mardi 27 novembre 2012

DOUBLE ZERO (FRENCH SPIES) de Gérard PIRES


DOUBLE ZERO
FRENCH SPIES
La France vous envoie ses deux meilleurs agents


Fiche Technique

REALISE PAR : Gérard Pirès
ECRIT PAR : Alexandre Coquelle & Matthieu le Naour
MUSIQUE DE : Colin Towns
PRODUIT PAR : Thomas Langmann
PRODUCTION : La Petite Reine – Alma Gate
DISTRIBUE PAR : Warner Bros. en France
ORIGINE : France / Royaume-Uni
DUREE : 1h30min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 16 Juin 2004 aux USA
BUDGET : 19 Millions d’Euros
REVENUS : Pas d’Infos
LIEUX DE TOURNAGE : Paris, France
GENRE : Comédie d’Espionnage
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : Non

ERIC JUDOR : Benoit ”Ben” Rivière
RAMZY BEDIA : William ”Will” Le Sauvage
EDOUARD BAER : Le Mâle
GEORGIANNA ROBERTSON : Natty Dreads
DIDIER FLAMAND : Pierre de Francqueville
FRANCOIS CHATTOT : Bob d’Auckland
ROSSY DE PALMA : Le Monocle
LI XIN : Miss Dan
BERNARD BLOCH : Lieutenant Colonel Fosse
LIONEL ABELANSKI : Système D

Synopsis

            Ben (ERIC JUDOR) et Will (RAMZY BEDIA) sont envoyés en mission par la DGSE dans l’antre du Mâle (EDOUARD BAER) qui veut rendre tous les hommes impuissants.  Le seul problème, c’est que Ben et Will sont absolument incompétents et qu’ils ne sont là que pour servir d’appat. Et ils ne le savent pas.

Critique

            Après La Tour Montparnasse Infernale, succès public, à défaut d’être critique, il était évident qu’on allait revoir le duo Eric & Ramzy dans une nouvelle comédie d’action, afin de capitaliser sur la réussite du premier film.
            Double Zéro fut donc le deuxième film du duo en star à sortir sur nos écrans. Et on sent l’ambition du jeune Thomas Langmann derrière le projet : le film est une parodie des films d’espionnage américains ou britanniques. Ecrit par un certain Matt Alexander, nom porte-manteaux pour deux médiocres scribouillards responsables de Samouraïs et du Boulet, le film est une catastrophe lamentablement nulle, un objet filmique non identifié, une bonne grosse daube infâme comme on en voit rarement (oui, oui) dans la comédie française. Le film manque de rythme, ne se donne pas le moyen de ses ambitions (les effets spéciaux sont tantôt nuls, tantôt réussis, comme les lapins, mais au service d’un gag répétitif et pathétique dès le départ) et surtout ne bénéficie d’aucune direction d’acteur. Malheureusement, dans le casting, seul un acteur peut s’en sortir avec un réalisation aux abonnés absents (le pourtant très capable Gérard Pirès) : Eric Judor. S’il n’y avait que lui, le film serait drôle. Mais il est sans cesse parasité par son collègue Ramzy et par un script inepte.
            Au moins, dès son titre, Double Zéro ne nous aura pas menti sur la marchandise. Le film ne vaut rien et aurait mérité de rester dans les placards des distributeurs.
Ma Note : 1.5/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : LA TOUR MONTPARNASSE INFERNALE de Charles NEMES, la version plutôt réussie de ce film.

LE SIXIEME SENS (MANHUNTER) de Michael MANN


LE SIXIEME SENS
MANHUNTER
Will Graham has a mind of a psychopath.
Thank God he’s on the right side of the law.


