glenne Headly en mère protectrice italienne. C’est un plaisir d’y retrouver aussi Rob Brown, Jeremy Luke (qui est en train de percer) et Brie Larson, hilarants tous les trois. Le film est mis en scène avec originalité : beaucoup de gros plans, de jump cuts et une sorte de schéma qui se répète à l’infini avant que notre héros rencontre enfin le vrai Amour, qui lui chamboule le quotidien si bien décrit dans la première heure. N’est-ce-pas là une bonne définition ? Que dire de la musique, qui se joint parfaitement au message, si ce n’est qu’elle est parfaitement adaptée.
            Avec son premier film, Joseph Gordon-Levitt prouve qu’il est aussi un réalisateur de génie et un homme particulièrement intelligent. Don Jon est un début parfait. Et un film qui l’est tout autant.
Ma Note : 19/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : IL ETAIT TEMPS de Richard CURTIS, l’autre excellente comédie romantique cette année.

LE LOUP DE WALL STREET (THE WOLF OF WALL STREET) de Martin SCORSESE

LE LOUP DE WALL STREET
THE WOLF OF WALL STREET
Multimillionaire by 28,
Convict by 36


Fiche Technique

REALISE PAR : Martin Scorsese
ECRIT PAR : Terence Winter
MUSIQUE DE : Various
PRODUIT PAR : Riza Aziz, Leonardo DiCaprio, Joey McFarland, Martin Scorsese & Emma Tillinger Koskoff
PRODUCTION : Red Granite – Sikelia – Appian Way – EMJAG – TWOWS
DISTRIBUE PAR : Paramount aux USA – Metropolitan en France
ORIGINE : USA
DUREE : 2h59min
PUBLIC : Interdit aux moins de 16 ans
SORTIE : 25 Décembre 2013 aux USA et en France
BUDGET : 100 Millions de Dollars
REVENUS : Exploitation En Cours
LIEUX DE TOURNAGE : New York & Bahamas
GENRE : Biopic
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Non

LEONARDO DICAPRIO : Jordan Belfort
JONAH HILL : Donnie Azoff
ROB REINER : Max Belfort
MARGOT ROBBIE : Naomie Lapaglia
KYLE CHANDLER : FBI Agent Patrick Denham
CRISTIN MILOTTI : Teresa Petrillo
KENNETH CHOI : Chester Ming
JON FAVREAU : Manny Riskin
ETHAN SUPLEE : Toby Welch
MATTHEW MCCONAUGHEY : Mark Hanna

Synopsis

            Jordan Belfort (LEONARDO DICAPRIO) a démarré petit à Wall Street, dans une firme qui s’écroula après le Black Monday. Mais en redémarrant dans une toute petite boîte, il développa un empire totalement illégal, le rendant immensément riche et heureux. Pour combien de temps ?

