jeudi 10 avril 2014

ROBOCOP de José PADILHA

ROBOCOP
ROBOCOP
Your Move
Crime has a new enemy


Fiche Technique

REALISE PAR : José Padilha
ECRIT PAR : Joshua Zetumer
MUSIQUE DE : Pedro Bromfman
PRODUIT PAR : Marc Abraham & Eric Newman
PRODUCTION : MGM – Columbia – Strike
DISTRIBUE PAR : Columbia aux USA – StudioCanal en France
ORIGINE : USA
DUREE : 1h57min
PUBLIC : Pour tout public
SORTIE : 12 Février 2014 aux USA – 5 Février 2014 en France
BUDGET : 100 Millions de Dollars
REVENUS : 240 Millions de Dollars (140 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE TOURNAGE : Ontario au Canada
GENRE : Anticipation
DISPONIBILITE : Dans Vos Cinémas
SUITES : Reboot de la franchise

JOEL KINNAMAN : Alex Murphy
MICHAEL KEATON : Raymond Sellars
ABBIE CORNISH : Clara Murphy
GARY OLDMAN : Dr. Dennett Norton
SAMUEL L. JACKSON : Patrick Novak
JACKIE EARLE HALEY : Rick Mattox
MICHAEL KENNETH WILLIAMS : Jack Lewis
JENNIFER EHLE : Liz Kline
JAY BARUCHEL : Tom Pope
AIMEE GARCIA : Jae Kim

Synopsis

            A Detroit, dans un futur proche, le policier Alex Murphy (JOEL KINNAMAN) est victime d'un attentat qui le laisse dans un état végétatif. Le businessman Raymond Sellars (MICHAEL KEATON) décide d’en faire le cobaye de sa nouvelle opération : insérer le talent d’une machine et le mêler avec la conscience d’un être humain afin de créer le policier ultime…

Critique

Réalisé par le brésilien José Padilha donc (auteur des deux Tropa de Elite et du documentaire Bus 174), RoboCop se veut une satire féroce sur l’Amérique d’aujourd’hui et sa lutte paradoxale contre l’insécurité.
Le scénario ne ressemble que très peu à celui de son aîné, on fait deux, trois références au travers de dialogues savoureux et on s’écarte totalement du film de Verhoeven pour réaliser SON film. Voilà la grande force de ce RoboCop. Ils n’auraient jamais pu tenir la comparaison due à la nostalgie des spectateurs. Alors José Padilha et Joshua Zetumer ont centré leur métrage sur la politique d’un côté et la (perte de) personnalité du héros, magistralement joué par Joel Kinnaman. Le côté satire politique est représenté par une émission de télévision récurrente dans le film, dont le présentateur est joué par Samuel L. Jackson, imitant avec talent Bill O’Reilly. Ses visions nationalistes et républicaines semblent malheureusement plus vraies que nature et sont bien réparties à travers le film. La manipulation de l’info par ce genre de média est bien représentée par des scènes qui provoquent un rire très gêné pour le spectateur. Il faut aussi saluer les deux sbires de Michael Keaton, Jennifer Ehle et Jay Baruchel, en responsables juridiques et marketing du projet RoboCop.
Pour ce qui est de la partie plus intimiste, il faut remercier Gary Oldman, qui est encore une fois exceptionnel en scientifique pas forcément en phase avec les ordres qui lui sont donnés. Sa performance rend les autres meilleurs. Les entrevues entre la famille de Murphy et le simulacre d’homme que ce dernier est devenu sont particulièrement bien filmées et proposent une émotion à laquelle on ne s’attendait pas en allant voir RoboCop : de la compassion. Quant à l’enquête policière du film, elle est rondement menée, avec certes des coupables un peu trop faciles, mais traitée avec efficacité. C’est tout ce qu’on demandait. C’est d’ailleurs le principal talent de Padilha : l’efficacité avec laquelle il passe d’une grosse scène d’action (portées par une bande-son remarquable et des effets spéciaux qui savent passer derrière la narration) à une scène bien plus calme entre Abbie Cornish, qui reste admirable même si elle passe son film à pleurer, et Joel Kinnaman.
Malgré ses abords de ”remake inutile” (expression idiote. Quel film est inutile, quel film ne l’est pas ?), RoboCop est un des meilleurs films de ce début d’année, de par sa portée émotionnelle, son intensité de tous les instants (les 20 premières minutes sont tout bonnement prodigieuses), son intelligence et son humour décapant qui n’a rien à envier au film de Verhoeven. En effet, clore son film sur ”I Fought the Law” des Clash, pour RoboCop, cela témoigne d’un second degré particulièrement efficace, non ?
Ma Note : 18.5/20

Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : ROBOCOP de Paul VERHOEVEN, une variation du genre.


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