Fiche Technique

REALISE PAR : Michael Mann
ECRIT PAR : Michael Mann
MUSIQUE DE : The Reds & Michael Rubini
PRODUIT PAR : Richard Roth
PRODUCTION : De Laurentiis – Red Dragon
DISTRIBUE PAR : De Laurentiis aux USA – Paramount en France
ORIGINE : USA
DUREE : 2h04min
PUBLIC : Interdit Aux Moins de 12 Ans
SORTIE : 15 Août 1986 aux USA – 22 Avril 1987 en France
BUDGET : 15 Millions de Dollars
REVENUS : 9 Millions de Dollars (6 Millions de Pertes)
LIEUX DE TOURNAGE : GA, FL, CA, MI, DC & IL aux USA
GENRE : Thriller
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : Non

WILLIAM L. PETERSEN : Will Graham
TOM NOONAN : Francis Dollarhyde
DENNIS FARINA : Jack Crawford
KIM GREIST : Molly Crawford
STEPHEN LANG : Freddy Lounds
JOAN ALLEN : Reba McClane
BRIAN COX : Dr. Hannibal Lecktor
DAVID SEAMAN : Kevin Graham
FRANKIE R. FAISON : Lieutenant Fisk
CHRIS ELLIOTT : Zeller

Synopsis

            Will Graham (WILLIAM L. PETERSEN) est appelé par son ami Jack Crawford (DENNIS FARINA) à enquêter sur les meurtres en série de familles entières décimées par un serial killer. Pour ce faire, il doit aller voir le terrible docteur Hannibal Lecktor (BRIAN COX), cannibale enfermé sous haute sécurité.

Critique

            Avant la trilogie avec Anthony Hopkins en Hannibal Lecter, poussant le personnage secondaire des livres de Thomas Harris en icône cinématographique, Michael Mann s’était essayé au premier volet, Dragon Rouge.
         Ici, le film s’appelle Manhunter, titre plutôt efficace tant il joue sur la chasse et la dualité Will Graham – Francis Dollarhyde, le profiler et le serial killer, tout aussi psychopathes l’un que l’autre mais pas du même côté de la loi. Comme d’habitude chez Michael Mann, le talent transpire des deux côtés de l’écran. Les plans sont longs, on prend son temps pour raconter une histoire passionnante, à l’aide d’une musique qui a une place prépondérante dans la mise en scène (on ne saurait assez remercier assez Mann qui n’a cette fois pas dévolu cette tâche aux insupportables Tangerine Dream) et d’un travail sur la lumière fabuleux. Il n’est alors que plus dommage qu’il y ait un terrible problème de rythme au milieu du film. On s’ennuie presque ferme pendant vingt minutes au milieu du film, tant il ne se passe rien. Vraiment dommage, car les acteurs sont excellents, William L. Petersen en tête, magnétique, intense, parfait et Kim Greist, pas mal du tout.
            Le Sixième Sens est un très bel essai d’adaptation d’un bouquin génial, mais son gros trou d’air est presque rédhibitoire. Une petite déception pour un film qui s’annonçait comme excellent.
Ma Note : 13.5/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : LE SOLITAIRE de Michael MANN, où on sent parfaitement bien la patte de Mann.

RING 0 : BIRTHDAY (RINGU 0 : BASÛDEI) de Norio TSURUTA


RING 0 : BIRTHDAY
RINGU 0 : BASÛDEI
Vous allez enfin comprendre comment tout a commencé
Discover the secret


Fiche Technique

REALISE PAR : Norio Tsuruta
ECRIT PAR : Hiroshi Takahashi
MUSIQUE DE : Shin’ichirô Ogata
PRODUIT PAR : Takashige Ishige, Masao Nagai & Shinji Ogawa
PRODUCTION : Ring 0 : Birthday Seisaku Iinkai
DISTRIBUE PAR : Toho Company au Japon
ORIGINE : Japon
DUREE : 1h39min
PUBLIC : Interdit aux Moins de 12 Ans
SORTIE : 22 Janvier 2000 au Japon
BUDGET : 6 Millions de Dollars
REVENUS : 15 Millions de Dollars (9 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Japon
GENRE : Horreur
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : Troisième volet de la saga de Sadako

