UN ETE A
OSAGE COUNTY
AUGUST :
OSAGE COUNTY
Misery loves family
En famille, on se soutient. En famille, on se déchire
Fiche Technique
REALISE
PAR : John Wells
ECRIT
PAR : Tracy Letts
MUSIQUE
DE : Gustavo Santaolalla
PRODUIT
PAR : George Clooney, Jean Doumanian, Grant Heslov & Steve Traxle
PRODUCTION :
Jean Doumanian – Smokehouse – Yucaipa – Battle Mountain
DISTRIBUE
PAR : The Weinstein Company aux USA – Wild Bunch en France
ORIGINE :
USA
DUREE :
2h1min
PUBLIC :
Pour tout public
SORTIE :
10 Janvier 2014 aux USA – 26 Février 2014 en France
BUDGET :
25 Millions de Dollars
REVENUS :
72 Millions de Dollars (47 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE
TOURNAGE : Oklahoma aux USA
GENRE :
Drame
DISPONIBILITE :
Dans Vos Cinémas
SUITES :
Non
MERYL
STREEP : Violet Weston
JULIA
ROBERTS : Barbara Weston-Fordham
JULIANNE
NICHOLSON : Ivy Weston
MARGO
MARTINDALE : Mattie Fae Aiken
CHRIS
COOPER : Charles Aiken
EWAN
MCGREGOR : Bill Fordham
ABIGAIL
BRESLIN : Jean Fordham
JULIETTE
LEWIS : Karen Weston
DERMOT
MULRONEY : Steve Huberbrecht
BENEDICT
CUMBERBATCH : Little Charles Aiken
Synopsis
Beverly Weston (SAM SHEPARD),
patriarche de la famille Weston, disparaît. Violet Weston (MERYL STREEP), sa
femme malade, appelle sa fille Barbara (JULIA ROBERTS) en catastrophe pour
qu’elle vienne lui tenir compagnie et l’aider à tenir le coup. Toute la famille
Weston se retrouve alors pour l’été.
Critique
Deuxième film de John
Wells après l’excellentissime The Company Men, qui racontait l’histoire de
trois hommes au chômage après avoir été virés par la même entreprise, Un Eté à Osage County est
l’adaptation cinématographique d’une pièce de Tracy Letts créée
en 2007 à Broadway. Elle remporta le
Prix Pullitzer en 2008. Tracy Letts adapta lui-même
sa pièce en écrivant le scénario du film. Ce n’est pas forcément la meilleure
idée possible…
Le film
raconte l’histoire de la famille Weston,
qui se retrouve dans la tempête quand le patriarche de la famille, le très
distant Beverly Weston, disparaît un matin
en laissant sa femme à la langue bien pendue, Violet Weston,
atteinte d’un cancer de la bouche et constamment sous médicaments et donc
dépourvue d’inhibitions. Tous les Weston
se retrouvent sous le toit de Beverly
& Violet, une maison en plein Oklahoma où les secrets familiaux vont
tous être découverts durant un mois d’Août particulièrement chaud.
Le premier
plan du film annonce la couleur : le film va être hystérique. En effet, on
voit Meryl Streep, sans cheveux, en train de délirer et de
déambuler dans sa sombre maison. Tout de suite, on apprend donc qu’elle est
cancéreuse et qu’il ne lui reste probablement plus beaucoup de temps à vivre.
La scène suivante nous présente son mari, joué par Sam Shepard, un
professeur poète et écrivain un peu fuyant. Le reste des personnages est à
l’avenant. On a l’apparente vieille fille jouée par Julianne Nicholson,
le couple séparé qui tente de se faire passer pour toujours fonctionnel avec
leur fille rebelle, joué par Julia Roberts, un pauvre Ewan
McGregor sous-utilisé et Abigail Breslin. Il
y a aussi la sœur sans gêne jouée par une fabuleuse Margo Martindale (elle
aurait dû être nominée, elle) et son mari effacé qui va évidemment lui tenir
tête dans le climax (le toujours impeccable Chris Cooper), leur fils timide et maladroit, que
sa mère ne cesse de fustiger mais qu’elle aime quand même et bien évidemment la
bimbo débile et son copain flambeur, volage et vieux beau joués par Juliette
Lewis et Dermot Mulroney qui méritent
franchement mieux que ça.
Si les
premières scènes avec Margo Martindale sont plutôt
réussies, le film coule minute après minute dans l’hystérie totale,
partiellement à cause des deux actrices nominées aux Oscars. Julia
Roberts en fait trop en femme au bord de la crise de nerfs bloquée
entre un couple qui ne marche plus et une mère envahissante et Meryl
Streep livre une performance type Oscars 2000’s. En gros, elle
joue la malade mentale avec tant d’hystérie qu’on se croirait en 2003
quand Sean Penn osait le coup de l’attardé avec Sam, I Am Sam. En d’autres
termes, elle est catastrophique. Disons qu’elle force autant son Oscar que les
frères Hughes forcent leur point de vue nihiliste dans Menace 2 Society. C’est dire la
finesse. En parlant de finesse justement, le matériau original n’est peut-être
pas génial non plus.
La perte
d’un patriarche est déjà un élément fort dans la vie d’une famille. Le fait de
se retrouver tous ensemble autour d’une table pour en parler aurait totalement
suffi pour faire un film, au vu des talents en présence (quoique la désormais
célèbre scène du repas, sans doute ce qu’on verra de pire cette année au
cinéma).Tracy Letts a voulu aller plus loin en y incorporant
plein de rebondissements censés faire pleurer dans les chaumières. En effet, en
y mélangeant de l’inceste, de la pédophilie, des enfants illégitimes et autres
joyeusetés, Un Eté à Osage
County en devient une adaptation non officielle des Feux de
l’Amour ou d’un autre Soap Opera dans ce type-là. Le pire dans tout cela, c’est
que le film dure deux longues heures.
Cette
année, il y avait donc 2 chances sur 5 pour que l’Oscar de la Meilleure Actrice
soit décerné à une habituée qui ne le mérite absolument pas (la deuxième
étant la fade Amy Adams dans
l’abominable American Bluff).
Par chance, la statuette est repartie dans les mains de Cate
Blanchett (pour Blue
Jasmine).
Ma Note : 5/20
Si Vous Avez Aimé, Vous
Aimerez : THE COMPANY MEN de John WELLS, son premier film,
particulièrement réussi.
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