Critique

            Certaines collaborations sont très fertiles. Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio en ont une fructueuse depuis quelques années, qui aboutit cette année au Loup de Wall Street, adaptation de l’autobiographie de Jordan Belfort.
            On retrouve aussi Terence Winter au scénario, ce dernier ayant pas mal collaboré avec Martin Scorsese ces dernières années. Et qui aurait attendu, de la part de ces deux-là une comédie très noire sur la descente aux enfers d’un type détestable, traitée sur le mode complaisant, pour encore plus accentuer la méprise que Martin Scorsese semble éprouver pour Jordan Belfort. En effet, en accentuant la complaisance dans les scènes de fête, démesurées et aussi folles que visuellement splendides, en ne perdant aucun excès en montrant Belfort frappant sa femme dans un accès de folie ou en le voyant craquer et exploser un oreiller pour y sortir des Quaaludes sans jamais s’intéresser réellement à la finance, mais plus à la trajectoire d’un homme, Scorsese et Winter nous mettent devant l’histoire d’un salaud ridicule, roi des bouffons, comme en témoigne les gens qui l’entourent, tous présentés comme des idiots (immenses Kenneth Choi & Ethan Suplee) ou des hypocrites (excellent Rob Reiner, sympathique apparition de Jean Dujardin).
            Le véritable tour de force du film de Martin Scorsese, au-delà de nous attacher à Jordan Belfort alors que celui-ci est un salaud fini, c’est de transformer son cinéma pour offrir un objet cinématographique aussi neuf que passionnant pendant trois heures. Le Loup de Wall Street n’est pas Casino chez les traders, encore moins Les Affranchis à Wall Street, mais un film à part entière, grâce à son montage absolument fabuleux, ses multiples face-caméra burlesques, son rythme effréné et son refus de céder à la bienséance hollywoodienne. Ainsi, on suivra un Leonardo DiCaprio totalement défoncé essayant pendant de longs instants à ouvrir sa voiture. C’est comme cela qu’on traite un tel sujet et Scorsese l’a parfaitement compris. Bravo à lui. Les acteurs sont d’ailleurs exceptionnels. Leonardo DiCaprio est parfait, Jonah Hill, Margot Robbie et Cristin Milotti sont de parfaits contrepieds et Kyle Chandler y fait excellente impression, comme d’habitude, en flic tenace.
            Le Loup de Wall Street est un long film qui semble passer comme une lettre à la poste tant il réinvente la façon de faire des biopics sans pour autant passer à côté de son sujet. Un immense film.
Ma Note : 18.5/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : LOVELACE de Rob EPSTEIN & Jeffrey FRIEDMANN, qui a aussi réinventé le biopic. 

EMPRISE (FRAILTY) de Bill PAXTON

EMPRISE
FRAILTY
Like Father, Like Sons/Sins
No Soul is Safe


Fiche Technique

REALISE PAR : Bill Paxton
ECRIT PAR : Brent Hanley
MUSIQUE DE : Brian Tyler
PRODUIT PAR : David Blocker, David Kirschner & Corey Sienaga
PRODUCTION : David Kirschner – Cinerenta – Cinedelta
DISTRIBUE PAR : LionsGate aux USA – CTV en France
ORIGINE : USA / Allemagne
DUREE : 1h40min
PUBLIC : Interdit aux moins de 16 ans
SORTIE : 12 Avril 2002 aux USA – 15 Mai 2002 en France
BUDGET : 11 Millions de Dollars
REVENUS : 17 Millions de Dollars (6 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : California aux USA
GENRE : Angoisse
DISPONIBILITE : BluRay Zone B
SUITES : Non

BILL PAXTON : Dad Meiks
MATTHEW MCCONAUGHEY : Fenton Meiks
MATT O’LEARY : Young Fenton Meiks
JEREMY SUMPTER : Young Adam Meiks
POWERS BOOTHE : FBI Agent Wesley Doyle
LUKE ASKEW : Sheriff Smalls
LEVI KREIS : Adam Meiks
DERK CHEETWOOD : Agent Griffin Hull
MISSY CRIDER : Becky Meiks
ALAN DAVIDSON : Brad White

Synopsis

            Fenton Meiks (MATTHEW MCCONAUGHEY) se présente dans l’antenne du FBI de Dallas une nuit pluvieuse et demande à voir l’agent Wesley Doyle (POWERS BOOTHE) afin de lui donner le nom d’un tueur en série qu’il recherche depuis longtemps, surnommé ”The God’s Hand”. Il s’agirait de son père (BILL PAXTON)…

