vendredi 23 août 2013

ASSASSIN(S) de Mathieu KASSOVITZ

ASSASSIN(S)
ASSASSIN(S)
Toute société a les crimes qu’elle mérite


Fiche Technique

REALISE PAR : Mathieu Kassovitz
ECRIT PAR : Mathieu Kassovitz & Nicolas Boukhrief
MUSIQUE DE : Carter Burwell
PRODUIT PAR : Christophe Rossignon
PRODUCTION : Canal + - Kasso Inc. – Lazennec – La Sept – TF1 - ZDF
DISTRIBUE PAR : MKL Lazennec en France
ORIGINE : France
DUREE : 2h8min
PUBLIC : Pour Tout Public
SORTIE : 16 Mai 1997 en France
BUDGET : Pas d’Infos
REVENUS : Pas d’Infos
LIEUX DE TOURNAGE : Paris, France
GENRE : Drame
DISPONIBILITE : DVD Zone 2
SUITES : Non

MICHEL SERRAULT : M. Wagner
MATHIEU KASSOVITZ : Max
MEHDI BENOUFA : Mehdi
ROBERT GENDREU : M. Vidal
DANIELE LEBRUN : La mère de Max
HELENE DE FOUGEROLLES : Hélène
STEPHANE METZGER : Frank
LEA DRUCKER : Léa
KARIM ADDA : Marc
PHILIPPE LE GALL : Pierrot

Synopsis

            Max (MATHIEU KASSOVITZ) a choisi la mauvaise maison à cambrioler. En effet, il s’est introduit chez M. Wagner (MICHEL SERRAULT), un vieux tueur à gages, qui décide de le prendre sous son aile. Max devient alors un tueur apprenti sous les ordres de son nouveau mentor. Cependant, Max ne respecte pas totalement les engagements.

Critique

            Mathieu Kassovitz est un cinéaste engagé. C’est le moins qu’on puisse dire. Après un léger Métisse et un très fort La Haine, son troisième film, Assassin(s) ne déroge pas à la règle.
            Cette fois encore, Mathieu Kassovitz s’attaque à la société française et à ses médias. La forme du film n’est pas trop mal, le film est techniquement sans génie et souffre d’un rythme un peu anémique. Kassovitz prouve cependant  encore sur quelques plans qu’il a un talent de mise en scène indéniable (comme la scène où la sitcom qui fait le fil rouge du film part complètement à la dérive) mais ces exemples sont trop rares. Mais le plus grave dans tout ça, c’est bien évidemment l’idéologie que Mathieu Kassovitz fait passer dans son film. Si on comprend bien, les gens deviennent indifférents à la violence autour d’eux à cause de la consommation élevée de télévision poubelle (les sitcoms AB, la publicité incessante…) et de jeux vidéo (Virtua Cop est clairement cité). Non seulement il est prouvé que c’est faux, mais de plus, cela se rapproche fortement des idées de l’association réactionnaire (en tout cas sur ce point) Familles de France, ce qui est assez gênant, vous en conviendrez. Les autres thèmes du film sont traités à la va-vite, comme la recherche du père et la solitude. On a vu beaucoup mieux, dans beaucoup de films antérieurs, malheureusement. Et comme le film n’est ni bien interprété, ni bien rythmé, ni même intéressant, il en devient très difficile de le conseiller à d’autres.
            Assassin(s) est un film particulièrement raté, de par son idéologie nauséabonde et sa réalisation paresseuse. De plus, le message est assené avec une telle force qu’on ne peut qu’éprouver de l’aversion devant ce genre d’entreprise.
Ma Note : 5/20


Si Vous Avez Aimé, Vous Aimerez : CLOCKERS de Spike LEE, qui avait aussi ce petit côté ”jeux vidéo violents = indifférence au monde réel”, mais qui avait le mérite de ne pas proposer que cette explication.

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