YUKIE NAKAMA : Sadako Yamamura
KUMIKO ASO : Etsuko Tachihara
SEIICHI TANABE : Hiroshi Toyama
TAKESHI WAKAMATSU : Yusaku Shigemori
KAORU OKUNUKI : Aiko Hasuki
MASAKO : Shizuko Yamamura
RYUSHI MIZUKAMI : Wataru Kuno
YASUSHI KIMURA : Togashi
DAISUKE BAN : Heihachiro Ikuma
MAHITO OBA : Takashi Yamamura

Synopsis

            Avant toute histoire de cassette vidéo, Sadako (YUKIE NAKAMA) était une jeune fille solitaire, troublée par ses pouvoirs paranormaux. Lors de son intégration dans une troupe de théâtre, ses pouvoirs refont surface et d’étranges évènements se produisent…

Critique

            Troisième épisode d’une saga qui n’aurait dû contenir qu’un, Ringu 0 Basûdei est le premier épisode qui n’est pas réalisé par Hideo Nakata, mais Norio Tsuruta.
            Point de cassette vidéo, ici, on s’attelle à l’histoire de Sadako Yamamura, la fille étrange du puits des deux premiers, ici jouée par la fadasse (mais jolie) Yukie Nasama. Le film la suit dans ses pérégrinations, ses atermoiements et ses doutes pendant une heure et quart, dans ce qu’il y a de plus convenu et inintéressant. La mise en scène est plan-plan, les acteurs médiocres, la musique pénible et surtout le scénario si vide qu’on ne peut réellement s’accrocher à quelque branche que ce soit (même la photographie est d’une laideur sans nom). Heureusement, comme dans tous les films de cette saga,  la fin est primordiale et force est de constater qu’elle est ici plutôt réussie, avec une toute fin (dans le fameux puits) assez glaçante.  Il est donc dommage qu’on eût été obligé de se farcir les tribulations de la pauvre Sadako auparavant.
            On finit par une chanson du groupe L’Arc-en-Ciel, qui, aussi bien qu’elle soit, ne colle absolument pas à la fin du film. Ring 0 est donc encore un loupé, mais le dernier quart d’heure est réussi et c’est non négligeable.
Ma Note : 7.5/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : RING d’Hideo NAKATA, tous construits sur le même moule.

samedi 24 novembre 2012

GRAY'S ANATOMY (GRAY'S ANATOMY) de Steven SODERBERH


GRAY’S ANATOMY
GRAY’S ANATOMY
Now on the big screen !


Fiche Technique

REALISE PAR : Steven Soderbergh
ECRIT PAR : Spalding Gray & Renee Shafranksy
MUSIQUE DE : Cliff Martinez
PRODUIT PAR : John Hardy
PRODUCTION : BBC – IFC
DISTRIBUE PAR : Northern Arts aux USA
ORIGINE : USA / Royaume-Uni
DUREE : 1h20min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 19 Mars 1997 aux USA
BUDGET : 350.000 Dollars
REVENUS : Pas d’Infos
LIEUX DE TOURNAGE : Baton Rouge, Louisiana aux USA
GENRE : One-Man-Show
DISPONIBILITE : DVD Zone 1
SUITES : Non

SPALDING GRAY : Himself
MIKE MCLAUGHLIN : Himself
MELISSA ROBERTSON : Himself
ALVIN HENRY : Himself
GERRY URSO : Himself
CHRIS SIMMS : Himself
BUDDY CARR : Himself
TOMMY STAUB : Himself
ALYNE HARGRODER : Himself
KIRK A. PATRICK JR. : Himself

Synopsis

            Spalding Gray nous raconte comment il s’est fait soigner son problem oculaire et toutes les péripéties engendrées.