Critique

            Seul acteur à s’être fait démembrer par l’Alien, le Predator et le T-800, Bill Paxton est une tête bien connue des cinéphiles et cinéphages trentenaires. Il a décidé de passer derrière la caméra en 2002.
            Emprise est un thriller très noir, très proche du film d’horreur et c’est à peu près là qu’on attendait Bill Paxton, dans la mesure où sa carrière repose presque entièrement sur le cinéma de série B.  Dès le départ, sa mise en scène enveloppe le spectateur dans une atmosphère inquiétante. Il ne faut pas grand-chose : de la pluie, une photographie incroyable, une performance fabuleuse de Matthew McConaughey et le charisme de Powers Boothe. Et puis l’histoire se met en branle. C’est lors des flash-backs que Paxton s’en sort le mieux. Se donnant le mauvais rôle, celui du tueur en série visité par un ange qui lui ordonne de tuer tous les pêcheurs qu’il croise sur son chemin, il insuffle quelque chose de sympathique chez cet homme possédé, dans la mesure où celui-ci le fait pour rendre le monde meilleur pour ses enfants, non pas par pathologie mais par foi. Et c’est là que le film prend toute sa puissance : impossible de haïr totalement le patriarche Meiks, pourtant peu fréquentable. C’est ce qui rend le film si effrayant et ce, sans aucun jump scare. De plus, le film nous gratifie d’un magnifique twist, d’une logique totale et pourtant insoupçonnée. Les acteurs sont excellents, Bill Paxton en tête évidemment sans cependant occulter les deux jeunes Matt O’Leary et Jeremy Sumpter.
            Emprise est un film très intelligent et c’est ce qui le rend particulièrement angoissant, effrayant et surtout mémorable. Avec un tel budget, c’est un véritable tour de force que réalise Bill Paxton pour son coup d’essai.
Ma Note : 18.5/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : IDENTITY de James MANGOLD, qui tenta de surfer sur cette esthétique. 1918&_

WORKINGIRLS, Saison 2 de Sylvain FUSEE

WORKINGIRLS
WORKINGIRLS
SAISON 2


Fiche Technique

CREEE PAR : Sylvain Fusée
REALISEE PAR : Sylvain Fusée
ECRITE PAR : Frank Bellocq, Béatrice Fournera & Eva-Sophie Santerre
PRODUITE PAR : Gaëlle Chollet
PRODUCTION : Canal + – Gazelle & Cie
PROGRAMMEE SUR : Canal + en France en 2013
ORIGINE : France
DUREE : 10 Minutes Par Episodes
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SAISONS : 2 (en production)
NOMBRE D’EPISODES : 12
GENRE : Situation Comedy
PUBLIC : Pour tout public

CLAUDE PERRON : Karine
LAURENCE ARNE : Déborah
VANESSA DAVID : Nathalie
BLANCHE GARDIN : Hélène
CLEMENCE FAURE : Sophie
ALICE BELAÏDI : Sophie
LANNICK GAUTRY : Le Beau
AUDREY LAMY : Stéphanie
MONSIEUR POULPE : Pierrick
CHARLES CHEVILLARD : Le déménageur

Liste des Episodes

2x01 : Le Déménagement
2x02 : Deb in Love
2x03 : La visite médicale
2x04 : Les Catherinettes
2x05 : Le plan de licenciement
2x06 : La nouvelle Nathalie
2x07 : Cost Killer
2x08 : New Management
2x09 : La grève
2x10 : L’âge de raison
2x11 : Lipdum
2x12 : La tour infernale

Synopsis

            Depuis l’année dernière, le bureau a déménagé. Déborah (LAURENCE ARNE) tombe amoureuse d’un nouvel employé (LANNICK GAUTRY) pendant qu’une nouvelle cantinière (AUDREY LAMY) décide de tenir tête à Karine (CLAUDE PERRON).

Critique

            Malgré la catastrophe ambulante que c’était, la série WorkinGirls fut renouvelée pour une deuxième saison par Canal +, trop fière d’avoir un show edgy et pseudo-féministe sous une énorme couche de vulgarité.
            Vous aviez aimé la première saison ? Vous adorerez la deuxième. Pour douze épisodes, on nous ressert le flot d’hallucinante vulgarité crasse qui passe pour de l’humour recherché et original. Les demandeurs ont eu la mansuétude de ne pas demander plus d’épisodes : on reste sur 12 épisodes de 10 minutes par saison. Et contre toutes attentes, c’est un peu mieux que lors de la première saison, dans la mesure où les acteurs invités sont castés dans des rôles qui semblent être un peu plus durables que dans la première saison. On reverra sans déplaisir le personnage d’Audrey Lamy dans la prochaine saison, par exemple. C’est d’ailleurs le seul bon point de la saison, avec les petites séquences des femmes de ménage, muettes donc plus fines que le reste. Dans les mauvais points, on citera en particulier la catastrophique Claude Perron et les navrantes Clémence Faure et Alice Belaidi (surtout la première) dont les personnages ne vont nulle part. Même Blanche Gardin est moins pathétique, pas sûr que ce soit l’envie des créateurs…
            Alors oui, cette deuxième saison est bien meilleure que la première. Est-elle un plaisir à regarder ? Oh que non. C’est un pensum. Mais avec deux ou trois rayons de soleil.
Ma Note : 5/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : THE OFFICE de Ricky GERVAIS & Stephen MERCHANT. On est aux antipodes de la qualité, mais pas du thème.

