SLC PUNK
SLC PUNK
God bless America… They’re going to need
it.
Fiche Technique
REALISE
PAR : James Merendino
ECRIT
PAR : James Merendino
MUSIQUE
DE : Various Songs
PRODUIT PAR : Sam Maydew &
Peter Ward
PRODUCTION : Beyond – Blue Tulip –
Straight Edge
DISTRIBUE
PAR : Sony Pictures Classics aux USA
ORIGINE :
USA
DUREE :
1h37min
PUBLIC :
Pour Tout Public
SORTIE :
16 Avril 1999 aux USA
BUDGET :
Pas d’Infos
REVENUS :
300.000 Dollars
LIEUX DE
TOURNAGE : Wyoming & Utah aux USA
GENRE :
Comédie Dramatique
DISPONIBILITE :
DVD Zone 1
SUITES :
Non
MATTHEW LILLARD : Stevo
MICHAEL A. GOORJIAN : Heroin Bob
JASON SEGEL : Mike
TIL SCHWEIGER : Mark
DEVON SAWA : Sean
ANNABETH GISH : Trish
CHRISTOPHER MCDONALD : Stevo’s Dad
SUMMER PHOENIX : Brandi
JAMES DUVAL : John the Mod
ADAM PASCAL : Eddie
Synopsis
Stevo (MATTHEW LILLARD) et Heroin Bob (MICHAEL A. GOORJIAN)
vivent à Salt Lake City dans les 80’s, la capitale de l’Utah, état très
conservateur. Seulement, ils sont punks et vivent leur vie sous ce précepte qui
leur attire pas mal d’ennuis. Quand Heroin Bob se blesse gravement, Stevo
décide d’évaluer sa vie et de voir si ça vaut vraiment la peine, ce dont il
n’avait jamais douté avant.
Critique
Aujourd’hui, le cinéma indépendant
américain s’est transformé en une machine à gagner des prix dans les festivals
où même les stars s’essaient. Il n’y a pas moins de qualités, loin de là, mais
moins de candeur, de sincérité.
SLC
Punk !, en revanche, a pour lui une sincérité à toute épreuve, tant le
sujet du film est autobiographique. Rarement le cri de colère et la demande de
reconnaissance en tant que telle d’une génération, d’une communauté aura été
cohérent de bout en bout et d’une force qui parvient à trouver la justesse et
la distanciation nécessaire pour être passionnant du début à la fin. Pour faire
exister son sujet, le réalisateur s’accroche à un personnage, le très
charismatique Stevo, interprété par
l’immense Matthew Lillard. Ce dernier
parle directement à l’audience, brisant allègrement le quatrième mur, jouant
avec la temporalité comme il le sent, quitte à présenter les différents
personnages directement au spectateur.
Pour ce faire, il lui fallait donc un acteur comme Lillard (qui y trouve le rôle de sa vie)
et un entourage à la hauteur du personnage principal : il le trouve dans
le rookie Jason Segel, chez leur ami
allemand et étrange Til Schweiger,
chez la conquête de Lillard, Summer
Phoenix et surtout dans le rôle toujours surprenant, jamais où on
l’attend, de son père, joué par le génial Christopher
McDonald. Si on s’attarde un peu sur ce dernier, on peut y voir LA réussite
du film : en effet, provoqué sans cesse par ce trublion de Stevo, jamais il ne répond comme un
personnage de film, jamais il n’est attristé et ne fait de drame. Il comprend
son fils, il s’en moque, presque. On notera la scène du restaurant, courte mais
très importante car très révélatrice.
James Merendino aurait pu garder ce ton irrévérencieux tout le film, ce qui
aurait sans doute fait perdre un peu de force à l’œuvre. Alors il devient très
nuancé, avec le personnage de Devon Sawa,
d’abord montré comme un ressort comique avant d’être le vrai tournant du film,
le moment où Stevo change de
mentalité et, sans renoncer totalement à ses idéaux, il s’insère dans la
société et peut vivre pleinement sa passion sans mettre sa vie en l’air. Le
film a ceci d’éblouissant qu’il ne juge jamais personne totalement. Il
constate, il raconte, il crie son envie de reconnaissance, mais jamais sa haine
totale du système, car il est conscient que le chaos n’engendre rien de bien
durable.
SLC Punk ! est un de ces films exceptionnels, qui devraient être bien plus
connus. Il est juste le témoin d’une communauté qui tente de vivre sa vie, non
pas en marge mais avec la société US. C’est un chef d’œuvre pur et simple.
Indispensable.
Ma
Note : 19.5/20
Si Vous
Avez Aimé, Vous Aimerez : FANBOYS de Kyle NEWMAN, un film sur la façon de
vivre selon un précepte.
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