PLATOON
PLATOON
The first casualty of war is innocence
La première victime de la guerre est l’innocence
Fiche Technique
REALISE PAR : Oliver Stone
ECRIT
PAR : Oliver Stone
MUSIQUE
DE : George Delerue
PRODUIT
PAR : Arnold Kopelson
PRODUCTION :
Cinema 86 – Hemdale
DISTRIBUE
PAR : Orion aux USA – Pathé en France
ORIGINE :
USA / Royaume-Uni
DUREE :
2h
PUBLIC :
Interdit aux Moins de 12 Ans
SORTIE :
24 Décembre 1986 aux USA – 25 Mars 1987 en France
BUDGET :
6 Millions de Dollars
REVENUS :
138 Millions de Dollars (132 Millions de Bénéfices)
LIEUX DE
TOURNAGE : Luzon aux Philippines
GENRE :
Guerre
DISPONIBILITE :
Blu-Ray Zone 2
SUITES :
Premier volet d’une trilogie sur le Vietnam d’Oliver Stone
CHARLIE SHEEN : Private Chris
Taylor
KEITH DAVID : Private King
TOM BERENGER : Staff Sergeant
Barnes
WILLEM DAFOE : Staff Sergeant Elias
MARK MOSES : Lieutenant Wolfe
JOHN C. MCGINLEY : Sergeant O’Neill
FOREST WHITAKER : Private Big
Harold
FRANCESCO
QUINN : Private Rhah
KEVIN DILLON : Private Bunny
JOHNNY DEPP : Private Lerner
Synopsis
Le soldat Chris Taylor (CHARLIE SHEEN) arrive au Vietnam, où il
s’est engagé volontairement, pour rendre service à son pays. Ce qu’il y voit et
ce qu’il y vivra le marquera à jamais, dans ce bourbier où l’Amérique s’est
enfoncée.
Critique
Oliver
Stone est un vétéran du Vietnam. Après 2 films d’horreur et un drame
politique récompensé aux Oscars, il était presque évident qu’il allait conter
sa version de la guerre du Vietnam. C’est chose faite avec Platoon.
Suivant le service d’un jeune bleu
joué par Charlie Sheen, au milieu
d’un peloton dirigé par le jeune Mark
Moses, qui doit agir avec une querelle d’égos entre Tom Berenger et Willem Dafoe
qui ira jusqu’à l’irréparable. Avec sa vingtaine de personnages, on ne pensait
pas qu’Oliver Stone arriverait à
passionner son auditoire. Il se trouve que la démonstration est si sincère
qu’elle arrive parfaitement à obtenir l’attention du spectateur deux heures
durant, grâce à un excellent scénario, qui travaille chaque personnage, chaque situation
pour qu’elle soit inoubliable. Personne n’a oublié le pauvre soldat Manny, charcuté par les Viet-cong et la
scène terrible qui suit, la destruction du village vietnamien par les soldats
devenus fous de rage et de tristesse. On vit avec le groupe, ses élements
sympathiques, comme Big Harold, King,
Wolfe, Crawford et les antipathiques O’Neill,
Junior, Bunny (quelle performance de Kevin
Dillon, une des performances les plus flippantes de l’histoire du cinéma,
qui range Animal Mother de Full Metal Jacket au niveau d’un
agneau) et on les voit mourir ou partir, blessés, tout en étant marqués, tel un
membre du groupe.
Oliver
Stone enchaîne les tableaux, avec trois grosses escarmouches et beaucoup de
vie commune, où on s’aperçoit que le véritable ennemi n’est pas l’ennemi
vietnamien, dont on ne verra presque jamais les visages, mais la guerre en
elle-même, transformant de simples gens en sanguinaires (Bunny encore), tout en les rendant assez présents pour qu’on soit
tristes lors de leur mort. L’émotion est si forte, lors de scènes si simples
qu’il est impossible de regarder ce film sans avoir une larme à l’œil
constante. Le film finit dans une acmé insoutenable, de nuit, dans une bataille
finale où la nature de l’Homme atteint son paroxysme : survivre, quitte à
pousser l’autre. Fabuleusement cruel.
Platoon
mérite clairement son Oscar du Meilleur Film, ce film-somme peut être considéré
comme le film ultime sur la Guerre du Vietnam, où les hommes ne sont que des
morts ou des fous en suspens. Et la musique, l’Adagio For Strings de Barber
magnifie ce chef d’œuvre. Absolument indispensable.
Ma
Note : 19.5/20
Si Vous
Avez Aimé, Vous Aimerez : FULL METAL JACKET de Stanley KUBRICK, un autre
chef d’œuvre sur la Guerre du Vietnam.
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