dimanche 26 janvier 2014

LE PRIX DE L'EXPLOIT (AMERICAN FLYERS) de John BADHAM

LE PRIX DE L’EXPLOIT
AMERICAN FLYERS
They're four one-of-a-kind people taking a chance...
and going after a dream that will change their lives forever.


Fiche Technique

REALISE PAR : John Badham
ECRIT PAR : Steve Tesich
MUSIQUE DE : Greg Mathieson & Lee Ritenour
PRODUIT PAR : Paula Weinstein & Gareth Wigan
PRODUCTION : WW
DISTRIBUE PAR : Warner Bros. aux USA
ORIGINE : USA
DUREE : 1h53min
PUBLIC : Pour tout public
SORTIE : 16 Août 1985 aux USA
BUDGET : 8 Millions de Dollars
REVENUS : 1 Million de Dollars (7 Millions de Pertes)
LIEUX DE TOURNAGE : Missouri, Kansas, Californie & Colorado
GENRE : Sports Movie
DISPONIBILITE : DVD Zone 1
SUITES : Non

KEVIN COSTNER : Marcus Sommers
DAVID MARSHALL GRANT : David Sommers
RAE DAWN CHONG : Sarah
ALEXANDRA PAUL : Becky
JANICE RULE : Ms. Sommers
LUCA BERCOVICI : Muzzin
ROBERT TOWNSEND : Jerome
JENNIFER GREY : Leslie
JOHN AMOS : Dr. Conrad
DOI JOHNSON : Randolph Conrad

Synopsis

            Le docteur du sport Marcus Sommers (KEVIN COSTNER) récupère son frère David (DAVID MARSHALL GRANT) plutôt mal en point dans sa vie. Il le force alors à participer à la course cycliste de trois jours des Montagnes Rocheuses, la terrible ”Hell of the West”. Mais une sombre histoire de maladie héréditaire vient assombrir le projet…

Critique

            Le réalisateur John Badham est vraiment un caméléon. Après un drame psychologique, un film d’horreur, une chronique sociale et un gros film d’action, il retourna à ses premières amours, le film de sport : American Flyers.
            Le film se consacre au cyclisme, sport trop peu souvent utilisé à l’écran à travers une histoire familiale entre deux frères qui se retrouvent après que le cadet se soit un peu perdu. Rien de bien nouveau, certes, mais il y a de quoi faire un film sympathique. Et c’est totalement ce que réussit John Badham ici. Après un premier acte un peu trop lent et trop long qui pose les bases des personnages, le film prend son envol dès que les deux héros se préparent pour la course finale. Kevin Costner et David Marshall Grant sont très bons et ont une excellente alchimie, ce qui permet au spectateur de s’attacher rapidement à eux et à leurs copines, jouées par les très bonnes Alexandra Paul et Rae Dawn Chong, qui les accompagnent sur The Hell of the West. Les seconds rôles sont tout aussi bons, entre John Amos, l’hilarant Doi Johnson et les deux adversaires, Robert Townsend et surtout Luca Bercovici, méchant parfaitement retors. Mais le petit plus du film, c’est clairement la réalisation exceptionnelle des scènes de peloton, d’une dramaturgie folle grâce à des plans magnifique du très doué John Badham.
            Clairement, Le Prix de l’Exploit n’est pas un film novateur ni même un film inoubliable. En revanche, c’est un film très divertissant, porté par un duo magique et des scènes de sport magnifiques. Mission accomplie.
Ma Note : 15/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : BINGO de John BADHAM, son premier film sur trois noirs joueurs de baseball pendant la ségrégation.