Critique

            Comme on le sait tous, Steven Soderbergh fait partie de ses réalisateurs qui ne sont jamais là où on les attend. Après deux films inclassables, un film familial et un film noir, le voilà à la tête d’un projet TRES singulier.
            Le comédien Spalding Gray, maître dans l’art de raconter une histoire à un public, raconte une histoire et un réalisateur le filme assis à son bureau, tout le film. Voici, en quelques mots, le résumé de ce Gray’s Anatomy, qui a déjà eu trois précédents, par des réalisateurs assez prestigieux (Jonathan Demme, Thomas Schlamme & Nick Broomfield). On est donc en présence d’un film de réalisateur, où ce dernier doit absolument passionner son spectateur en ne montrant qu’un homme assis. Et Soderbergh réussit sa mission avec brio, grâce à un travail sur la lumière, sur le son et sur l’image vraiment très impressionnant. On notera particulièrement la séquence d’ouverture, où Soderbergh interviewe des personnes sur leurs opérations. Certains de ces plans fixes en noir et blanc sont de véritables photos. Et les papiers peints derrière Spalding Gray sont d’une beauté remarquable. Soderbergh sort ensuite son attirail de réalisateur avec des contre-plongées toujours logiques, des gros plans tout aussi logiques et autres artifices de mise en scène légitimes. Cependant, le film ne tient pas la route jusqu’à son terme et on perd un peu le fil dans les dernières minutes.
            S’il était un poil moins long, le film serait un moyen métrage, mais il serait absolument parfait. Il en reste que Gray’s Anatomy est un tour de force partiellement réussi par un excellentissime Steven Soderbergh.
Ma Note : 16.5/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : KING OF THE HILL de Steven SODERBERGH, autre film où la virtuosité de Soderbergh est mise en exergue.

LA HAINE de Mathieu KASSOVITZ


LA HAINE
THE HATE
Jusqu’ici, tout va bien…
So far, so good


Fiche Technique

REALISE PAR : Mathieu Kassovitz
ECRIT PAR : Mathieu Kassovitz
MUSIQUE DE : Assassin
PRODUIT PAR : Christophe Rossignon
PRODUCTION : Canal + - Cofinergie 6 – Egg – Kasso Inc. – La Sept – Lazennec – Polygram – Studio Image
DISTRIBUE PAR : MKL en France
ORIGINE : France
DUREE : 1h38min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 31 Mai 1995 en France
BUDGET : 3 Millions de Dollars
REVENUS : Pas d’Infos
LIEUX DE TOURNAGE : Chanteloup-les-Vignes & Paris en France
GENRE : Comédie Dramatique
DISPONIBILITE : Blu-Ray Zone 2
SUITES : Non

SAÏD TAGHMAOUI : Saïd
VINCENT CASSEL : Vinz
HUBERT KOUNDE : Hubert
KARIM BELKHADRA : Samir
EDOUARD MONTOUTE : Darty
FRANCOIS LEVANTAL : Asterix
BENOIT MAGIMEL : Benoît
CUT KILLER : DJ Cut Killer
FELICITE WOUASSI : La mere d’Hubert
MATHIEU KASSOVITZ : Le skinhead

Synopsis

            Saïd (SAÏD TAGHMAOUI), Vinz (VINCENT CASSEL) et Hubert (HUBERT KOUNDE) se réveillent un matin dans leur cité, à feu et à sang, dû aux émeutes de la veille. Dans le chaos ambiant, Vinz a trouvé un revolver oublié par un policier. Les trois amis ne savent alors pas vraiment quoi en faire.