ROSE BONBON (PRETTY IN PINK) d'Howard DEUTCH

ROSE BONBON
PRETTY IN PINK
He's good. She's good. He's just Duckie.
Les nouveaux teenagers américains


Fiche Technique

REALISE PAR : Howard Deutch
ECRIT PAR : John Hughes
MUSIQUE DE : Michael Gore
PRODUIT PAR : Lauren Shuler Donner
PRODUCTION : Paramount
DISTRIBUE PAR : Paramount aux USA – UIP en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h36min
PUBLIC : Pour tout public
SORTIE : 28 Février 1986 aux USA – 4 Juin 1986 en France
BUDGET : 9 Millions de Dollars
REVENUS : 40 Millions de Dollars (31 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Californie
GENRE : RomCom Teen Movie
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : Non

MOLLY RINGWALD : Andie Walsh
JON CRYER : Philip ”Duckie” F. Dale
ANDREW MCCARTHY : Blane McDonough
HARRY DEAN STANTON : Jack Walsh
ANNIE POTTS : Iona
KATE VERNON : Benny Hanson
KRISTY SWANSON : Duckette
ANDREW DICE CLAY : Bouncer at CATS
JAMES SPADER : Steff McKee
GINA GERSHON : Trombley

Synopsis

            Andie Walsh (MOLLY RINGWALD) est une adolescente folle amoureuse de Blane McDonough (ANDREW MCCARTHY), un étudiant de son lycée, qui traîne avec le groupe des riches, dont l’ex d’Andie, Steff (JAMES SPADER). Elle en fait part à son meilleur ami très étrange, Duckie (JON CRYER), qui en revanche est amoureux d’Andie.

Critique

            Je comprends totalement l’engouement que les trentenaires ont pour John Hughes. Dans les années 80, l’Américain a su parler à ses compatriotes avec d’excellents films comme The Breakfast Club ou Vacation.
            Cependant, vers 1986, le type stagne. En effet, après l’excellent The Breakfast Club et European Vacation, il réalise Weird Science qui est un film plus irritant que drôle et livre un scénario semblable à Seize Bougies Pour Sam à Howard Deutch, Pretty in Pink. On y retrouve donc Molly Ringwald comme d’habitude, mais pas d’Anthony Michael Hall, qui voulait faire autre chose. Bien lui en a pris, tant Pretty in Pink ressemble comme deux gouttes d’eau à ce que Hughes a fait auparavant, mais en moins bien. Le scénario du film est cousu de fil blanc et va totalement à l’encontre de ce que le natif de Lansing a tenté de nous démontrer au cours de sa carrière et se trouve être même détestable dans son dernier acte. Sans concept à la Breakfast Club, le film passe par tous les poncifs du genre, réalisé sans génie par un yes man qui n’a jamais brillé par son talent derrière la caméra et joué par des acteurs qui ne semblent pas concernés. Molly Ringwald et James Spader sont médiocres, Jon Cryer est particulièrement irritant, comme d’habitude, et Harry Dean Stanton apparaît trop peu à l’écran. Pour ce qui est d’Andrew McCarthy, pourtant dans un rôle charnière, il est tellement insignifiant qu’on l’oublie, ce qui est un comble pour un tel rôle.  
            Pretty in Pink n’est pas un si mauvais film que ça, certaines scènes sont très réussies et Andrew Dice Clay a plusieurs bonnes scènes en videur d’un bar branché. Mais quand on prend en compte les talents en place, c’est un vrai gâchis, aussi inutile que trop long.
Ma Note : 7/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : SEIZE BOUGIES POUR SAM de John HUGHES, qui était un vrai bon film, un peu raciste sur les bords, mais divertissant de bout en bout.

MANDELA : UN LONG CHEMIN VERS LA LIBERTE (MANDELA : A LONG WAY TO FREEDOM) de Justin CHADWICK

MANDELA : UN LONG CHEMIN VERS LA LIBERTE
MANDELA : A LONG WAY TO FREEDOM
It is an ideal for which I am prepared to die.
Révolutionnaire. Prisonnier. Président.