Critique

            En 1995, un film en noir et blanc sur les banlieues, réalisé par un jeune auteur, déjà responsable de Métisse, déferle sur les écrans français avec un casting d’inconnus. Ce film, aujourd’hui légendaire, c’est La Haine.
            Prenant le parti pris des banlieusards, chose encore inédite à l’époque, Mathieu Kassovitz, pas vraiment le plus fin des cinéastes français mais assurément un des tout meilleurs en terme de maîtrise technique, provoquait un tollé dans un film que les policiers estimaient insultants envers leur travail. S’il est vrai que La Haine est un film clairement biaisé, même s’il est bien plus nuancé qu’il n’y paraît à première vue (le personnage de Karim Belkhadra en est une belle illustration), il serait totalement abruti et incompétent de s’arrêter à sa dimension politique.
            En effet, La Haine, plus qu’un film politique, est un film d’auteur, une démonstration technique d’un Kassovitz qui s’amuse, de façon jubilatoire, à faire du cinéma, d’utiliser ses focales (l’arrivée à Paris, par exemple, séquence inoubliable), ses ellipses et avec son scénario, vraie tragi-comédie, hilarante pendant près d’une heure et demie avant de finir en véritable douche froide inattendue et pourtant inévitable (peut-être un peu trop coup de poing, au détriment de la logique). L’interprétation du film est très bonne, Vincent Cassel & Saïd Taghmaoui en tête (Hubert Koundé est clairement en deçà), avec des apparitions de Julie Mauduech & Karin Viard dans une excellente scène et une autre de Vincent Lindon, dans une non-moins géniale scène.
            A l’image d’un Spike Lee, Mathieu Kassovitz a un but, un cheminement et ne s’en détourne jamais. La Haine bénéficie de son talent technique mais se freine parfois à un discours idéologiquement un peu douteux. Dommage, tant le film en lui-même est réussi.
Ma Note : 17/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : L’ORDRE ET LA MORALE de Mathieu KASSOVITZ, même défauts, même qualités.

SERPICO (SERPICO) de Sidney LUMET


SERPICO
SERPICO
Many of his fellow officers considered him
the most dangerous man alive – an honest cop


Fiche Technique

REALISE PAR : Sidney Lumet
ECRIT PAR : Waldo Salt & Norman Wexler
MUSIQUE DE : Mikis Theodorakis
PRODUIT PAR : Martin Bregman
PRODUCTION : Artists Entertainment Complex – Di Laurentiis
DISTRIBUE PAR : Paramount aux USA et en France
ORIGINE : USA / Italie
DUREE : 2h10min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 5 Décembre 1973 aux USA – 22 Mai 1974 en France
BUDGET : Pas d’Infos
REVENUS : 29 Millions de Dollars
LIEUX DE TOURNAGE : New York City,NY aux USA
GENRE : Policier
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : Non

AL PACINO : Frank ”Paco” Serpico
TONY ROBERTS : Bob Blair
BIFF MCGUIRE : McClain
JOHN RANDOLPH : Sidney Green
JACK KEHOE : Tom Keough
CORNELIA SHARPE : Leslie Lane
BARBARA EDA-YOUNG : Laurie
EDWARD GROVER : Inspector Lombardi
JOHN MEDICI : Pasquale
JOSEPH BOVA : Potts

Synopsis

         Frank Serpico (AL PACINO), jeune homme intègre, rentre dans la police de New York mais va de désillusions en désillusions en voyant à quel point les effectifs sont corrompus. Décidant de ne pas tremper là-dedans, il se pose en ennemi de ses collègues et se retrouve solitaire. Seul contre tous, il s’engage à dénoncer cette corruption.

Critique

            Connu comme un des films qui a propulsé Al Pacino dans le star-system, juste après Le Parrain, Serpico de l’illustre Sidney Lumet, ne passe pas souvent à la télévision. Merci, donc, au Forum des Images.
            Conçu comme une suite d’épisodes, tel une mini-série, où Serpico va enchaîner les mutations, se voir déçu car tenté par des flics corrumpus, avant d’aller voir la Police des Polices et de se voir encore déçu. Cela procure un rythme intéressant au film, assez différent de ce qu’on peut voir d’habitude dans une fresque policière. Les personnages passent et seul Serpico (et dans une moindre mesure son ami Bob Blair) est présent tout le film. Le rythme est donc là, mais la répétition aussi et le film se trouve être un peu rengaine au bout d’une heure et n’évolue plus vraiment. Alors, il ne nous reste que les acteurs pour se divertir réellement et force est de constater que ces derniers assurent. Al Pacino cabotine beaucoup, comme on l’aime, Tony Roberts y est très bon, jouant un des deux seuls amis de Serpico avec le très sobre Edward Grover. On y aperçoit F. Murray Abraham dans un rôle non crédité.
            Serpico, avec son côté répétitif et sa musique passable n’est pas le classique qu’on nous vend usuellement, mais reste un très bon film policier, plutôt original. A voir.
Ma Note : 14/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : LA CHASSE de William FRIEDKIN, un autre film avec Pacino en policier pas comme les autres.

mardi 20 novembre 2012

APRES MAI... (SOMETHING IN THE AIR) d'Olivier ASSAYAS


APRES MAI…
SOMETHING IN THE AIR


Fiche Technique

REALISE PAR : Olivier Assayas
ECRIT PAR : Olivier Assayas
MUSIQUE DE : Various
PRODUIT PAR : Charles Gilibert, Marin Karmitz & Nathanaël Karmitz
PRODUCTION : MK2 – France 3 – Vortex Sutra
DISTRIBUE PAR : MK2 en France
ORIGINE : France
DUREE : 2h02min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 14 Novembre 2012 en France
BUDGET : Pas d’Infos
REVENUS : Exploitation en Cours
LIEUX DE TOURNAGE : France, Angleterre, Italie
GENRE : Drame Historique
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Non

CLEMENT METAYER : Gilles
LOLA CRETON : Christine
FELIX ARMAND : Alain
CAROLE COMBES : Laure
INDIA MENUEZ : Leslie
HUGO CONZELMANN : Jean-Pierre
MATHIAS RENOU : Vincent
LEA ROUGERON : Maria
MARTIN LOIZILLON : Rackham le Rouge
FELIX DE GIVRY : Christophe

Synopsis

            La vie des jeunes Français a changé pendant le mois de Mai 1968. Mais, une fois la Révolution faite, comment avancer dans la vie, comment évoluer, que faire ? Dans quel état Gilles (CLEMENT METAYER) erre ?

Critique

            Olivier Assayas, réalisateur adulé par la critique française et même par la critique mondiale, décidait enfin de réaliser un film sur sa jeunesse, après le plus grand succès de sa carrière, Carlos, sur ses idéaux passés de soixantehuitard. Ce fut Après Mai…
            Le film est autobiographique et ça se sent vraiment beaucoup étant donné l’indulgence insupportable qu’Assayas porte à son personnage (et donc se porte). S’il n’y avait que cela, ce ne serait pas si grave. Le véritable problème du film, idéologiquement, c’est son terrible manque de nuance. Les policiers et les autorités y sont fascistes et méchants, les jeunes gentils et intelligents. La scène de la bagarre police – révolutionnaires est vomitive. Tant de mauvaise foi sur écran ne peut que révulser. Ajoutez-y des acteurs lamentables pour la plupart (Carole Combes marmonne, regarde ses pieds…), moyens au mieux, comme Lola Creton et une mise en scène anémique qui fait durer ses scènes deux fois trop longtemps et qui manque vraiment de clarté sur certaines scènes clés, comme la mort de Laure. Les scènes symboliques comme l’hommage de Gilles tombent à l’eau, certaines parties du scénario sont répugnantes (la sous-intrigue sur le sac de ciment est affligeante) et la fin arrive au moins cinq scènes trop tard. On évitera d’accabler des dialogues qui sonnent TOUJOURS faux. Seule peut-être la reconstitution semble réussie.
            Olivier Assayas semble s’être complètement planté avec cet infâme Après Mai. Il ne semble pas être le mieux placé pour parler de lui-même, bien au contraire.
Ma Note : 3/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : PLATOON d’Oliver STONE, une vraie autobiographie réussie.