Fiche Technique

REALISE PAR : Justin Chadwick
ECRIT PAR : William Nicholson
MUSIQUE DE : Alex Heffes
PRODUIT PAR : Anant Singh & David M. Thompson
PRODUCTION : Videovision – Distant Horizon – Origin – Pathé
DISTRIBUE PAR : The Weinstein Company aux USA – Pathé en France
ORIGINE : Royaume-Uni / Afrique du Sud
DUREE : 2h21min
PUBLIC : Pour tout public
SORTIE : 28 Novembre 2013 en Afrique du Sud – 18 Décembre 2013 en France
BUDGET : Pas d’Infos
REVENUS : 15 Millions de Dollars
LIEUX DE TOURNAGE : Afrique du Sud
GENRE : Biopic
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Non

IDRIS ELBA : Nelson Mandela
NAOMIE HARRIS : Winnie Mandela
TONY KGOROGE : Walter Sisulu
RIAAD MOOSA : Ahmed Kathrada
FANA MOKOENA : Govan Mbeki
ZOLANI MKIVA : Raymond Mhlaba
SIMO MOGWAZA : Andrew Mlangeni
JAMIE BARTLETT : James Gregory
DEON LOTZ : Kobie Coetzee
THAPELO MOKOENA : Elias Motsoaledi

Synopsis

            Nelson Mandela (IDRIS ELBA) a passé 27 ans en prison à cause de ses manifestations et de ses actions anti-Apartheid dans une Afrique du Sud aux mains des Boers. Le voilà, à la fin de sa vie, en train de se remémorer comment en est-il arrivé-là, lui, l’enfant zoulou, devenu premier président de la République d’Afrique du Sud.

Critique

            Rassurez-vous, ce n’est pas un coup marketing de Pathé ni même une tentative d’hagiographie aussi vaine que cynique. Le nouveau film de Justin Chadwick tente de nous raconter objectivement la vie de Nelson Mandela.
            Mandela : Long Walk to Freedom a effectivement eu la (mal)chance de sortir le mois de la mort de l’ancien leader sud-africain, ce qui a permis à certaines personnes mal intentionnées de parler de marketing, de cynisme et autres joyeusetés. Le film est bien heureusement loin de toutes ces considérations, dans la mesure où il tente quand même (sans pour autant réellement y parvenir totalement) de lever le voile sur l’image de demi-Dieu dont Nelson Mandela jouissait pour nous montrer vraiment à quel point cet homme, aussi bon et important qu’il fut pour l’Humanité, était humain, justement, avec des défauts et des qualités, donc. On a donc un Mandela dragueur, volage, un peu borné mais immensément charismatique, grâce à l’interprétation exceptionnelle d’Idris Elba, qui méritait clairement d’être nominé à l’Oscar du Meilleur Acteur. Les seconds rôles sont tout aussi bons, entre Tony Kgoroge, Fana Mokoena et Riaad Moosa et bien sûr Naomie Harris, dont le changement au cours du film est plus impressionnant que celui du personnage éponyme.
            Bien sûr, le format du film est très classique, on est clairement dans une histoire très chronologique, mais ceci est magnifié par la forme du film, qui est magnifique à regarder : en effet, le travail sur la lumière est impressionnant et les scènes dans le village d’enfance de Mandela font partie des plus belles de l’année (en même temps, celui-ci semble être plongé constamment dans un coucher de soleil, mais bon, pas de mauvais esprit…) et celles à Robben Island sont tout aussi magnifiques, dans un autre style. De plus, le scénario, qui a beau être classique, évite toute forme de sentimentalisme et évite d’être trop démonstratif ou larmoyant.
            Mandela : Long Walk to Freedom fait partie de ces biopics qui font tout bien, sans pour autant révolutionner le genre, comme Lovelace. C’est donc un très bon film.
Ma Note : 16/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : MALCOLM X de Spike LEE, un autre très bon biopic habité par une performance fabuleuse.