END OF WATCH (END OF WATCH) de David AYER


END OF WATCH
END OF WATCH
Chaque patrouille peut être la dernière
Watch Your Six


Fiche Technique

REALISE PAR : David Ayer
ECRIT PAR : David Ayer
MUSIQUE DE : David Sardy
PRODUIT PAR : David Ayer, Matt Jackson & John Lesher
PRODUCTION : Exclusive – Emmett/Furla – Hedge Fund – Le Grisbi – Envision
DISTRIBUE PAR : Open Road aux USA – Metropolitan en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h49min
PUBLIC : Interdit aux Moins de 12 Ans
SORTIE : 21 Septembre 2012 aux USA – 14 Novembre 2012 en France
BUDGET : 7 Millions de Dollars
REVENUS : Exploitation en Cours
LIEUX DE TOURNAGE : Los Angeles,CA aux USA
GENRE : Drame Policier
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Non

JAKE GYLLENHAAL : Officer Brian Taylor
MICHAEL PEÑA : Officer Mike Zavala
NATALIE MARTINEZ : Gabby Zavala
ANNA KENDRICK : Janet Taylor
DAVID HARBOUR : Van Hauser
AMERICA FERRERA : Officer Orozco
CODY HORN : Officer Davis
FRANK GRILLO : Sarge
YAHIRA GARCIA : La La
CLE SLOAN : Mr. Tre

Synopsis

            Les officiers Brian Taylor (JAKE GYLLENHAAL) et Mike Zavala (MICHAEL PEÑA) sont coéquipiers, amis et patrouillent tous les jours dans South Central. Un jour, ils tombent sur un proche des chefs du cartel, qu’ils envoient en prison. Un contrat est alors posé sur leurs têtes.

Critique

            Un jour peut-être, le monde du cinéma s’apercevra que le meilleur réalisateur-scénariste de films policiers américains, c’est David Ayer. Filmant South Central comme personne aujourd’hui, son dernier opus est End of Watch.
            Tour à tour film policier, thriller, drame, comédie romantique, End of Watch ne perd jamais de vue la seule chose qui intéresse vraiment David Ayer : l’amitié entre Brian Taylor et Mike Zavala. Son écriture, comme d’habitude parfaite, fait transparaître une amitié d’un réalisme effarant et donc d’une beauté insoupçonnée. Quand on les fait interpréter par les excellents Jake Gyllenhaal  et Michael Peña (croisons les doigts pour une récompense), c’est plus facile. Le casting, d’ailleurs, est absolument parfait, avec la parfaite Anna Kendrick (comme toujours), le nouveau second rôle à la mode David Harbour et les autres policières, America Ferrera et Cody Horn, à contre-emploi et l’incontournable capitaine, Frank Grillo.
            Heureusement, derrière un scénario sans failles, qui va même jusqu’à insérer des perles de froideur glaçante (la réplique de Cody Horn après le presque lynchage d’une collègue) et un casting détonnant, David Ayer a aussi un sacré talent de mise en scène et des excellentes idées. L’utilisation du found footage, comme toujours amenée de manière un peu poussive, se révèle être une idée remarquable, car très travaillée, avec un montage très rapide et efficace, provoquant quelques scènes fabuleuses, comme le mariage de Jake Gyllenhaal & Anna Kendrick ou la découverte de David Harbour un peu secoué par une patrouille désastreuse. On y retrouve aussi des scènes tournées de manière classique, qui offrent un véritable contraste réussi, comme la grosse scène de fusillade entre les Vatos et nos deux héros. Le dernier acte est un chef d’œuvre à lui tout seule, d’un tragique aussi inévitable que déchirant.
            End of Watch est le meilleur film de David Ayer depuis ses débuts artistiques de par sa complexité scénaristique maîtrisée et par sa mise en scène impeccable. N’ayant cessé de progresser, impossible de ne pas attendre son prochain opus, Ten, avec Arnold Schwarzenegger.
Ma Note : 19/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : HARSH TIMES de David AYER, sa première réalisation, autre buddy movie très réussi.