SUR ECOUTE (THE WIRE), Saison 3 de David SIMON

SUR ECOUTE
THE WIRE
SAISON 3


Fiche Technique

CREEE PAR : David Simon
REALISEE PAR : Ed Bianchi, Steve Shill, Rob Bailey, Ernest Dickerson, Dan Attias, Leslie Libman, Tim van Patten, Agnieszka Holland, Alex Zakrzewski, Christine Moore & Joe Chappelle
ECRITE PAR : David Simon, Richard Price, Dennis Lehane, George Pelecanos, Ed Burns, Rafael Alvarez & Joy Lusco
PRODUITE PAR : Karen Thorson, Nina Kostroff, Ed Burns & George Pelecanos
PRODUCTION : Blown Deadline – HBO
PROGRAMMEE SUR : HBO aux USA en 2004 – Jimmy en France en 2006
ORIGINE : USA
DUREE : 60 Minutes Par Episodes
DISPONIBILITE : BluRay Zone B
SAISONS : 5 (terminée)
NOMBRE D’EPISODES : 12
GENRE : Drama
PUBLIC : Pour tout public

DOMINIC WEST : Major Crime Unit Detective Jimmy McNulty
IDRIS ELBA : Stringer Bell
WOOD HARRIS : Avon Barksdale
CLARKE PETERS : Major Crime Unit Detective Lester Freamon
LANCE REDDICK : Major Crime Unit Lieutenant Cedric Daniels
AIDAN GILLEN : Councilman Tommy Carcetti
ANDRE ROYO : Bubbles
WENDELL PIERCE : Homicide Detective Bunk Moreland
JIM TRUE-FROST : Major Crime Unit Jim Pryzbylewski
ROBERT WISDOM : Western District Major Howard Colvin

Et Les Guests-Stars :
JOHN DOMAN dans le 3x01, 3x02, 3x03, 3x05, 3x06, 3x07, 3x08, 3x09, 3x10, 3x11, 3x12
FRANKIE FAISON dans le 3x01, 3x02, 3x03, 3x05, 3x06, 3x07, 3x08, 3x10, 3x11, 3x12
DEIRDRE LOVEJOY dans le 3x01, 3x02, 3x03, 3x04, 3x06, 3x07, 3x09, 3x10, 3x11, 3x12
SONJA SOHN dans le 3x01, 3x02, 3x03, 3x04, 3x05, 3x06, 3x07, 3x08, 3x09, 3x10, 3x11, 3x12
SETH GILLIAM dans le 3x01, 3x02, 3x03, 3x04, 3x05, 3x06, 3x07, 3x08, 3x09, 3x10, 3x12
DOMENICK LOMBARDOZZI dans le 3x01, 3x02, 3x03, 3x04, 3x05, 3x06, 3x07, 3x08, 3x09, 3x10, 3x12
J.D. WILLIAMS dans le 3x01, 3x02, 3x03, 3x04, 3x05, 3x06, 3x07, 3x09, 3x10, 3x11, 3x12
GLYNN TURMAN dans le 3x01, 3x03, 3x05, 3x06, 3x10, 3x11, 3x12
COREY PARKER ROBINSON dans le 3x01, 3x03, 3x09, 3x10, 3x11, 3x12
CHAD L. COLEMAN dans le 3x01, 3x02, 3x03, 3x04, 3x05, 3x06, 3x07, 3x08, 3x10, 3x11, 3x12
CALLIE THORNE dans le 3x01, 3x04, 3x05
JAMIE HECTOR dans le 3x01, 3x02, 3x03, 3x05, 3x06, 3x07, 3x08, 3x10, 3x12
TRAY CHANEY dans le 3x01, 3x02, 3x04, 3x07, 3x12
HASSAN JOHNSON dans le 3x01
METHOD MAN dans le 3x01, 3x02
LEO FITZPATRICK dans le 3x01, 3x03, 3x05, 3x07, 3x11, 3x12
AL BROWN dans le 3x01, 3x02, 3x03, 3x09
ANWAN GLOVER dans le 3x01, 3x02, 3x03, 3x05, 3x07, 3x08, 3x09, 3x10, 3x11, 3x12
MICHAEL K. WILLIAMS dans le 3x02, 3x03, 3x05, 3x06, 3x07, 3x08, 3x09, 3x10, 3x11, 3x12
RICHARD BURTON dans le 3x02, 3x03, 3x04, 3x05, 3x06, 3x07, 3x08, 3x09, 3x10, 3x11, 3x12
DELANEY WILLIAMS dans le 3x03, 3x04, 3x05, 3x06, 3x07, 3x08, 3x09
ROBERT F. CHEW dans le 3x03, 3x05, 3x09, 3x10, 3x11
ISAIAH WHITLOCK JR. dans le 3x04, 3x05, 3x06, 3x08, 3x09
MICHAEL KOSTROFF dans le 3x04, 3x05, 3x07, 3x11, 3x12
MICHAEL WYATT dans le 3x05, 3x06, 3x08, 3x09, 3x12
GBENGA AKINNAGBE dans le 3x05, 3x06, 3x07, 3x08, 3x10, 3x12
DOUG OLEAR dans le 3x08, 3x09, 3x11
PETER GERETY dans le 3x10, 3x11
MICHAEL POTTS dans le 3x10, 3x11, 3x12
AMY RYAN dans le 3x12

Liste des Episodes

3x01 : Time After Time – Un nouveau Baltimore
3x02 : All Due Respect – Respect
3x03 : Dead Soldiers – A l’ouest, la mort
3x04 : Hamsterdam – Amsterdam
3x05 : Straight and True – Au grand jour
3x06 : Homecoming – Retour à la maison
3x07 : Back Burners – Quand se dessine le réseau
3x08 : Moral Midgetry – La fin justifie les moyens
3x09 : Slapstick – Au-delà des règles
3x10 : Reformation – La réforme
3x11 : Middle Ground – Dernière étape
3x12 : Mission Accomplished – Mission accomplie

Synopsis

            Le Major Bunny Colvin (ROBERT WISDOM) cherche désespérément à régler le problème de son district, l’Ouest de Baltimore. Pendant ce temps-là, l’équipe de Cedric Daniels (LANCE REDDICK) tente toujours de faire tomber Avon Barksdale (WOOD HARRIS) et son cartel…

Critique

            Après deux saisons magistrales, David Simon lançait la troisième saison de sa série The Wire, cette fois se concentrant sur la politique au sein de Baltimore et de la lutte intestine chez les élites.
            En effet, on avait déjà vu les problèmes que rencontrent Cedric Daniels et son équipe avec les majors Rawls et Burrell qui songent plus à leur carrière qu’aux habitants. La troisième saison de The Wire intègre deux personnages qui sont leur contraire, Bunny Colvin et Tommy Carcetti. Si le deuxième brigue le poste de maire, le premier s’occupe du quartier ouest de Baltimore et par son envie de bien faire provoque la grosse partie de la saison : Hamsterdam, un endroit de libre cours au trafic de drogue. Cela rend la saison particulièrement passionnante, avec une telle idée scénaristique. Tous les personnages y trouvent leur compte, sans qu’on repasse par ce qu’on a vu déjà deux fois : la création du detail. Ici, on est déjà en pleine enquête, pour faire tomber Stringer Bell. Bell, justement, est le véritable antagoniste de la saison et son duo avec Avon Barksdale bat de plus en plus de l’aile et c’est absolument passionnant et bien traité par les scénaristes (qui comptent Dennis Lehane et George Pelecanos dans leurs rangs). On peut cependant regretter qu’il y ait un épisode de trop dans cette saison, sur ce qu’elle a à raconter. Mais elle utilise beaucoup Squeak, Bernard, Lamar et Brother Mouzone, quatre excellents personnages, donc ça va. Et le petit nouveau, Cutty est incroyablement charismatique.
            La troisième saison de The Wire est bien plus intéressante que la deuxième, dans la mesure où elle se concentre sur le plus important, avec des personnages vraiment géniaux et des intrigues passionnantes. Que demander de plus ?
Ma Note : 18/20


Si Vous Avez Aime, Vous Aimerez : THE SHIELD de Shawn Ryan & Kurt Sutter, autre excellente série policière.